Plus sur la francophonie
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Le président français en visite au Canada
Le président de la France, Emmanuel Macron, a été reçu par Justin Trudeau à Ottawa mercredi et jeudi, puis à Montréal, en marge de la 79e session de l’Assemblée générale des Nations unies, qui s’est tenu cette semaine à New York.
Au menu des discussions entre les deux chefs d’État : un appel conjoint à un cessez-le-feu immédiat de 21 jours à la frontière israélo-libanaise et à un cessez-le-feu à Gaza.
Ils se sont également engagés à conclure un Protocole d’entente Canada-France sur la Cité internationale de la langue française, en vue du prochain Sommet de la Francophonie les 4 et 5 octobre, en France.
Les deux dirigeants ont aussi évoqué l’Accord économique et commercial global (AECG), plus connu sous son acronyme anglais, le CETA. Ce traité de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne a été conclu en 2013.
Il vise notamment à réduire les droits de douane sur plusieurs services et produits et instaure un tribunal commercial européen sur les entreprises qui souhaitent investir au Canada. Mais cet accord est loin de faire l’unanimité, notamment en France, où les sénateurs ont voté contre sa ratification il y a quelques mois.
L’intelligence artificielle était également à l’ordre du jour.
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La Commission sur l’ingérence étrangère ne respecte pas la LLO
Le Commissariat aux langues officielles (CLO) recommande à la Commission sur l’ingérence étrangère de traduire et publier ses documents dans les deux langues officielles, en français et en anglais. Sinon, elle enfreint la Loi sur les langues officielles.
Les documents déjà publiés sur le site doivent également être vérifiés pour que la Commission respecte la Loi.
Le rapport du CLO est le fruit d’une enquête réalisée après avoir reçu une plainte du sénateur conservateur Claude Carignan.
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Une étude sur l’accès aux soins de santé en français
L’étude sur les soins dans la langue de la minorité menée par les sénateurs du Comité des langues officielles a fait ressurgir cette semaine des témoignages de professionnels de la santé. Ces derniers rappellent que les provinces ne sont pas toutes en mesure d’accueillir des professionnels qui ne sont pas certifiés dans leur province.
En outre, les témoins, essentiellement des psychologues et des physiothérapeutes, ont assuré qu’il y a un manque de cursus en français dans plusieurs provinces pour former les membres de ces corps de métiers.
Par ailleurs, les examens ne sont pas offerts en français, à l’exception du Québec.
«Des malentendus du fait de la langue peuvent conduire à des diagnostics erronés, des échecs empathiques et des relations thérapeutiques insuffisantes», a commenté la présidente de la Société canadienne de psychologie, Anita Gutpa, devant les sénateurs lundi.
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Le français et la gouverneure générale
L’incapacité de la gouverneure générale inuite Mary Simon de soutenir une conversation en français a de nouveau fait réagir cette semaine.
En visite mardi au Québec, elle a seulement fait ses salutations en français, déclenchant le malaise chez les francophones, alors qu’elle avait promis d’apprendre la langue lors de sa nomination par le premier ministre Justin Trudeau, en 2021.
Les libéraux l’ont soutenue en mêlée de presse, même si certains, comme le député francophone néoécossais Darrell Samson, souhaiteraient voir «plus de progrès».
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La Québécoise Suze Youance nommée sénatrice indépendante
Suze Youance est une Canadienne d’origine haïtienne qui siègera au Sénat dans le groupe d’indépendants.
Arrivée au Canada en 2006, elle a œuvré dans le domaine de l’ingénierie et enseigne depuis à l’École de technologie supérieure de Montréal.
Avec des élections fédérales dans l’air, Justin Trudeau a rempli le dernier siège vacant du Québec au Sénat. Il en reste désormais quatre : deux pour la Colombie-Britannique, un pour le Nunavut et un pour l’Ontario.
Un ultimatum au gouvernement Trudeau et deux Canadiens tués au Liban
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Le gouvernement fédéral n’est pas tombé, cette fois
La motion de censure déposée mardi matin par le chef du Parti conservateur, Pierre Poilievre, n’a pas entrainé la chute du gouvernement de Justin Trudeau.
Les Parti libéral, le Nouveau Parti démocratique (NPD) et le Bloc québécois l’ont tous rejetée : 211 députés ont voté contre et 120 ont voté pour.
Le Parti conservateur a déposé une deuxième motion de censure jeudi, dont le texte est cette fois plus partisan. Le vote est prévu pour la semaine prochaine.
Justin Trudeau n’a pas répondu directement à l’ultimatum lancé par le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, à son attention, mercredi à la Chambre des Communes.
Ce dernier a donné au gouvernement fédéral jusqu’au 29 octobre pour que la sanction royale soit apposée sur deux projets de loi du Bloc : la hausse de pension des Canadiens de 64 à 75 ans (C-319) et le retrait de la gestion de l’offre de toutes négociations commerciales internationales (C-282).
Sans cela, le Bloc québécois n’hésiterait pas à appuyer une motion de censure à son encontre du gouvernement.
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- Deux Canadiens tués au Liban
Le ministère Affaires mondiales Canada a confirmé mercredi la mort de deux Canadiens d’origine libanaise lors de bombardements israéliens au Liban. Hussein Tabaja et sa femme, Dwad Tabaja, étaient deux retraités qui ont vécu à Ottawa.
Explosions de téléavertisseurs et de talkiewalkies, éliminations de chef militaire, frappes aériennes : ces derniers jours, Israël a multiplié les opérations visant des membres du Hezbollah, mouvement islamiste chiite, au Liban.
Mercredi, le député libéral d’origine libanaise Fayçal El-Khoury a fait une sortie devant les journalistes pour demander l’arrêt «la mort de victimes innocentes» de la guerre entre Israël et le Hezbollah.
Il a également demandé son gouvernement et aux Nations Unies d’agir pour une solution a deux États entre Israël et la Palestine.
Pour l’instant, aucun plan concret d’évacuation des Canadiens au Liban n’est prévu. La ministre fédérale des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a demandé aux ressortissants sur place de «revenir par voie commerciale», car «le Canada ne contrôle pas ce qui se passe sur le terrain».