Ainsi, en octobre, les infections au SRAS-CoV-2 — le virus responsable de la maladie qu’on a appris à connaitre sous le nom de COVID-19 — ont augmenté de 19 000 à travers le monde, par rapport au mois de septembre. Ces chiffres proviennent du tableau de bord de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), mais ils sont très inférieurs à la réalité.
D’une part, parce que plusieurs pays ne fournissent plus à l’OMS leurs compilations hebdomadaires ou mensuelles. Et d’autre part, parce que dans la plupart des pays, on a cessé de faire un suivi du nombre de cas, depuis que la maladie a cessé d’être perçue comme une urgence.
«Nous n’avons pas un portrait complet de la circulation du virus ni des variants qui sont là», déplore la directrice du département de gestion des épidémies à l’OMS, Maria Van Kerkhove. «Je pense qu’il y a une amnésie collective en ce moment face à la COVID», ajoute-t-elle en entrevue pour la revue scientifique Nature.
S’il n’y a pas de suivi, ce n’est pas seulement un portrait statistique qui manque aux autorités de la santé de chaque pays ; c’est un aperçu des variants qui sont dominants à ce moment de l’année, alors que l’hiver commence et que les gens passent davantage de temps à l’intérieur.
Cependant, les hospitalisations continuent, elles, d’être en théorie comptabilisées. À défaut d’avoir un portrait juste de la circulation du virus, on devrait donc en avoir un des cas les plus sévères.
De plus, parce qu’il continue de se faire des analyses du génome du virus, il est possible de dire que le variant qui circule le plus souvent à travers le monde est le XFG, aussi appelé Stratus : il représente les trois quarts des cas officiellement recensés, et il domine en Europe et dans les Amériques. Il est suivi de loin par NB.1.8.1, appelé aussi Nimbus, qui représente 15 % des cas et est surtout présent dans la région de l’ouest du Pacifique. Ils sont les premiers variants depuis 2023 qui ont eu droit à leur propre surnom, témoignant du fait que les experts en virus ont remarqué qu’ils se distinguaient du lot.
Les données épidémiologiques montrent toutefois qu’aucun des deux variants n’est responsable d’un pourcentage de cas sévères plus élevé que les variants précédents. En revanche, leurs récentes mutations les rendent plus transmissibles, ce qui pourrait expliquer la hausse du nombre de cas qui apparait sur les radars depuis cet été. C’est la raison pour laquelle un vaccin contre la COVID continue d’être recommandé aux personnes âgées, spécialement à l’approche de l’hiver.
Récemment, je t’ai parlé d’une ferme d’autruches en Colombie-Britannique, Universal Ostrich Farms. Depuis plusieurs mois, ses propriétaires se battaient pour sauver leurs oiseaux d’un abattage ordonné par l’Agence canadienne d’inspection des aliments.
Cette agence avait conclu qu’il fallait éliminer tout le troupeau pour éviter une épidémie de grippe aviaire, puisque certaines autruches étaient contaminées. Les propriétaires de la ferme s’y opposaient. Cette affaire a pris de grandes proportions et s’est rendue jusqu’au plus haut tribunal du pays.
Mais la Cour suprême du Canada n’a pas voulu se pencher sur le dossier. Résultat : l’abattage pouvait aller de l’avant. Au début du mois de novembre, toutes les autruches de la ferme ont été abattues pour éviter que la maladie, très contagieuse, ne se propage.
C’était un choc pour les propriétaires de la ferme, ainsi que pour les nombreuses personnes qui défendaient les autruches. Pendant l’opération, certains militants criaient des choses comme «Arrêtez!» et «Assassins!»
Malheureusement, c’est la fin pour le troupeau, d’entre 300 et 330 autruches. Mais les autorités assurent que c’était pour le mieux, afin d’éviter que la maladie affecte d’autres oiseaux.
Voici le chemin que les bélugas prendront pour se rendre jusqu’au sanctuaire.
Heureusement, les nouvelles sont meilleures pour les bélugas du parc Marineland, près des chutes du Niagara. Rappelle-toi, ces baleines blanches risquaient d’être euthanasiées parce que le parc n’avait plus assez d’argent pour s’occuper d’elles.
Bonne nouvelle pour elles : le gouvernement de la Nouvelle-Écosse vient d’approuver la création du tout premier sanctuaire marin du Canada!
Ce projet permettra d’aménager un grand refuge dans la baie de Port Hilford, à l’est de la province. Sur les 30 bélugas qui vivent encore à Marineland, une dizaine pourrait bientôt y déménager.
Le nouveau sanctuaire sera cent fois plus grand que les bassins de Marineland et offrira aux baleines un environnement beaucoup plus naturel : de l’eau salée, des marées, des changements selon les saisons et la possibilité de nager librement, tout en profitant de soins d’experts.
L’ouverture de ce nouvel espace est prévue pour l’été 2026. Une vraie victoire pour les défenseurs des animaux et une nouvelle vie, plus paisible, pour une partie des bélugas.
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Déplacer des bélugas, c’est toute une opération! Habituellement, on sort chaque baleine de son bassin à l’aide d’une grande civière sur mesure. Puis, on l’installe dans un gros caisson rempli d’eau dans lequel le mammifère poursuit son voyage en camion ou en avion jusqu’à sa destination!
Toi, que penses-tu de la façon dont ces deux problèmes ont été réglés? Aurais-tu fait les choses autrement?
Source : La Presse
Déclaration IA : Le présent article a été rédigé par une journaliste sans l’aide d’outils de l’intelligence artificielle.
En plus d’être délicieuses dans les tartes ou les soupes, les citrouilles cachent un vrai trésor. Des chercheurs du monde entier ont découvert que la peau des citrouilles peut être transformée en filtres capables d’éliminer des substances toxiques dans les eaux usées.
Mais comment ça marche?
La peau de citrouille contient de la cellulose et de la lignine, deux mots compliqués pour décrire des fibres naturelles pleines de petits groupes chimiques. Ces groupes ont un superpouvoir : ils peuvent accrocher et retenir les particules polluantes dans l’eau.
Les scientifiques transforment donc l’écorce de citrouille en une sorte de charbon appelé biochar. Pour ça, ils la sèchent, la broient et la chauffent à très haute température sans oxygène. Le résultat donne une poudre noire pleine de minuscules trous, parfaite pour piéger ce qui peut contaminer l’eau.
Les scientifiques saupoudrent ensuite cette poudre faite à base de citrouilles dans l’eau, ou l’utilisent à l’intérieur de filtres. Les polluants se collent à sa surface et restent emprisonnés dans ses petits trous. Et voila, une eau beaucoup plus propre!
Ça fonctionne?
Les chercheurs ont testé le biochar de citrouille sur différents polluants. Par exemple, ils l’ont utilisé pour nettoyer de l’eau provenant d’usines de tissus. Les substances comme les colorants nuisent aux animaux et polluent les cours d’eau.
Le résultat final : du biochar!
Résultat? Le biochar a réussi à absorber une grande partie de ces colorants!
D’autres équipes ont voulu aller plus loin et ont testé le biochar sur des métaux lourds, comme le plomb ou le chrome, des substances très toxiques. Là encore, la citrouille a fait ses preuves!
Bien sûr, avant que ces filtres de citrouille ne soient utilisés dans les usines de traitement d’eau, il reste encore du travail à faire. Les scientifiques veulent tester la méthode à plus grande échelle et vérifier si elle est vraiment durable.
Mais une chose est sure : c’est une façon simple et écologique de nettoyer l’eau sans utiliser de produits chimiques couteux. Et en plus, elle évite le gaspillage et donne une seconde vie à un déchet d’Halloween!
Sinon, as-tu d’autres idées pour réutiliser tes restes de citrouille à la maison?
Le projet de loi 7 du Québec déposé le 5 novembre à l’Assemblée nationale touche un allié important pour les francophones de l’extérieur du Québec. Il change le statut du Centre de la francophonie des Amériques, le faisant passer d’organisme du gouvernement du Québec à organisme à but non lucratif (OBNL).
Le projet loi supprime également les références au Centre de la francophonie des Amériques dans plusieurs lois québécoises.
Cette formalité pourrait apparaitre administrative uniquement, mais le nom du projet de loi 7 – Loi visant à réduire la bureaucratie, à accroître l’efficacité de l’État et à renforcer l’imputabilité des hauts fonctionnaires – laisse présager d’autres intentions.
Créé par Québec et totalement financièrement dépendant de la province, le Centre devra miser sur des subventions et des sources de financement ne venant plus uniquement de la province.
Contacté par Francopresse, le Centre a redirigé les questions vers le ministère de la Langue française de Jean-François Roberge.
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Le Centre de la francophonie des Amériques a été créé en 2008 par le gouvernement du Québec. Il était jusqu’à présent presque entièrement dépendant de l’État québécois.
Le rôle du Centre est de relier les 33 millions de locuteurs francophones du continent américain.
Jean-François Roberge, ministre de la Langue française au Québec, insiste sur le fait que même si Québec se déleste du Centre de la francophonie des Amériques, Québec reste engagé dans la francophonie canadienne et dans le financement du centre. Photo : Courtoisie
«Ce nouveau statut va permettre au centre de faire plus de partenariats, de développer davantage son autonomie, puis de recevoir des fonds du gouvernement fédéral, parce que l’ancien statut limitait en quelque sorte le Centre de la francophonie dans son établissement de partenariats», affirme le ministre de la Langue française du Québec, Jean-François Roberge, en entrevue avec Francopresse.
Ce dernier fait valoir que le Centre de la francophonie avait approché le fédéral pour obtenir du financement, sans succès, en raison de son statut d’organisme du gouvernement du Québec, soutient encore le ministre.
Jean-François Roberge se veut rassurant en affirmant que le gouvernement du Québec continuera aussi de soutenir financièrement le Centre. Le financement décroitra progressivement, passant de 2,1 millions de dollars en 2026-2027 à 1,8 million de dollars en 2027-2028.
«Il est vrai que le soutien financier du gouvernement du Québec va être réduit, mais de manière limitée. Je suis convaincu qu’à la fin, le centre sera mieux financé et pourra déployer ses ailes, puis faire davantage que ce qu’il fait aujourd’hui.»
Jean-François Roberge comprend que «certains peuvent avoir des inquiétudes, mais […] il faut voir les opportunités derrière cette transformation-là».
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Martin Théberge, président de la SNA, affirme que beaucoup de questionnements entourent cette nouvelle décision de Québec de moins financer le Centre de la francophonie des Amériques et de lui donner son indépendance.
Le changement de l’organisme gouvernemental en OBNL amène des questions quant à un possible «désengagement» du gouvernement québécois envers la francophonie canadienne et à la francophonie des Amériques, avance le président de la Société nationale de l’Acadie (SNA), Martin Théberge.
En entrevue avec Francopresse, celui-ci contrecarre les arguments du ministre québécois : «Ce n’est pas parce qu’un organisme n’est soudainement plus gouvernemental qu’il pourra aller chercher d’autres financements.»
Jean-François Roberge est catégorique sur ce point : Québec diminue son financement du centre, mais «renforce» la francophonie, car le projet de loi 7 comporte une nouvelle marche à suivre en francophonie canadienne.
Le ministre de la Langue française du Québec sera responsable d’orienter et de coordonner «l’action gouvernementale en matière de francophonie canadienne afin d’en favoriser la vitalité et d’assurer le rôle de premier plan que joue le Québec pour la promotion et la valorisation de la langue française au Canada», lit-on dans le projet de loi.
Le rôle du gouvernement du Québec, ce n’est pas un rôle paternaliste envers les communautés francophones à travers le Canada, observe le ministre. Moi, je nous vois comme un partenaire de premier plan.
Les mandats du Centre ne devraient pas changer, affirme encore le ministre, qui promet une «transition douce», en affirmant que les personnes qui travaillent dans les équipes du Centre actuellement restent à leur poste.
Mais le ministre Roberge remet la question d’éventuels départs entre les mains du Centre : «À terme, il appartiendra à la nouvelle direction d’établir des balises».
Contactée sur ce dossier, la Fédération des communautés francophones et acadienne n’a pas souhaité commenter le dossier.
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La Cour suprême a entendu jeudi les arguments concernant le bilinguisme de la personne qui occupe le rôle de lieutenant-gouverneur au Nouveau-Brunswick. La Société acadienne du Nouveau-Brunswick (SANB) conteste la nomination par le premier ministre Justin Trudeau d’une lieutenante-gouverneure unilingue anglophone, Brenda Murphy, en 2019.
Personne ou institution? : Puisque le jugement de la Cour d’appel du Nouveau-Brunswick indiquait que c’était l’institution qui représente la couronne britannique qui doit être bilingue, et non la personne, les parties en présence ont principalement présenté des arguments sur ce point et sur les conséquences d’une déclaration d’invalidité de la nomination.
En plus de la SANB et des gouvernements du Nouveau-Brunswick et du Canada, la Fédération des communautés francophones et acadienne, le Commissariat aux langues officielles du Canada et l’Association des juristes d’expression française du Nouveau-Brunswick ont présenté leurs arguments.
La Cour a pris la cause en délibéré et rendra une décision dans les prochaines semaines.
Le ministre québécois de la Langue française, Jean-François Roberge, a fait valoir que les pistes évoquées par le commissaire de la langue française étaient «très intéressantes» concernant le parcours d’intégration des immigrants.
Le commissaire à la langue française au Québec, Benoît Dubreuil, a présenté un rapport qui propose plusieurs mesures pour améliorer l’intégration des personnes immigrantes dans la province.
Propositions phares : Il suggère notamment la création d’un parcours d’intégration obligatoire qui comprendrait 40 heures d’activités sociales en français, qui deviendrait une condition pour obtenir la résidence permanente.
Le commissaire insiste aussi sur la nécessité de favoriser les rapprochements interculturels dans les écoles, soulignant que les jeunes ont tendance à se regrouper selon leur origine. Il propose des voyages scolaires au Québec, plutôt qu’à l’étranger, afin de renforcer le sentiment d’appartenance à la culture québécoise.
Enfin, il recommande de confier aux municipalités la responsabilité de recommander les candidatures à l’immigration économique, afin d’assurer une meilleure implantation locale. Une technique mise de l’avant par les Programmes pilotes d’immigration dans les communautés rurales et francophones du fédéral.
Le ministre de la Langue française, Jean-François Roberge, a salué le rapport, affirmant qu’il contient des pistes «extrêmement intéressantes» à explorer avec ses collègues.
La deuxième tranche de grands projets en compte six, dont trois qui concernent les minéraux critiques. Ils verront le jour dans six provinces et territoires. Ils devraient entrainer un investissement de 1000 milliards de dollars sur les cinq prochaines années, affirme le gouvernement.
«Cela augmentera notre PIB de 3,5 % […]. Nous sommes prêts à devenir une superpuissance énergétique», a lancé le premier ministre Mark Carney en conférence de presse jeudi.
Les quatre projets liés à l’énergie sont :
Les trois projets liés aux minéraux critiques :
Influence américaine? Dans la foulée de l’annonce, le Parti vert a demandé au premier ministre Mark Carney de retirer le projet de GNL Ksi Lisims de la liste des projets majeurs.
Selon ce parti, le projet, détenu par la société texane Western LNG et financé par Blackstone et Apollo, accorde un pouvoir excessif à des acteurs américains controversés, au détriment des intérêts canadiens. Le parti dénonce notamment l’influence de milliardaires liés à Donald Trump.
Le chef conservateur mettrait de la pression sur les députés conservateurs qui pensent claquer la porte.
En conférence de presse mercredi, le chef du Parti conservateur du Canada, Pierre Poilievre, a lancé une première pointe à Chris d’Entremont, le député acadien de la Nouvelle-Écosse qui a claqué la porte conservatrice pour ouvrir celle des libéraux la semaine dernière.
«À cause de M. Carney et M. d’Entremont, les familles de Nouvelle-Écosse vont devoir payer plus pour leurs épiceries et les maisons», a fait valoir Pierre Poilievre, le 12 novembre, devant les journalistes.
L’Albertain Matt Jeneroux a aussi démissionné du caucus conservateur dans la même semaine. Chris d’Entremont a fait valoir avant de traverser la Chambre que d’autres collègues conservateurs réfléchissaient à passer du côté du parti au pouvoir, sans donner de nom.
Dans les couloirs du Parlement, à Ottawa, certains évoquent que l’équipe de direction conservatrice utilise des «moyens de pression» pour menacer ceux qui pensent changer de camp.
Les ministres des Affaires étrangères du groupe des sept pays parmi les plus industrialisés (G7) a appelé à un cessez-le-feu immédiat et urgent en Ukraine, tout en réaffirmant son soutien à la souveraineté de Kiev.
Ukraine : Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andriï Sybiga, a demandé au G7 de poursuivre ses investissements dans la défense de son pays. Notamment dans la production de missiles, de drones et dans la protection des infrastructures énergétiques, alors que les attaques russes s’intensifient. Ottawa a annoncé de nouvelles sanctions contre Moscou le 12 novembre.
Soudan : Les ministres du G7 ont également exprimé leur vive inquiétude face à la guerre au Soudan, qui oppose depuis 2023 l’armée du général Al-Burhane aux paramilitaires des Forces de soutien rapide.
Ils ont particulièrement dénoncé les violences contre les civils, la famine et les violences sexuelles, qualifiant la situation de «pire crise humanitaire mondiale».
Les États-Unis ont demandé l’arrêt des livraisons d’armes aux paramilitaires, alors que des organisations non gouvernementales accusent les Émirats arabes unis de soutenir les paramilitaires.
Sujets écartés : Deux sujets n’ont toutefois pas fait partie des discussions : le Venezuela, malgré les opérations militaires américaines récentes dans les Caraïbes, et le différend commercial entre le Canada et les États-Unis.
Steven Guilbeault, ministre de l’Identité et de la Culture canadiennes, ex-ministre de l’Environnement et du Changement climatique sous Justin Trudeau, a tenté de défendre le bilan carbone du Canada avant la COP30, qui se tient actuellement aux abords de l’Amazonie, à Belém au Brésil, jusqu’au 21 novembre.
Le premier ministre Mark Carney n’est pas à la COP30 sur le climat, qui se déroule jusqu’au 21 novembre à Belém, au Brésil.
En revanche, les ministres Julie Dabrusin (Environnement et Changement climatique) et Steven Guilbeault (Identité et culture canadiennes) représentent le Canada. Du côté de l’opposition, c’est le député Patrick Bonin, du Bloc québécois, qui est présent.
Leur objectif est de promouvoir la réduction des émissions, le renforcement de l’économie verte et la lutte contre la crise climatique.
Mauvais élève : Cependant, le Canada est critiqué pour ses résultats environnementaux. Ses émissions de gaz à effet de serre n’ont pas diminué en 2024. Depuis 2005, elles n’ont baissé que de 8,5 %, loin de la cible de 40 % d’ici 2030.
Le gouvernement Carney est aussi critiqué pour avoir abrogé certaines politiques climatiques de Justin Trudeau, dont la Remise canadienne sur le carbone.
Malgré cela, Ottawa veut jouer un rôle de médiateur à la COP30 et soutenir le financement climatique mondial.
Steven Guilbeault, de son côté, défend le bilan du gouvernement. Il cite les mesures sur la tarification du carbone, les carburants propres et l’électricité propre, tout en admettant que la lutte climatique est devenue plus difficile depuis le changement d’administration aux États-Unis.
Pour Alain Roy, «les archives et les bibliothèques sont un vecteur important de la vie culturelle des communautés».
Alain Roy, historien et codirecteur du collectif qui vient de faire paraitre Bibliothèques et archives dans les communautés de langue officielle en situation minoritaire : enjeux et devenirs, décrit ce livre comme «exceptionnel» dans le monde éditorial, car il est le premier à mener une réflexion pancanadienne sur le rôle des centres d’archives et des bibliothèques dans la perspective des communautés de langue officielle en situation minoritaire (CLOSM).
Le lancement du livre a été l’occasion de tenir une table ronde sur le sujet qui a été animée par Alain Roy et à laquelle ont participé les collaborateurs à la rédaction de l’ouvrage et des spécialistes du domaine. Le cœur de la discussion a porté sur le concept de vitalité mémorielle, qui a nourri une grande partie de l’approche conceptuelle du livre d’après les panélistes.
En entrevue avec Francopresse, Alain Roy explique que si les études sur la vitalité des CLOSM s’attardent surtout à la compétence linguistique, l’aspect de la mémoire a été peu exploré jusqu’à présent.
«La langue ne peut exister sans la culture», et la mémoire est un élément crucial de la culture. Par conséquent, elle fait aussi partie de la vitalité linguistique des communautés, selon Alain Roy.
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Sarah Shaughnessy est d’avis que la documentation est importante, car celle-ci légitime les réalités des communautés francophones en contexte minoritaire.
Mélanie Lanouette, conseillère stratégique et adjointe de la conservatrice à Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ), trouve que l’ouvrage invite les communautés francophones en situation minoritaire à dépasser la simple préservation pour aller vers l’activation des archives.
Lors de la table ronde, elle a rappelé qu’«une communauté est vivante lorsqu’elle est capable de se souvenir, de se transmettre et de se reconnaitre dans le temps».
Le directeur général de la Société historique francophone de l’Alberta (SHFA), Denis Perreaux, a expliqué que l’activation des traces du passé permettra de placer «la mémoire, le patrimoine et l’histoire au cœur de l’action culturelle de façon tangible. On n’est pas juste en train de faire de la nostalgie».
La conseillère stratégique de la BAnQ a souligné que préserver l’héritage documentaire, par exemple dans les bibliothèques, permet aux communautés en contexte minoritaire de subsister et de renforcer leur identité.
Souvent jugé «moins évident» et «parfois même sous-estimé», le rôle mémoriel des bibliothèques en milieu linguistique minoritaire retrouve toute sa place grâce à cet ouvrage, s’est-elle réjoui Mélanie Lanouette.
Pour elle, les bibliothèques ne sont pas que des lieux de prêts; ce sont des «espaces où se construisent des communautés», des endroits de socialisation et de formation. Ces lieux soutiennent l’affirmation identitaire des CLOSM, car ils rendent visibles des identités parfois «tenues à l’écart du récit dominant».
Denis Perreaux a quant à lui mis en évidence le pouvoir culturel de l’archivage et a noté que la conservation vient après la médiation, qui est la «partie clé» pour faire vivre les documents.
La médiation est le rôle d’intermédiaire que jouent les bibliothèques et les centres d’archives entre les collections et le public. Elle englobe les efforts de ces établissements pour mettre le public en relation avec les collections et l’aider à les déchiffrer et les contextualiser.
Mélanie Lanouette a trouvé «tout à fait incompréhensible de constater la quasi-absence des mesures concernant l’enjeu des langues officielles au sein de bibliothèque».
Le directeur général de la SHFA propose une approche de médiation culturelle où la collecte d’archives devient elle-même un acte de rencontre et de transmission. Comme le décrit Denis Perreaux, ce dernier nécessite que des personnes aillent «dans les cuisines des personnes pour collecter» entre autres les lettres, les photos, les archives, d’autres documents et des témoignages.
Sarah Shaughnessy, bibliothécaire pour les arts et les sciences au Campus Saint-Jean en Alberta, suggère que la collecte peut être faite par le biais de l’enseignement. À son avis, l’enseignement à partir des archives aidera certaines personnes qui ne les utilisent pas habituellement en leur donnant des outils pour les interpréter. Cette méthode, à ses yeux, aide le public à être moins intimidé par rapport aux archives.
Plus on parle des archives, plus elles gagnent en intérêt, car cela renforce l’idée que les documents qui s’y trouvent ont de la valeur, explique la bibliothécaire au Campus Saint-Jean.
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Denis Perreaux a averti que si les histoires et le vécu des communautés ne sont pas conservés, «les communautés disparaissent génération après génération».
Mélanie Lanouette déplore que les politiques de promotion des langues officielles ne tiennent pas compte du rôle des bibliothèques. Pour elle, cet aspect mériterait une attention accrue.
La conseillère stratégique de la BAnQ a trouvé «tout à fait incompréhensible de constater la quasi-absence de mesures concernant l’enjeu des langues officielles au sein de bibliothèques».
Face aux défis politiques, Alain Roy juge qu’il faut «amener la question des politiques des bibliothèques publiques au niveau des provinces et territoires» et que la prochaine Conférence des ministres de la Culture serait une bonne tribune pour le faire. Il explique que la question du patrimoine et des bibliothèques n’est pas toujours considérée comme étant une priorité.
Le codirecteur du livre a souligné que les politiques sont plus «néolibérales», axées sur l’efficacité et les données, et qu’elles évaluent les livres selon leur utilisation plutôt que leur importance culturelle. Par conséquent, il craint que les communautés marginalisées soient «mises de côté».
Le chercheur principal et coordonnateur de l’enquête, Abdoul-Malik Ahmad, a défini les barrières systémiques ainsi : «l’effet combiné d’orientation, de structure et de biens individuels et collectifs inscrits dans les politiques migratoires et les pratiques administratives qui produisent des effets différents selon l’origine nationale, la race, le genre, etc.».
Qu’est-ce que l’Observatoire de l’immigration francophone au Canada (OIFC) ?
L’OIFC a pour mission de diffuser, d’analyser et de diffuser les savoirs liés à l’immigration francophone, à partir des communautés locales jusqu’au niveau national. Il est affilié à l’Université de l’Ontario français à Toronto .
Abdoul-Malik Ahmad a annoncé la diffusion prochaine de la deuxième phase de l’enquête pour renforcer la base de données.
Les cinq barrières systémiques et leur impact
Lors du webinaire, l’équipe de l’OIFC a présenté les résultats de l’enquête compris dans un rapport publié récemment et qui détaille les fruits de leurs recherches. L’équipe de recherche a identifié cinq principaux obstacles systémiques. Il s’agit des barrières linguistiques, administratives, juridiques, financières et pour la reconnaissance des acquis professionnels.
Un total de 76 % des personnes qui ont répondu ont dit avoir été servis en français par le personnel du ministère Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) lors d’échanges électroniques. Abdoul-Malik Ahmad identifie cependant l’absence de contact humain direct comme un problème. Les personnes immigrantes d’expression française (PIEF) interagissent principalement avec des plateformes et des formulaires.
Les barrières administratives et juridiques ralentissent aussi le processus, selon la chercheuse associée qui a aussi contribué au rapport, Eya Benhassine. Plus de la moitié des répondants, soit environ 54 %, ont passé six mois ou plus à collecter des informations. De plus, 44 % ont attendu six mois ou plus pour une réponse finale d’IRCC. Ces retards peuvent affecter la stabilité professionnelle et personnelle des immigrants : 47 % des répondants ont indiqué que le délai de décision d’IRCC les affecter négativement.
D’après la même chercheuse, les biais dans la structure administrative responsable de la mise en œuvre des politiques d’immigration rendent les décisions institutionnelles opaques. Quarante-deux pour cent des sondés n’ont pas reçu d’explication pour les retards et 17 % n’ont pas compris les raisons du refus.
Abdoul-Malik Ahmad a constaté que des barrières existent aussi pour la reconnaissance des compétences professionnelles. Seulement 43 % des répondants ont demandé l’équivalence de leurs diplômes étrangers. Le chercheur pense que cela montre que les immigrants, principalement des pays du Sud, s’attendent à ce que leurs diplômes soient remis en question.
Les obstacles financiers sont, selon Abdoul-Malik Ahmad, une «barrière systémique qui est invisible». Selon lui, 23 % des répondants ont eu du mal à trouver des informations sur les couts du processus d’immigration sur les sites gouvernementaux.
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Eya Benhassine a souligné que l’échantillon de la première phase de l’enquête est trop petit pour généraliser les résultats concrets.
Le chercheur principal indique que la recherche se concentre sur le recrutement, y compris la promotion, la sélection et la communication avant l’arrivée des candidats au Canada. Les barrières systématiques identifiées se trouvent tout au long du continuum de l’immigration.
Elles ne sont pas le fruit du hasard, mais résultent d’instruments et d’outils mis en place par l’administration publique, indique Abdoul-Malik Ahmad.
Il affirme que les instruments du gouvernement influencent les décisions des acteurs pour atteindre leurs objectifs. Un immigrant francophone peut rencontrer des obstacles liés à la langue et à la communication lorsqu’il remplit des formulaires, comme l’a montré l’expert de l’OIFC durant le webinaire.
À travers une analyse intersectionnelle, Abdoul-Malik Ahmad a montré comment les contraintes se combinent pour compliquer encore plus le parcours des PIEF.
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Les PIEF, selon Abdoul-Malik Ahmad, relancent souvent les plateformes d’IRCC et s’appuient sur leur réseau de soutien – comme leurs proches, les forums ou les médias sociaux – pour obtenir de l’aide.
Kimberly Jean Pharuns, la directrice générale de l’OIFC, a assuré que son organisme travaillera sur des pratiques prometteuses à l’issue des résultats de cette enquête.
Les répondants demandent «humanisation du traitement des dossiers en permettant quelque part un contact direct», indique le chercheur principal. Les PIEF souhaitent aussi une simplification des démarches administratives et une réduction des délais de traitement.
Le coordonnateur de la recherche évoque qu’ils voudraient d’ailleurs une meilleure accessibilité géographique et linguistique aux services d’IRCC, notamment par l’ouverture de bureaux en Afrique francophone.
La directrice générale à l’OIFC, Kimberly Jean Pharuns, a ajouté que d’autres intervenants, comme les services qui suivent le recrutement et l’arrivée des personnes immigrantes, peuvent contribuer à l’humanisation.
Abdoul-Malik Ahmad a observé que les instruments publics, supposément neutres, renforcent les inégalités de pouvoir entre les candidats et ont tendance à privilégier certains groupes socioéconomiques par rapport à d’autres.
Eya Benhassine a souligné que l’échantillon de cette première phase de l’enquête est trop petit pour généraliser les résultats à toutes les PIEF. Elle a été diffusée au printemps 2025 auprès des PIEF récentes. Lors de cette phase, 133 personnes y ont répondu, dont 81 ont fourni des réponses complètes. La méthode de distribution pourrait aussi avoir favorisé des personnes qui étaient plus au fait des services.
La plupart des personnes interrogées ont entre 30 et 49 ans, de plus, environ 56 % s’identifient comme femmes. Eya Benhassine précise que ces dernières sont entrées au Canada principalement via un programme d’immigration économique et vivaient avec leur famille lors de leur demande de résidence permanente.
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Je t’explique ce qui s’est passé, et ce qu’il faut faire lorsqu’on est témoin d’une telle situation!
Le rorqual commun échoué en Gaspésie mesurait près de 20 mètres et pesait environ 40 tonnes. Imagine, c’est aussi long que 2 autobus scolaires! Les scientifiques connaissaient bien ce rorqual, puisqu’il avait été observé plusieurs fois dans le fleuve Saint-Laurent depuis les années 90.
Quelques jours plus tard, trois cachalots se sont retrouvés coincés dans des eaux peu profondes à East Bideford, à l’Île-du-Prince-Édouard. Malheureusement, les secours sont arrivés trop tard pour les sauver…
Dans les deux situations, ce sont des citoyens qui ont alerté les autorités.
Plusieurs habitants étaient bouleversés devant les trois cachalots à l’Île-du-Prince-Édouard. Ils trouvaient que les secours mettaient trop de temps à arriver et voulaient aider les baleines eux-mêmes. Sur les réseaux sociaux, les photos et les messages de tristesse et de frustration se sont multipliés.
Mais déplacer un aussi gros animal, ce n’est pas simple! Même avec de la bonne volonté.
Lorsqu’une baleine ou un autre gros mammifère marin s’échoue, il ne faut jamais tenter de l’aider soi-même, bien qu’on ait envie de lui venir en aide. Pourquoi? Parce que ces animaux sont immenses… mais fragiles! Les tirer vers l’eau, les arroser ou les pousser peut leur causer des blessures graves, et même les tuer.
En plus, les toucher peut leur transmettre des maladies. Et à l’inverse, ils peuvent être porteurs de bactéries dangereuses pour les humains!
La meilleure chose à faire, c’est de garder tes distances et d’appeler rapidement les secours. Au Canada, des organismes comme Baleines en direct ou Marine Animal Response Society s’occupent de ces situations. Certains offrent même une formation pour apprendre aux gens comment soutenir les experts pendant une opération de sauvetage. De cette façon, tout le monde reste en sécurité, y compris l’animal!
Et toi, as-tu déjà vu un animal marin de près? Lequel?
Sources : La Voix Acadienne, Radio-Canada, Le Devoir
Célébrer le jour des Morts est une tradition mexicaine depuis des milliers d’années. Elle remonte à l’époque des Aztèques, un grand peuple qui vivait au Mexique bien avant l’arrivée des Européens. Pour les Aztèques, la mort ne marquait pas une fin, mais plutôt le début d’un voyage vers un autre monde.
Quand les Espagnols sont arrivés au Mexique, ils ont mélangé ces anciennes traditions avec une fête chrétienne, la Toussaint. Aujourd’hui, le 1er novembre est consacré aux enfants disparus et le 2 novembre aux adultes.
Pendant ces journées, on croit que les esprits des personnes aimées reviennent sur terre pour passer du temps avec leur famille.
Lors du jour des Morts, les familles préparent des tables décorées, qu’on appelle des autels. On y dépose des photos des êtres chers, des bougies, des fleurs d’oranger appelées cempasúchil, et les mets préférés des personnes décédées.
Mais la fête ne se passe pas seulement à la maison! Dans les rues et les villes, il y a des défilés colorés, de la musique, des danses et les gens se déguisent en squelettes et en personnages colorés. Ça te rappelle peut-être le film Coco, qui se déroule justement pendant le jour des Morts au Mexique.
Lors de cette célébration, on prépare le Pan de Muerto, un pain sucré décoré de formes d’os. On mange aussi des tamales, un mets fait de pâte de maïs, et on boit du chocolat chaud ou de l’atole, une boisson chaude à base de maïs. Tout cela est offert aux esprits… mais les vivants peuvent en profiter aussi! Miam!
Le jour des Morts est une occasion de se souvenir des gens qu’on aime et de les garder vivants dans nos cœurs.
Et toi, quelles personnes aimerais-tu honorer si tu préparais ton propre autel pour le jour des Morts?
«Bien que la stratégie de compétitivité climatique présente certaines mesures importantes pour réduire les émissions de GES, telles que le renforcement de la règlementation sur le méthane, la volonté de remédier aux lacunes de la tarification du carbone industriel et des lignes directrices en matière d’investissement durable, elle passe à côté de l’essentiel», affirme la directrice climat à la Fondation David Suzuki, Sabaa Khan, dans un communiqué.
De son côté, Équiterre indique par voie de communiqué qu’il «considère que le gouvernement de Mark Carney manque de cohérence dans sa réponse aux menaces qui planent sur le pays».
Ce gouvernement souhaite couper dans les programmes qu’il juge inefficaces […], mais ne semble pas vouloir appliquer la même rigueur aux milliards de dollars qu’il injecte dans des projets industriels aux retombées incertaines, comme la capture et le stockage de carbone.
L’Institut climatique du Canada note que le budget est «un pas dans la bonne direction pour renforcer la compétitivité climatique du Canada». Dans leur communiqué, ils soulignent cependant que «des détails importants restent à régler» pour confirmer l’efficacité des mesures.
L’Assemblée canadienne de la jeunesse sur le climat a déposé un rapport présentant ses sept recommandations deux jours après le dépôt du budget. Elle demande entre autres de réduire les émissions du secteur pétrolier et gazier, d’augmenter la reddition de comptes climatique des entreprises et de financer des programmes favorisant l’adoption de rénovations et de technologies durables.
Selon l’analyste principal en matière de politiques climatiques à la Fondation David Suzuki, Thomas Green, le budget 2025 fait peu de choses pour diminuer le fardeau financier des foyers; il offre plutôt de l’aide aux grandes entreprises. C’est entre autres le cas avec la fin de la Subvention canadienne pour des maisons plus vertes et l’annulation des incitatifs pour l’achat de voitures électriques.
Thomas Green souligne que le lobby de l’industrie des énergies fossiles a eu «beaucoup accès à ce gouvernement» et que ça se reflète dans le budget.
«En ce moment, les foyers sont liés à des énergies fossiles et les prix des énergies fossiles viennent des marchés internationaux. Nous avons très peu de contrôle là-dessus. Tandis que l’électricité, on fait ça chez nous, on a beaucoup plus de contrôle et les technologies électriques sont beaucoup plus efficaces que les technologies fossiles», explique Thomas Green.
L’analyste en mobilité durable chez Équiterre, Blandine Sebileau, rappelle que la fin du Programme d’incitatifs pour les véhicules zéro émission a eu un effet négatif sur les ventes des voitures électriques. Les gens attendent de savoir s’il sera réinstauré avant de prendre une décision sur l’achat d’une voiture.
Pour ceux qui n’ont pas les moyens de se payer un véhicule, les nouvelles ne sont pas meilleures. «Le fonds pour le transport en commun de 3 milliards annoncé par le précédent gouvernement devait être des investissements pérennes. Là, on ne sait pas en fait ce qu’il arrive. Tout ce qu’on sait, c’est qu’il y a une partie des sommes qui sera réattribuée au fonds pour bâtir des communautés fortes», dit-elle.
Le gouvernement manque également une chance de se différencier des États-Unis, selon elle. «On est en train de plier devant les Américains, au lieu de dire qu’on a décidé d’investir dans l’électrification, que l’on va continuer d’encourager cette tendance-là qui favorise l’environnement, qui est bonne pour l’air qu’on respire et puis qui soutient, qui permet d’encourager toute la filière électrique et batterie à travers le pays.»
Pour les entreprises, le budget fédéral introduit trois nouveaux crédits d’impôt pour encourager les entreprises à investir et produire des technologies propres ainsi qu’un crédit d’impôt pour le captage, l’utilisation et le stockage du carbone.
Pour Thomas Green, même si des crédits d’impôt peuvent avoir leur utilité à long terme, leur portée peut être limitée. Surtout lorsqu’elles cohabitent avec le retrait ou la réduction d’autres mesures, comme la tarification du carbone pour les particuliers.
Le crédit d’impôt pour le captage du carbone est encore plus mal avisé selon l’analyste. «On sait que cette technologie n’a pas beaucoup de succès et aussi on est en train de subventionner [l’industrie pétrolière] qui a fait tellement d’argent dans ces dernières années et n’a rien investi pour diminuer ses émissions. Pourquoi le public devrait subventionner une industrie fossile qui fait tellement d’argent en détruisant la planète?»
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Le budget fédéral 2025 laisse des questions en suspens.
Blandine Sebileau indique qu’Équiterre a sollicité le gouvernement pour avoir plus de détails sur certaines annonces et sur l’absence d’autres mesures.
«Une subvention de 5000 $, ça fait quand même une différence» pour décider d’acheter une voiture électrique, dit Blandine Sebileau. «Je pense que les gens décident de garder leur voiture six mois, un an de plus» en attendant de voir si le programme de subventions reviendra.
Thomas Green rappelle que l’examen de 60 jours sur la cible de vente de véhicules électriques au pays prenait fin le même jour que le dépôt du budget. Ce dernier précise qu’une annonce suivra dans les prochaines semaines.
«On n’a aucune garantie que le gouvernement va continuer à soutenir l’achat de véhicules électriques, alors qu’on a investi dans ces politiques-là depuis des années», ajoute Blandine Sebileau.
L’Institut climatique du Canada note de son côté que peu de détails sont fournis sur les investissements «pour rendre les infrastructures plus résilientes à la météo extrême d’origine climatique». Les 51 milliards de dollars réservés pour les investissements en infrastructures doivent privilégier les projets qui renforcent la résilience aux changements climatiques.
Si la Subvention canadienne pour des maisons plus vertes disparait, rien n’est mentionné à propos du Programme canadien pour des maisons abordables plus vertes, lancé en juin. Francopresse n’a pas pu confirmer avant publication si ce dernier allait dépasser les frontières du Manitoba.