«Ma langue maternelle, l’inuktitut, est la langue qui définit les Inuits comme peuple et c’est le fondement même de notre survie. Ma langue seconde, l’anglais, m’a ouvert les portes du reste du monde. Je m’engage à apprendre l’autre langue officielle du Canada, le français», a déclaré la nouvelle gouverneure lors de sa cérémonie d’installation à Ottawa, le lundi 26 juillet.
Mary Simon a confirmé dans son discours inaugural avoir reçu l’appui de plusieurs personnes qui lui ont offert de l’accompagner dans sa formation.
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L’enjeu du français dans le choix de la successeure à Julie Payette aurait fait l’objet de plus de 600 plaintes au Commissariat aux langues officielles (CLO) depuis l’annonce de la nomination de Mary Simon, le 6 juillet.
Le commissaire, Raymond Théberge, a confirmé la semaine dernière que les plaintes étaient recevables et qu’il mènera une enquête qui visera le Bureau du conseil privé «dans sa capacité de conseil dans le cadre de cette nomination».
La cérémonie d’installation de la gouverneure générale a été marquée par des prestations d’artistes autochtones, dont la Franco-Manitobaine Adrina Turenne, originaire de Winnipeg. Elle a interprété sa chanson En plein cœur de mai, qui raconte la lutte des Métis et des francophones de l’Ouest du pays.
La première Autochtone gouverneure générale
Mary Simon est cinquième femme de l’histoire du Canada et la première Autochtone à occuper le poste de gouverneure générale.
Elle a admis, pendant son discours, avoir été «horrifiée» par la découverte de tombes non identifiées sur les terrains d’anciens pensionnats autochtones.
La gouverneure générale a aussi insisté sur les principes de justice et d’équité, entre autres en soulignant le travail qu’il reste à faire en matière de respect des cultures, des langues, des ethnies et des religions, mais aussi en matière de santé mentale.
«En tant que gouverneure générale, je m’engage à profiter de ce moment de l’histoire de notre pays [la pandémie] pour poursuivre le travail de déstigmatisation de la santé mentale afin qu’elle soit considérée de la même façon que les maladies physiques et qu’on y consacre la même attention, la même compassion et la même compréhension.»
Mary Simon a aussi salué le dévouement des travailleurs essentiels pendant la pandémie ainsi que ceux qui ont sacrifié leur sécurité pendant cette période.