le Mercredi 24 Décembre 2025

Un peu d’histoire

Tout commence en 1918, vers la fin de la Première Guerre mondiale. L’empereur Charles Ier d’Autriche-Hongrie et sa femme Zita sentent que leur empire est en train de s’écrouler. 

Pour protéger leur famille, appelée les Habsbourg, ils déménagent en Suisse, loin de la guerre. Ils emportent avec eux leurs trésors. On sait qu’ils possédaient le diamant florentin, une pierre jaune géante de 137 carats. Mais après le départ des Habsbourg, le diamant n’a plus jamais été revu.

Les gens se sont demandé où est passé le précieux diamant des Habsbourg. Avec le temps, les rumeurs se multiplient. Certains disent qu’il a été volé, d’autres qu’il a été vendu ou même coupé en morceaux!

En 1922, Charles 1er meurt. Plusieurs années plus tard, pendant la Seconde Guerre mondiale, sa femme Zita, toujours inquiète pour la sécurité de sa famille, quitte l’Europe avec ses huit enfants.

Ce qu’on a appris récemment…

L’impératrice Zita avait emporté avec elle les bijoux de la famille dans une valise en carton.

Avec l’aide du gouvernement canadien, sa famille et elle ont trouvé refuge dans la ville de Québec. Le diamant florentin a alors été caché dans un coffre de banque pour rester à l’abri. L’impératrice Zita avait demandé que l’emplacement du diamant reste secret pour protéger le trésor de sa famille. Alors, pendant presque un siècle, personne ne savait qu’il était là! 

Image : As de l’info

Ce genre de situation arrivait souvent pendant les guerres

Pendant les grandes guerres qui ont dévasté l’Europe, il n’était pas rare que des objets précieux, des bijoux et même des œuvres d’art soient envoyés au Canada ou dans d’autres pays surs. C’était pour éviter qu’ils soient volés, détruits ou endommagés. 

Aujourd’hui, les descendants des Habsbourg ont décidé de révéler le secret du diamant florentin. Le précieux bijou restera ici. Après presque un siècle de mystère, ils veulent remercier le Canada d’avoir protégé ce trésor d’une valeur inestimable et d’avoir accueilli leur famille en fuite. Ils souhaitent un jour pouvoir permettre à tout le monde d’admirer le diamant dans un musée.

Et toi, quel est ton trésor le plus précieux? Si tu devais le protéger, où le cacherais‑tu et pourquoi?

«À l’âge de 19 ans, j’ai eu comme un moment où j’ai réalisé que je connaissais très bien c’est quoi être Franco-Ontarienne, mais très peu ce que ça veut dire être Abénakis», témoigne l’autrice-compositrice-interprète Mimi O’Bonsawin, membre de la Nation Waban-Aki, aujourd’hui âgée de 31 ans.

Celle qui a grandi à Sudbury a commencé à suivre des cours de langue abénakise il y a un peu plus d’un an, via Zoom, grâce au Conseil des Abénakis d’Odanak, au Québec.

«J’avais besoin d’un petit push»

«En Ontario, je rencontre plein de gens qui veulent reprendre des langues ou des traditions qui ont été perdues dans leur communauté. Mais je vois aussi que dans certaines, la langue a été gardée […] C’est vraiment beau, puis encourageant aussi», partage Mimi O’Bonsawin. 

Photo : Jen Squires

C’est en participant au pow-wow de la communauté, il y a deux ans, que l’artiste a franchi le pas. Le cercle des femmes l’a invitée à se joindre à elles. «Je ne connais pas trop les chansons», les a-t-elle prévenues. «Eh bien, c’est comme ça qu’on apprend», lui ont-elles répondu.

Quelques mois plus tard, lors d’un festival en Australie, Mimi O’Bonsawin confie à un duo de musiciennes autochtones : «Je pense que je vais jamais être capable de chanter dans ma langue. Ça serait tellement beau un jour.»

Là encore, les artistes l’ont encouragée : «T’es une chanteuse, c’est comme ça que tu vas l’apprendre, puis c’est comme ça que tu vas la partager.»

«J’avais besoin d’un petit push», admet Mimi O’Bonsawin. Avec l’aide de sa professeure, elle a depuis traduit et composé son premier morceau en langue abénakise, P8gwas, sorti fin octobre.

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«C’est devenu viscéral pour moi»

Pascale O’Bomsawin enseigne l’abénakis depuis 2022 avec le Conseil des Abénakis d’Odanak. Cette avocate de formation n’a pas grandi à Odanak, mais elle a toujours gardé des liens avec la communauté. «Le fait d’apprendre la langue me réconcilie avec qui je suis et c’est très important.»

Elle aussi a été interpelée un jour par un ainé qui lui a dit, lors d’un cercle de paroles : «Va apprendre ta langue.»

C’est devenu viscéral pour moi. C’est comme m’entrainer pour l’ultime Ironman ou l’ultime épreuve olympique. Je ne dois pas manquer un cours. J’en fais plusieurs heures par semaine depuis 2018 parce que je me retrouve, je me reconnais là-dedans.

— Pascale O’Bomsawin

Quand, en 2020, le Conseil lui demande d’enseigner la langue, elle accepte : «Si je disais non, ça allait s’arrêtait là, il allait manquer un professeur.»

«Je le fais avec beaucoup d’humilité parce que moi, je ne suis pas une locutrice. Je n’ai pas grandi dans un milieu où il y avait des locuteurs.»

«C’était pour nous une histoire de guérison de recommencer à ce que cette roue-là tourne», témoigne Pascale O’Bomsawin.

Photo : Courtoisie

Le Conseil des Abénakis d’Odanak comptabilise désormais une centaine d’inscriptions, alors que celles-ci se comptaient parfois sur les doigts d’une main au lancement de l’initiative pour enseigner la langue abénakise, rapporte Daniel G. Nolett. 

Photo : Courtoisie

Des langues en recul

En 2021, environ 237 420 Autochtones au Canada disaient pouvoir parler une langue autochtone assez bien pour tenir une conversation, soit une diminution de 4,3 % par rapport à 2016.

Il s’agit de la première baisse enregistrée depuis 1991, année où Statistique Canada a commencé à recueillir des données comparables.

Insécurité linguistique

«Il y a des gens qui veulent connaitre la langue, mais il y en a peu qui ont la formation pour l’enseigner. Parfois, il est difficile pour les locutrices et locuteurs fluent en tłı̨chǫ de demander de l’aide parce qu’ils peuvent se sentir gênés de ne pas être capables de lire et d’écrire la langue», remarque pour sa part côté Cecilia Wood, interprète et enseignante de la langue tłı̨chǫ au Collège Nordique à Yellowknife, aux Territoires du Nord-Ouest.

«De plus, beaucoup de personnes de la jeune génération peuvent la comprendre, mais ne la parlent pas», ajoute-t-elle.

«L’insécurité linguistique est souvent un enjeu réel», complète la directrice de la formation et de l’enseignement au Collège, Rosie Benning.

L’établissement postsecondaire francophone s’attache à créer un environnement propice à l’apprentissage. «On fait des efforts de rigoler ensemble, de jouer à des jeux, pour faciliter l’apprentissage et le rendre plus ludique», détaille-t-elle.

Des étudiantes et des étudiants du Collège Nordique en train de faire du bannock lors d’un cours de tłı̨chǫ yatıı̀ en pleine nature. 

Photo : Collège Nordique

Trouver des enseignants et des enseignantes

Un des défis des organismes qui offrent des cours de langues autochtones demeure de trouver des personnes pour les enseigner.

«Quand des organismes veulent offrir des cours de langues, ils nous envoient des personnes qui parlent couramment la langue et on travaille ensemble pour les former en didactique des langues», soulève Rosie Benning, directrice de la formation et de l’enseignement au Collège Nordique.

«Elles apportent la connaissance profonde et vivante de la langue en tant que locutrices et locuteurs, et j’offre des stratégies et des outils pédagogiques pour soutenir l’apprentissage», explique-t-elle.

«C’était énorme, excitant et bouleversant»

La pandémie a marqué un véritable tournant en démocratisant l’accès à l’enseignement grâce à la visioconférence.

«L’offre de cours est plus importante, indique le directeur général du Conseil des Abénakis d’Odanak, Daniel G. Nolett. On est rendu à quatre, alors qu’avant la pandémie, on donnait un cours de langue par semaine, en présentiel.»

Au Collège Nordique, la participation aux cours de tłı̨chǫ ne faiblit pas, au contraire. «Lorsque nous avons commencé le programme, nous avions 16 étudiants la première année», rapporte Rosie Benning. Grâce à son partenariat avec le Gouvernement Tłı̨chǫ, l’établissement a rejoint plus de 600 personnes étudiantes depuis 2016.

Grâce à l’enseignement à distance, Cecilia Wood échange même avec un couple basé… au Michigan et à Washington. «C’est tellement unique que nous puissions faire ça», se réjouit-elle.

À l’époque, on n’avait pas ce genre de choses, les gens devaient parcourir de longues distances en traineau à chiens pour se rendre dans la communauté voisine afin de discuter et faire des rencontres.

— Cecilia Wood

Les cours sont donnés en anglais, en français et en tłı̨chǫ, parfois en pleine nature. «Au lieu d’attendre la leçon 7 pour apprendre la météo, on apprend dans un contexte réel. Quand il fait froid, on dit edza dìì», illustre Rosie Benning.

Cecilia Wood anime des cours de tłı̨chǫ yatıı̀ au Collège Nordique, à Yellowknife, dans les Territoires du Nord-Ouest. 

Photo : Collège Nordique

Le Collège Nordique propose aussi un programme de jumelage avec des ainés de la communauté. «Ils peuvent apprendre à faire du perlage, aller dans la nature pour mieux se familiariser avec certaines pratiques comme la chasse», décrit Rosie Benning, ici lors d’un camp de tannage.

Photo : Collège Nordique

Alyson McMullen coordonne depuis Toronto l’apprentissage des langues autochtones pour l’organisme à but non lucratif The Outdoor Learning School and Store, basé en Colombie-Britannique. Sa famille a grandi à Ottawa, mais ses ancêtres viennent d’une communauté crie du Nord de l’Ontario.

«Dans les cours de langue crie que je suivais, il y avait peut-être 25 personnes. Je ne savais donc pas à quoi m’attendre en organisant tout ça, mais nous avons eu 800 inscriptions pour le premier cours. C’était énorme, excitant et bouleversant.»

Cela fait deux ans que l’organisme propose ces séances. «Nous avons des parents qui se joignent avec des enfants très jeunes, pour que leurs enfants puissent être exposés à la langue. C’est magnifique.»

Processus de guérison

Pour la plupart des apprenants et apprenantes, il s’agit aussi de réparer quelque chose qui s’est brisé dans leur famille. «Ma grand-mère du côté de mon père, dans sa jeunesse, vivait avec ses parents en parlant le cri. Puis, elle a été retirée de son foyer et elle a perdu sa langue et, avec elle, les savoirs et les traditions cries», révèle Alyson McMullen.

Le grand-père de Pascale O’Bomsawin connaissait aussi la langue abénakise, mais elle ne l’a jamais entendue la parler. Son père ne lui a pas transmis, mais il s’est ensuite inscrit à un cours. Il n’a jamais manqué une séance, jusque sur son lit d’hôpital.

C’est notre façon de décoloniser.

— Pascale O’Bomsawin

«Je me dis qu’il ne faut pas lâcher, parce que chaque inscription qu’on a, c’est déjà un Abénakis de plus qui suit la langue, qui apprend la langue et qui se retrouve dans un processus de guérison […] C’est un moyen de se réapproprier ce qui nous a été enlevé.»

«Je pense que je vais être étudiante de cette langue pour ma vie entière, parce que c’est tellement une langue compliquée, confie de son côté Mimi O’Bonsawin, qui ressent aussi un certain «syndrome de l’imposteur».

Mais comme le lui rappelle son enseignante : «Ce n’est pas de notre faute si notre langue a été perdue dans une ou deux générations. Donc d’avoir ce partage-là de guérison, je trouve que c’est vraiment puissant.»

Les personnes allochtones peuvent aussi suivre certains cours, en payant. «C’est un beau mélange. Les peuples dénés du Nord-Ouest ont l’expression “Sois fort comme deux personnes” […] On a aussi des personnes qui habitent ici et voient cela comme un acte de vérité, de réconciliation, par respect pour la langue, pour les peuples et la terre sur laquelle ils habitent», souligne Rosie Benning au Collège Nordique.

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«Des ainés m’ont dit que “Si vous voulez savoir qui vous êtes en tant que Cri, vous devez apprendre votre langue», confie Alyson McMullen.

Photo : Courtoisie

«Pas une langue morte»

Car, comme le rappelle Alyson McMullen, les langues autochtones portent bien plus que des mots : «Elles viennent de la terre, et il y a tellement d’informations sur le territoire dans ces langues, des informations que l’anglais ne peut pas transmettre.»

«Je ne veux vraiment pas dire que c’est une langue morte parce qu’on est encore là et il y a plein de monde qui fait du travail incroyable à garder notre langue», appuie Mimi O’Bonsawin.

Elle cite notamment Sigwanis Lachapelle, membre de la communauté d’Odanak, qui publie sur TikTok des capsules vidéos autour de l’abénakis.

Pascale O’Bomsawin abonde dans le même sens : «Il faut prêcher par l’exemple d’être un modèle. Ça donne de l’énergie.» Et de la vie.

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FRANCOPHONIE

Le gouvernement a annoncé un investissement de 900 000 $ – soit 300 000 $ par année pendant 3 ans – destiné à soutenir le Service d’aide à la recherche en français (SARF) de l’Acfas.

Augmentation : Le SARF a reçu 118 000 $ en 2023-2024 et 267 000 $ pour 2024-2025, selon les informations obtenues par Francopresse, il s’agit donc d’une augmentation.
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À travers le SARF, l’Acfas accompagne les chercheurs des communautés francophones minoritaires du pays pour leurs soumissions de demandes de financement; recruter et former pour renforcer l’expertise et l’accompagnement offerts aux chercheurs; offrir un service d’appui pour la recherche post-octroi; promouvoir activement le SARF au Canada et mobiliser les communautés scientifiques francophones en situation minoritaire.

Lors du Comité permanent des langues officielles mardi, le Conseil scolaire francophone de la Colombie-Britannique (CSFCB) a fait valoir que les fonds fédéraux destinés à l’enseignement en français de langue première restaient inférieurs à ceux alloués à l’immersion dans leur province et dans quelques autres.

En outre, il affirme que le ministère fédéral Patrimoine canadien manque à ses obligations de consultation et de reddition de compte de la province de la Colombie-Britannique dans l’attribution de fonds censés aller au CSFCB.

Les fonds de la province ont également été impossibles à retracer, alors qu’il est écrit dans l’entente entre les gouvernements fédéral que provincial que chaque palier doit fournir la même somme (clause «matching»), soit 6 millions de dollars par an pour la plus récente entente.

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La cheffe et seule députée du Parti Vert a finalement appuyé le budget lundi, notamment pour éviter des élections fédérales. 

Laurel L Russwurm-CCA2

CANADA

Lundi soir, le gouvernement libéral de Mark Carney a survécu une troisième fois en quelques jours à un vote de confiance, alors que quatre députés se sont abstenus de voter contre, lundi soir.

Pas d’élections : Le spectre du déclenchement d’élections fédérales sept mois après les dernières planait en raison de l’incertitude précédant le vote. Sans appuis ou abstention d’au moins quatre députés des oppositions, le budget aurait été défait.

Finalement, les conservateurs Matt Jeneroux et Shannon Stubbs n’étaient pas en Chambre pour voter. Le premier a démissionné du caucus la semaine dernière et la seconde était absente pour raisons médicales. Lori Idlout et Gord Johns du Nouveau Parti démocratique (NPD) se sont aussi abstenus. La cheffe du Parti vert, Elizabeth May, a appuyé le budget.

Le ministre responsable du Commerce Canada–États-Unis, des Affaires intergouvernementales, du Commerce intérieur et de l’Unité de l’économie canadienne, Dominic LeBlanc, a affirmé que la tombée de plusieurs barrières commerciales entre les provinces et territoires offrira «aux Canadiens et Canadiennes un meilleur accès aux produits fabriqués au Canada et davantage de possibilités de croissance aux entreprises canadiennes». 

Marianne Dépelteau – Francopresse

Lundi, le gouvernement fédéral a annoncé qu’il supprime les obstacles fédéraux au commerce intérieur et à la mobilité de la main-d’œuvre afin de stimuler l’emploi, la croissance des entreprises et le choix des consommateurs.

Ce que ça change : La Loi sur le libre-échange et la mobilité de la main-d’œuvre permettra la reconnaissance fédérale des biens et services conformes aux normes provinciales ou territoriales et la reconnaissance fédérale des travailleurs détenteurs de licence ou de permis dans une province ou un territoire pour exercer des professions comparables. L’application finale de la Loi via un règlement sera faite «prochainement», selon le gouvernement.

Ces mesures devraient réduire les formalités administratives et les chevauchements règlementaires.

La Loi et le règlement entreront en vigueur le 1er janvier 2026, a précisé le gouvernement par communiqué.

Accord : L’annonce ci-dessus a été confirmée mercredi par un accord entre toutes les provinces et tous les territoires qui entrera en vigueur en décembre. Grâce à cet accord, annoncé en Colombie-Britannique par le ministre provincial de l’Emploi, Ravi Kahlon, les produits jugés sécuritaires dans une province pourront désormais être commercialisés ailleurs au pays, sans démarches supplémentaires.

Des milliers de produits sont concernés, tels que des vêtements, des jouets, des véhicules et des technologies de la santé, tout en excluant certains articles comme les aliments, l’alcool et le tabac.

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Les sénateurs ont adopté des amendements au projet de loi S-2, visant à simplifier la transmission du statut de membre des Premières Nations entre les générations et à corriger des inégalités de la Loi sur les Indiens.

Contrairement à la recommandation du gouvernement fédéral, ils ont supprimé la règle d’exclusion de la deuxième génération, optant pour une règle du parent unique permettant à un enfant d’hériter du statut même si un seul de ses parents est inscrit.

Cette modification répond aux demandes de nombreux chefs et Premières Nations, qui craignaient que la règle de deuxième génération prive certaines personnes et communautés de leurs droits.

Prochaine étape : Ce projet de loi doit maintenant être adopté par la Chambre des communes avant de devenir loi. Certains députés, comme le mi’kmaw Jaime Battiste, ont exprimé des réserves sur les changements apportés.

Selon des informations publiées par le Globe and Mail, Ottawa et l’Alberta seraient en pleines négociations pour construire un pipeline de l’Alberta à la côte de la Colombie-Britannique. Rien n’est toutefois définitif.

Le hic : L’Alberta aura la difficile tâche de convaincre le gouvernement néodémocrate de David Eby, premier ministre de la Colombie-Britannique, pour que le projet se concrétise.

Ce dernier a appuyé un moratoire pour éviter que des pétroliers de plus de 12 500 tonnes s’arrêtent ou déchargent leurs cargaisons dans les ports de la province. De nombreux chefs et communautés des Premières Nations appuient cette position.

La Colombie-Britannique propose plutôt d’augmenter la capacité de l’oléoduc Trans Mountain, a également rapporté le Globe and Mail.

Jenny Kwan, députée du NPD pour Vancouver-Est, a vu son projet de loi sur la fin de l’exception américaine dans le contrôle renforcé des exportations d’armes et la transparence de ces exportations être tiré au sort. Le débat qui entoure C-233 a commencé cette semaine. 

Marianne Dépelteau – Francopresse

INTERNATIONAL

Mardi, une coalition d’organismes canadiens qui luttent pour la liberté de la Palestine a publié un nouveau rapport qui affirme que le Canada continue de permettre le transfert de pièces d’armement vers Israël en passant par les États-Unis, malgré l’annonce d’une pause dans les exportations.

Le document décrit une défaillance systémique qui laisse circuler sans véritable contrôle des composants canadiens intégrés aux F-35 et à des bombes lourdes utilisées à Gaza, ainsi que du TNT européen transitant par le Canada vers les fabricants américains.

Les auteurs soutiennent que cette pratique rend le Canada complice du génocide en Palestine et contredit les déclarations officielles du gouvernement, qui affirme depuis 2024 que le Canada n’exporte pas d’armes à Israël.

La coalition d’organismes demande un embargo total et immédiat sur les armes entre le Canada et Israël.

Un projet de loi porté par le NPD : En réponse, la députée Jenny Kwan propose de supprimer l’exemption américaine dans le régime de contrôle des exportations et de renforcer la transparence sur les contrats militaires. Le débat a commencé mercredi en Chambre.

Plan de «paix» de Trump à Gaza

Lundi, le Conseil de sécurité de l’ONU a voté pour le plan de paix de Donald Trump et le déploiement d’une force internationale.

Depuis le cessez-le-feu proclamé dans la foulée de l’annonce de ce plan à la mi-octobre, plus de 240 Palestiniens et Palestiniennes, dont de nombreux enfants, ont été tués par l’armée israélienne. La violence dans les colonies de Cisjordanie se poursuit.

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Lors du comité permanent des langues officielles du 18 novembre, les témoins semblaient fatiguées de répéter qu’il est difficile d’enseigner en français dans les provinces et territoires en dehors du Québec.

Marie-Pierre Lavoie, présidente du Conseil scolaire francophone de la Colombie-Britannique (CSFCB), a présenté un mémoire qui retrace l’inégalité des fonds attribués par le gouvernement fédéral et celui de leur province entre l’enseignement en français langue première et l’immersion.

L’immersion en français en Colombie-Britannique reçoit 10 millions de dollars annuellement de la part de la province par rapport aux écoles de langue française, qui ne reçoit que 6 millions uniquement. Et encore, le Conseil scolaire affirme qu’ils n’ont aucune trace claire de ces 6 millions de dollars.

Capture écran mémoire CSFCB

En marge du comité des langues officielles, Marie-Pierre Lavoie raconte s’être fait dire en 2016 par la Cour suprême de la Colombie-Britannique qu’il n’était pas si important que ça d’avoir des écoles secondaires francophones, parce que les francophones allaient être «assimilés de toute façon». «Ça vient nous chercher», affirme-t-elle.

Courtoisie CSFCB

Un manque de 6 millions $ par an

Elle a affirmé aux députés du comité que le conseil scolaire ne recevait pas une contribution équitable de la province, malgré la clause dite de «matching». Cette clause, présente dans l’entente entre le fédéral et la Colombie-Britannique, stipule que la province devait remettre la même somme que le fédéral au CSFCB, soit environ 6 millions de dollars par année.

Mais ce n’est pas toujours possible de connaitre le montant exact, car la reddition de compte des provinces auprès de Patrimoine canadien est quasi-inexistante, fait valoir le Conseil.

«On reçoit 38 % de ce que la province reçoit dans le cadre du Programme de langue officielle pour l’enseignement (PLOÉ). Rien n’est clair. On pose des questions et on ne nous répond jamais clairement», déplore Marie-Pierre Lavoie en comité.

«On attend les règlements», résume-t-elle. Tout comme la Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick (SANB), également témoin ce jour-là en comité.

Et leur attente se focalise en particulier sur le règlement la partie VII de la Loi sur les langues officielles modernisée en 2023. Les organismes soutiennent que le règlement devrait exiger une reddition de compte financière précise de la part des province en ce qui concerne l’attribution de l’argent du fédéral aux conseils scolaires francophones. 

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PCH manque chroniquement à ses obligations

Patrimoine canadien (PCH) signe et administre les ententes du Programme de langue officielle pour l’enseignement avec les provinces et territoires et distribue les fonds.

Selon le CSFCB et le commissaire, le ministère n’a pas été en mesure de démontrer qu’il a effectué une analyse d’impact pour déterminer si ses actions ou ses oublis, dans le cadre des ententes, avaient causé un préjudice ou non. Ni s’il avait analysé les besoins de mesures positives pour l’épanouissement de la communauté francophone concernée.  

Une situation similaire se déroule actuellement à Terre-Neuve-et-Labrador. Le conseil scolaire francophone de cette province attend un jugement de la Cour fédérale.

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Le Conseil scolaire francophone de la Colombie-Britannique a déposé une plainte auprès du Commissaire aux langues officielles pour cette raison. Ce dernier a conclu, dans un récent rapport obtenu par Francopresse, que PCH ne s’était pas acquitté pleinement de ses obligations de consultation et d’étude d’impact.

PCH a bien donné la responsabilité à la Colombie-Britannique de consulter les communautés francophones sur ses besoins en termes de financement à l’éducation en français. Cependant, il n’a pas exercé un contrôle suffisant pour s’assurer que la province s’acquitte de cette tâche en bonne et due forme, conclut le commissaire.

Il recommande l’intégration de mesures positives pour soutenir les engagements énoncés dans les paragraphes qui touchent à l’appui du développement des minorités linguistiques à la protection du français dans la loi.

Enfin, le commissaire demande d’adopter, au besoin, des mesures d’atténuation qui permettront de réduire «tout impact négatif» sur ces engagements.

Travailler avec les conseils scolaires directement

La Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick, également témoin en comité le 18 novembre, a demandé par la voie de sa présidente, Nicole Arseneau-Sluyter, de permettre d’établir des ententes directes entre le gouvernement fédéral et les conseils scolaires de langue française.

Ces derniers ont «les mêmes compétences d’administrer l’argent que n’importe quelle institution dans la province!», a-t-elle rappelé. 

Ce serait une façon de supprimer un intermédiaire qui n’assure pas la distribution des fonds correctement, selon la présidente de l’organisme. 

Cette dernière a aussi affirmé que dans la ville de Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick, 1000 francophones ont été recensés comme ayants droit, mais leurs enfants n’ont pas accès à l’enseignement dans leur langue.

«Je peux vous assurer que le français sera en dessous de 30 % au prochain recensement au Nouveau-Brunswick.»

— Nicole Arseneau-Sluyter, présidente de la SANB

Cette dernière fait référence au 30 % de la population de la province qui parle français au moins régulièrement à la maison selon le recensement de 2021.

Le bât blesse d’autant plus que la petite enfance ne fait pas partie de la loi sur l’éducation au Nouveau-Brunswick, rappelle-t-elle. Il y a donc un risque de les perdre avant même que les enfants commencent l’école.

«Est-ce que nos services de garde vont continuer à franciser nos enfants avec le financement du fédéral? Quels sont les contrôles à ce niveau? Il faut utiliser l’article 23 [de la Charte canadienne, NDLR]», a-t-elle souligné, avec force, devant les députés.

Ces derniers devraient déposer un rapport sur le continuum en éducation en français à la Chambre des Communes avant le printemps prochain.

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Avec les informations d’Inès Lombardo – Francopresse

Le 4 novembre, jour du dépôt du budget fédéral, le député d’Acadie–Annapolis en Nouvelle-Écosse, l’Acadien Chris d’Entremont, a annoncé qu’il quittait le Parti conservateur pour se joindre au Parti libéral, qui occupe le pouvoir.

Le député d’Acadie–Annapolis, Chris d’Entremont, a affirmé en entrevue à la CBC que c’est l’irruption menaçante de deux députés conservateurs dans son bureau qui l’a poussé à prendre la décision de se joindre au Parti libéral. 

Photo : Page Facebook de Chris d’Entremont (Archives Francopresse)

Le député a écrit que c’était à son avis la meilleure solution pour sa circonscription : «Le premier ministre Mark Carney propose cette voie par un nouveau budget qui répond aux priorités que j’ai le plus souvent entendues dans ma circonscription : bâtir des infrastructures communautaires fortes et bâtir une économie plus forte.»

Une raison crédible, selon la professeure à l’École d’études politiques de l’Université d’Ottawa, Geneviève Tellier. «On va partir du principe que les députés veulent se faire réélire. M. d’Entremont est sans doute à l’écoute de sa population, entend des choses sur le terrain» et a conclu que c’était la meilleure option pour être éventuellement réélu. 

Lors des dernières élections fédérales, le 28 avril 2025, toutes les autres circonscriptions de la province maritime ont été remportées par le Parti libéral. Chris d’Entremont a obtenu son siège sous la bannière conservatrice avec seulement 533 voix d’avance.

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«À la fin de l’été, au mois d’aout, on voyait M. Poilievre avec un grand sourire. Il semblait y avoir eu un changement. Mais finalement, c’est l’expression “chassez le naturel et il revient au galop” qui s’applique», dit Geneviève Tellier. 

Photo : Eya Ben Nejm – Francopresse (Archives)

Le cas d’Entremont : exemple unique ou symptomatique?

Lors d’une entrevue la semaine de son départ, Chris d’Entremont a dévoilé que d’autres députés conservateurs envisagent aussi à passer du côté libéral. Le style de leadeurship au sein du parti en serait la raison principale, a-t-il affirmé en entrevue à la CBC.

Pour l’instant, seul l’Albertain Matt Jeneroux a annoncé qu’il démissionnerait de son poste de député au printemps, mais qu’il siègerait comme indépendant d’ici là. 

Chris d’Entremont a été élu à la Chambre des communes pour la première fois en 2019. Il est estimé de ses collègues de tous les partis. Il a été vice-président de la Chambre de 2021 jusqu’au début de 2025. Il a expliqué être un «red tory», soit un conservateur progressiste, après sa décision.

Selon une source proche du caucus libéral, le député acadien serait soulagé de ne plus faire partie du Parti conservateur du Canada. 

D’après cette même source qui ne peut pas être identifiée parce qu’elle n’a pas l’autorisation de parler aux médias, Chris d’Entremont a été accusé de traitrise par d’anciens collègues du Parti conservateur. 

Le 12 novembre, Pierre Poilievre a donné sa première conférence de presse après le départ de son ex-député. Il a blâmé Mark Carney et Chris d’Entremont pour la hausse des prix à l’épicerie en Nouvelle-Écosse. 

Selon Geneviève Tellier, le chef du Parti conservateur a une réflexion à faire. «Pierre Poilievre n’a pas réussi à trouver le ton qui convient pour tous ses députés. Il devrait en tirer une leçon. Est-ce qu’il va le faire? C’est ça la question. Parce qu’il aurait dû tirer une leçon avec la dernière campagne électorale.»

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Geneviève Tellier a été surprise que Chris d’Entremont passe tout de suite au Parti libéral. «S’il siège comme indépendant, il dit : “je crois aux valeurs conservatrices, mais je n’aime pas le leadeurship actuel. Par contre, j’ai espoir que ça change un jour et je vais revenir au Parti conservateur”.» 

Photo : Courtoisie

Le choix de l’électorat

Dans la circonscription de Chris d’Entremont, les réactions de l’électorat à cette défection semblent partagées. Certaines personnes ne sont pas d’accord. D’autres croient que c’est la meilleure option du député pour servir sa population.

La population canadienne est divisée sur cette question. Un sondage en ligne de la firme Angus Reid dévoilait en 2018 que 42 % des répondants et répondantes croyaient qu’il ne devrait pas être permis de changer de parti politique en cours de mandat, tandis que 41 % déclaraient que la défection était acceptable.

Les critiques les plus sévères viennent souvent du parti politique abandonné. «On va leur dire [aux transfuges] qu’ils ont été élus sous la bannière conservatrice ou libérale. En changeant de parti, les électeurs n’ont pas voté pour ça», explique Geneviève Tellier.

«Le contrargument, c’est que dans notre système parlementaire, on ne vote pas pour un parti, on vote pour un candidat. Le candidat, après, va choisir qui va former le gouvernement. Il y a des gens qui votent pour le candidat, puis il y a des gens qui votent pour le parti», ajoute la professeure.

Une solution au mécontentement de l’électorat qui est couramment suggérée est celle de l’obligation de siéger à titre indépendant pendant un certain temps. Les personnes élues qui quittent un parti pour des raisons idéologiques le font parfois, comme Alain Rayes en 2022, lorsque Pierre Poilievre est devenu chef conservateur.

L’électorat ne tient pas toujours rigueur des changements d’allégeance quand un transfuge se présente à l’élection suivante. Scott Brison, autre député néoécossais, en est un bon exemple.

Il s’est fait élire en 1997 et 2000 sous la bannière conservatrice. Après la fusion du Parti progressiste-conservateur et de l’Alliance canadienne pour créer l’actuel Parti conservateur du Canada en 2003, Scott Brison a décidé de se joindre au Parti libéral en affirmant que ce dernier reflétait davantage ses valeurs. Ce changement de camp ne l’a pas empêché d’être ensuite réélu comme libéral dans le comté de Kings–Hants à cinq reprises.

D’autres défections qui ont fait couler de l’encre n’ont pas entrainé de défaite par la suite. C’est le cas entre autres de Belinda Stronach, qui est passée des conservateurs aux libéraux en 2005. La libérale Leona Alleslev s’est jointe aux conservateurs en 2018 et a été réélue en 2019. Jenica Atwin, première élue du Parti vert au Nouveau-Brunswick, a joint le Parti libéral en 2021 et a été réélue la même année.

En quittant le Parti libéral pour entrer au Parti conservateur, David Emerson a créé plus de vagues en 2006. La circonscription de Vancouver Kingsway qu’il représentait a traditionnellement accordé plus de votes aux libéraux et aux néodémocrates. Alors, son passage au Parti conservateur a créé la surprise. 

En intégrant le parti dirigé par Stephen Harper, David Emerson a obtenu un poste de ministre. Le Commissaire aux conflits d’intérêts et à l’éthique a lancé une enquête. Il a finalement statué qu’aucune règle n’avait été enfreinte. David Emerson n’a pas tenté de se faire réélire en 2008.

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Ainsi, en octobre, les infections au SRAS-CoV-2 — le virus responsable de la maladie qu’on a appris à connaitre sous le nom de COVID-19 — ont augmenté de 19 000 à travers le monde, par rapport au mois de septembre. Ces chiffres proviennent du tableau de bord de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), mais ils sont très inférieurs à la réalité.

D’une part, parce que plusieurs pays ne fournissent plus à l’OMS leurs compilations hebdomadaires ou mensuelles. Et d’autre part, parce que dans la plupart des pays, on a cessé de faire un suivi du nombre de cas, depuis que la maladie a cessé d’être perçue comme une urgence.

«Nous n’avons pas un portrait complet de la circulation du virus ni des variants qui sont là», déplore la directrice du département de gestion des épidémies à l’OMS, Maria Van Kerkhove. «Je pense qu’il y a une amnésie collective en ce moment face à la COVID», ajoute-t-elle en entrevue pour la revue scientifique Nature

S’il n’y a pas de suivi, ce n’est pas seulement un portrait statistique qui manque aux autorités de la santé de chaque pays ; c’est un aperçu des variants qui sont dominants à ce moment de l’année, alors que l’hiver commence et que les gens passent davantage de temps à l’intérieur. 

Cependant, les hospitalisations continuent, elles, d’être en théorie comptabilisées. À défaut d’avoir un portrait juste de la circulation du virus, on devrait donc en avoir un des cas les plus sévères.

De plus, parce qu’il continue de se faire des analyses du génome du virus, il est possible de dire que le variant qui circule le plus souvent à travers le monde est le XFG, aussi appelé Stratus : il représente les trois quarts des cas officiellement recensés, et il domine en Europe et dans les Amériques. Il est suivi de loin par NB.1.8.1, appelé aussi Nimbus, qui représente 15 % des cas et est surtout présent dans la région de l’ouest du Pacifique. Ils sont les premiers variants depuis 2023 qui ont eu droit à leur propre surnom, témoignant du fait que les experts en virus ont remarqué qu’ils se distinguaient du lot. 

Les données épidémiologiques montrent toutefois qu’aucun des deux variants n’est responsable d’un pourcentage de cas sévères plus élevé que les variants précédents. En revanche, leurs récentes mutations les rendent plus transmissibles, ce qui pourrait expliquer la hausse du nombre de cas qui apparait sur les radars depuis cet été. C’est la raison pour laquelle un vaccin contre la COVID continue d’être recommandé aux personnes âgées, spécialement à l’approche de l’hiver.

Une triste fin pour les autruches de Colombie-Britannique

Récemment, je t’ai parlé d’une ferme d’autruches en Colombie-Britannique, Universal Ostrich Farms. Depuis plusieurs mois, ses propriétaires se battaient pour sauver leurs oiseaux d’un abattage ordonné par l’Agence canadienne d’inspection des aliments

Cette agence avait conclu qu’il fallait éliminer tout le troupeau pour éviter une épidémie de grippe aviaire, puisque certaines autruches étaient contaminées. Les propriétaires de la ferme s’y opposaient. Cette affaire a pris de grandes proportions et s’est rendue jusqu’au plus haut tribunal du pays.

Mais la Cour suprême du Canada n’a pas voulu se pencher sur le dossier. Résultat : l’abattage pouvait aller de l’avant. Au début du mois de novembre, toutes les autruches de la ferme ont été abattues pour éviter que la maladie, très contagieuse, ne se propage. 

C’était un choc pour les propriétaires de la ferme, ainsi que pour les nombreuses personnes qui défendaient les autruches. Pendant l’opération, certains militants criaient des choses comme «Arrêtez!» et «Assassins!»

Malheureusement, c’est la fin pour le troupeau, d’entre 300 et 330 autruches. Mais les autorités assurent que c’était pour le mieux, afin d’éviter que la maladie affecte d’autres oiseaux. 

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Voici le chemin que les bélugas prendront pour se rendre jusqu’au sanctuaire. 

Image : Les As de l'Info

Une lueur d’espoir pour les bélugas 

Heureusement, les nouvelles sont meilleures pour les bélugas du parc Marineland, près des chutes du Niagara. Rappelle-toices baleines blanches risquaient d’être euthanasiées parce que le parc n’avait plus assez d’argent pour s’occuper d’elles.

Bonne nouvelle pour elles : le gouvernement de la Nouvelle-Écosse vient d’approuver la création du tout premier sanctuaire marin du Canada!

Ce projet permettra d’aménager un grand refuge dans la baie de Port Hilford, à l’est de la province. Sur les 30 bélugas qui vivent encore à Marineland, une dizaine pourrait bientôt y déménager.

Le nouveau sanctuaire sera cent fois plus grand que les bassins de Marineland et offrira aux baleines un environnement beaucoup plus naturel : de l’eau salée, des marées, des changements selon les saisons et la possibilité de nager librement, tout en profitant de soins d’experts.

L’ouverture de ce nouvel espace est prévue pour l’été 2026. Une vraie victoire pour les défenseurs des animaux et une nouvelle vie, plus paisible, pour une partie des bélugas.

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Comment on «déménage» des bélugas?

Déplacer des bélugas, c’est toute une opération! Habituellement, on sort chaque baleine de son bassin à l’aide d’une grande civière sur mesure. Puis, on l’installe dans un gros caisson rempli d’eau dans lequel le mammifère poursuit son voyage en camion ou en avion jusqu’à sa destination!

Toi, que penses-tu de la façon dont ces deux problèmes ont été réglés? Aurais-tu fait les choses autrement?

Source : La Presse

Déclaration IA : Le présent article a été rédigé par une journaliste sans l’aide d’outils de l’intelligence artificielle.

En plus d’être délicieuses dans les tartes ou les soupes, les citrouilles cachent un vrai trésor. Des chercheurs du monde entier ont découvert que la peau des citrouilles peut être transformée en filtres capables d’éliminer des substances toxiques dans les eaux usées.

Mais comment ça marche?

La peau de citrouille contient de la cellulose et de la lignine, deux mots compliqués pour décrire des fibres naturelles pleines de petits groupes chimiques. Ces groupes ont un superpouvoir : ils peuvent accrocher et retenir les particules polluantes dans l’eau.

Les scientifiques transforment donc l’écorce de citrouille en une sorte de charbon appelé biochar. Pour ça, ils la sèchent, la broient et la chauffent à très haute température sans oxygène. Le résultat donne une poudre noire pleine de minuscules trous, parfaite pour piéger ce qui peut contaminer l’eau.

Les scientifiques saupoudrent ensuite cette poudre faite à base de citrouilles dans l’eau, ou l’utilisent à l’intérieur de filtres. Les polluants se collent à sa surface et restent emprisonnés dans ses petits trous. Et voila, une eau beaucoup plus propre! 

Ça fonctionne?

Les chercheurs ont testé le biochar de citrouille sur différents polluants. Par exemple, ils l’ont utilisé pour nettoyer de l’eau provenant d’usines de tissus. Les substances comme les colorants nuisent aux animaux et polluent les cours d’eau.

Le résultat final : du biochar! 

Photo : Courtoisie de Gestion agricole du Canada

Résultat? Le biochar a réussi à absorber une grande partie de ces colorants!

D’autres équipes ont voulu aller plus loin et ont testé le biochar sur des métaux lourds, comme le plomb ou le chrome, des substances très toxiques. Là encore, la citrouille a fait ses preuves!

Bien sûr, avant que ces filtres de citrouille ne soient utilisés dans les usines de traitement d’eau, il reste encore du travail à faire. Les scientifiques veulent tester la méthode à plus grande échelle et vérifier si elle est vraiment durable.

Mais une chose est sure : c’est une façon simple et écologique de nettoyer l’eau sans utiliser de produits chimiques couteux. Et en plus, elle évite le gaspillage et donne une seconde vie à un déchet d’Halloween! 

Sinon, as-tu d’autres idées pour réutiliser tes restes de citrouille à la maison?

Le projet de loi 7 du Québec déposé le 5 novembre à l’Assemblée nationale touche un allié important pour les francophones de l’extérieur du Québec. Il change le statut du Centre de la francophonie des Amériques, le faisant passer d’organisme du gouvernement du Québec à organisme à but non lucratif (OBNL).

Le projet loi supprime également les références au Centre de la francophonie des Amériques dans plusieurs lois québécoises.

Cette formalité pourrait apparaitre administrative uniquement, mais le nom du projet de loi 7 – Loi visant à réduire la bureaucratie, à accroître l’efficacité de l’État et à renforcer l’imputabilité des hauts fonctionnaires – laisse présager d’autres intentions.

Créé par Québec et totalement financièrement dépendant de la province, le Centre devra miser sur des subventions et des sources de financement ne venant plus uniquement de la province.

Contacté par Francopresse, le Centre a redirigé les questions vers le ministère de la Langue française de Jean-François Roberge.

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Le Centre de la francophonie des Amériques a été créé en 2008 par le gouvernement du Québec. Il était jusqu’à présent presque entièrement dépendant de l’État québécois.

Le rôle du Centre est de relier les 33 millions de locuteurs francophones du continent américain.

Jean-François Roberge, ministre de la Langue française au Québec, insiste sur le fait que même si Québec se déleste du Centre de la francophonie des Amériques, Québec reste engagé dans la francophonie canadienne et dans le financement du centre. Photo : Courtoisie

Courtoisie

Mutiplier les sources de financement

«Ce nouveau statut va permettre au centre de faire plus de partenariats, de développer davantage son autonomie, puis de recevoir des fonds du gouvernement fédéral, parce que l’ancien statut limitait en quelque sorte le Centre de la francophonie dans son établissement de partenariats», affirme le ministre de la Langue française du Québec, Jean-François Roberge, en entrevue avec Francopresse.

Ce dernier fait valoir que le Centre de la francophonie avait approché le fédéral pour obtenir du financement, sans succès, en raison de son statut d’organisme du gouvernement du Québec, soutient encore le ministre.

Jean-François Roberge se veut rassurant en affirmant que le gouvernement du Québec continuera aussi de soutenir financièrement le Centre. Le financement décroitra progressivement, passant de 2,1 millions de dollars en 2026-2027 à 1,8 million de dollars en 2027-2028.

«Il est vrai que le soutien financier du gouvernement du Québec va être réduit, mais de manière limitée. Je suis convaincu qu’à la fin, le centre sera mieux financé et pourra déployer ses ailes, puis faire davantage que ce qu’il fait aujourd’hui.»

Jean-François Roberge comprend que «certains peuvent avoir des inquiétudes, mais […] il faut voir les opportunités derrière cette transformation-là».

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Martin Théberge, président de la SNA, affirme que beaucoup de questionnements entourent cette nouvelle décision de Québec de moins financer le Centre de la francophonie des Amériques et de lui donner son indépendance. 

Courtoisie

Québec ne se veut pas «paternaliste» 

Le changement de l’organisme gouvernemental en OBNL amène des questions quant à un possible «désengagement» du gouvernement québécois envers la francophonie canadienne et à la francophonie des Amériques, avance le président de la Société nationale de l’Acadie (SNA), Martin Théberge.

En entrevue avec Francopresse, celui-ci contrecarre les arguments du ministre québécois : «Ce n’est pas parce qu’un organisme n’est soudainement plus gouvernemental qu’il pourra aller chercher d’autres financements.»

Jean-François Roberge est catégorique sur ce point : Québec diminue son financement du centre, mais «renforce» la francophonie, car le projet de loi 7 comporte une nouvelle marche à suivre en francophonie canadienne.

Le ministre de la Langue française du Québec sera responsable d’orienter et de coordonner «l’action gouvernementale en matière de francophonie canadienne afin d’en favoriser la vitalité et d’assurer le rôle de premier plan que joue le Québec pour la promotion et la valorisation de la langue française au Canada», lit-on dans le projet de loi.

Le rôle du gouvernement du Québec, ce n’est pas un rôle paternaliste envers les communautés francophones à travers le Canada, observe le ministre. Moi, je nous vois comme un partenaire de premier plan.

— Jean-François Roberge, ministre de la Langue française du Québec

Les mandats du Centre ne devraient pas changer, affirme encore le ministre, qui promet une «transition douce», en affirmant que les personnes qui travaillent dans les équipes du Centre actuellement restent à leur poste.

Mais le ministre Roberge remet la question d’éventuels départs entre les mains du Centre : «À terme, il appartiendra à la nouvelle direction d’établir des balises».

Contactée sur ce dossier, la Fédération des communautés francophones et acadienne n’a pas souhaité commenter le dossier.

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FRANCOPHONIE

La Cour suprême a entendu jeudi les arguments concernant le bilinguisme de la personne qui occupe le rôle de lieutenant-gouverneur au Nouveau-Brunswick. La Société acadienne du Nouveau-Brunswick (SANB) conteste la nomination par le premier ministre Justin Trudeau d’une lieutenante-gouverneure unilingue anglophone, Brenda Murphy, en 2019.

Personne ou institution? : Puisque le jugement de la Cour d’appel du Nouveau-Brunswick indiquait que c’était l’institution qui représente la couronne britannique qui doit être bilingue, et non la personne, les parties en présence ont principalement présenté des arguments sur ce point et sur les conséquences d’une déclaration d’invalidité de la nomination.

En plus de la SANB et des gouvernements du Nouveau-Brunswick et du Canada, la Fédération des communautés francophones et acadienne, le Commissariat aux langues officielles du Canada et l’Association des juristes d’expression française du Nouveau-Brunswick ont présenté leurs arguments.

La Cour a pris la cause en délibéré et rendra une décision dans les prochaines semaines.

Le ministre québécois de la Langue française, Jean-François Roberge, a fait valoir que les pistes évoquées par le commissaire de la langue française étaient «très intéressantes» concernant le parcours d’intégration des immigrants. 

Courtoisie

Le commissaire à la langue française au Québec, Benoît Dubreuil, a présenté un rapport qui propose plusieurs mesures pour améliorer l’intégration des personnes immigrantes dans la province.

Propositions phares : Il suggère notamment la création d’un parcours d’intégration obligatoire qui comprendrait 40 heures d’activités sociales en français, qui deviendrait une condition pour obtenir la résidence permanente.

Le commissaire insiste aussi sur la nécessité de favoriser les rapprochements interculturels dans les écoles, soulignant que les jeunes ont tendance à se regrouper selon leur origine. Il propose des voyages scolaires au Québec, plutôt qu’à l’étranger, afin de renforcer le sentiment d’appartenance à la culture québécoise.

Enfin, il recommande de confier aux municipalités la responsabilité de recommander les candidatures à l’immigration économique, afin d’assurer une meilleure implantation locale. Une technique mise de l’avant par les Programmes pilotes d’immigration dans les communautés rurales et francophones du fédéral.

Le ministre de la Langue française, Jean-François Roberge, a salué le rapport, affirmant qu’il contient des pistes «extrêmement intéressantes» à explorer avec ses collègues.

CANADA

La deuxième tranche de grands projets en compte six, dont trois qui concernent les minéraux critiques. Ils verront le jour dans six provinces et territoires. Ils devraient entrainer un investissement de 1000 milliards de dollars sur les cinq prochaines années, affirme le gouvernement.

«Cela augmentera notre PIB de 3,5 % […]. Nous sommes prêts à devenir une superpuissance énergétique», a lancé le premier ministre Mark Carney en conférence de presse jeudi.

Les quatre projets liés à l’énergie sont :

  1. La Ligne de transport d’électricité de la côte nord (de la Colombie-Britannique au Yukon) : Ce projet doit combiner le développement minier et la conservation environnementale et prévoit notamment la construction de routes, le transport d’énergie et des télécommunications du Yukon jusqu’à la Colombie-Britannique. Cette ligne a nécessité un prêt de 139,5 millions de dollars.
  2. Le terminal de GNL Ksi Lisims (Colombie-Britannique) : Mené par la Nation Nisga’a, il deviendra la deuxième plus grande installation de gaz naturel liquéfié au Canada et l’une des plus propres au monde. Ce projet coute 30 milliards de dollars.
  3. Hydroélectricité pour Iqualuit : La capitale du Nunavut veut diminuer sa dépendance au diésel pour la production de l’électricité avec un projet d’hydroélectricité.

Les trois projets liés aux minéraux critiques :

  1. Projet nickélifère Crawford (Ontario) : Une production de nickel à faible émission de carbone à partir de la deuxième plus grande réserve mondiale. Il nécessitera 5 milliards de dollars d’investissements.
  2. Mine Matawinie (Québec) : Exploitation de graphite pour les batteries et la défense, intégrée à l’usine de Bécancour. Ce projet devrait créer plus de 1000 emplois selon les libéraux et amener 1,8 milliard de dollars d’investissements.
  3. Mine Sisson (Nouveau-Brunswick) : Production de tungstène pour fabriquer de l’acier nécessaire à la défense qui devrait créer des «centaines de nouveaux emplois», indique le gouvernement, sans indiquer de chiffres précis.

Influence américaine? Dans la foulée de l’annonce, le Parti vert a demandé au premier ministre Mark Carney de retirer le projet de GNL Ksi Lisims de la liste des projets majeurs.  

Selon ce parti, le projet, détenu par la société texane Western LNG et financé par Blackstone et Apollo, accorde un pouvoir excessif à des acteurs américains controversés, au détriment des intérêts canadiens. Le parti dénonce notamment l’influence de milliardaires liés à Donald Trump.

Le chef conservateur mettrait de la pression sur les députés conservateurs qui pensent claquer la porte. 

Inès Lombardo – Francopresse

En conférence de presse mercredi, le chef du Parti conservateur du Canada, Pierre Poilievre, a lancé une première pointe à Chris d’Entremont, le député acadien de la Nouvelle-Écosse qui a claqué la porte conservatrice pour ouvrir celle des libéraux la semaine dernière.

«À cause de M. Carney et M. d’Entremont, les familles de Nouvelle-Écosse vont devoir payer plus pour leurs épiceries et les maisons», a fait valoir Pierre Poilievre, le 12 novembre, devant les journalistes.

L’Albertain Matt Jeneroux a aussi démissionné du caucus conservateur dans la même semaine. Chris d’Entremont a fait valoir avant de traverser la Chambre que d’autres collègues conservateurs réfléchissaient à passer du côté du parti au pouvoir, sans donner de nom.

Dans les couloirs du Parlement, à Ottawa, certains évoquent que l’équipe de direction conservatrice utilise des «moyens de pression» pour menacer ceux qui pensent changer de camp.

INTERNATIONAL

Les ministres des Affaires étrangères du groupe des sept pays parmi les plus industrialisés (G7) a appelé à un cessez-le-feu immédiat et urgent en Ukraine, tout en réaffirmant son soutien à la souveraineté de Kiev.

Ukraine : Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andriï Sybiga, a demandé au G7 de poursuivre ses investissements dans la défense de son pays. Notamment dans la production de missiles, de drones et dans la protection des infrastructures énergétiques, alors que les attaques russes s’intensifient. Ottawa a annoncé de nouvelles sanctions contre Moscou le 12 novembre.

Soudan : Les ministres du G7 ont également exprimé leur vive inquiétude face à la guerre au Soudan, qui oppose depuis 2023 l’armée du général Al-Burhane aux paramilitaires des Forces de soutien rapide.

Ils ont particulièrement dénoncé les violences contre les civils, la famine et les violences sexuelles, qualifiant la situation de «pire crise humanitaire mondiale».

Les États-Unis ont demandé l’arrêt des livraisons d’armes aux paramilitaires, alors que des organisations non gouvernementales accusent les Émirats arabes unis de soutenir les paramilitaires.

Sujets écartés : Deux sujets n’ont toutefois pas fait partie des discussions : le Venezuela, malgré les opérations militaires américaines récentes dans les Caraïbes, et le différend commercial entre le Canada et les États-Unis.

Steven Guilbeault, ministre de l’Identité et de la Culture canadiennes, ex-ministre de l’Environnement et du Changement climatique sous Justin Trudeau, a tenté de défendre le bilan carbone du Canada avant la COP30, qui se tient actuellement aux abords de l’Amazonie, à Belém au Brésil, jusqu’au 21 novembre.

Inès Lombardo – Francopresse

Le premier ministre Mark Carney n’est pas à la COP30 sur le climat, qui se déroule jusqu’au 21 novembre à Belém, au Brésil.

En revanche, les ministres Julie Dabrusin (Environnement et Changement climatique) et Steven Guilbeault (Identité et culture canadiennes) représentent le Canada. Du côté de l’opposition, c’est le député Patrick Bonin, du Bloc québécois, qui est présent.

Leur objectif est de promouvoir la réduction des émissions, le renforcement de l’économie verte et la lutte contre la crise climatique.

Mauvais élève : Cependant, le Canada est critiqué pour ses résultats environnementaux. Ses émissions de gaz à effet de serre n’ont pas diminué en 2024. Depuis 2005, elles n’ont baissé que de 8,5 %, loin de la cible de 40 % d’ici 2030.

Le gouvernement Carney est aussi critiqué pour avoir abrogé certaines politiques climatiques de Justin Trudeau, dont la Remise canadienne sur le carbone.

Malgré cela, Ottawa veut jouer un rôle de médiateur à la COP30 et soutenir le financement climatique mondial.

Steven Guilbeault, de son côté, défend le bilan du gouvernement. Il cite les mesures sur la tarification du carbone, les carburants propres et l’électricité propre, tout en admettant que la lutte climatique est devenue plus difficile depuis le changement d’administration aux États-Unis.