Janvier : la sourde oreille aux langues officielles
Année après année, le commissaire aux langues officielles pointe le non-respect de la Loi sur les langues officielles au sein des institutions assujetties à cette législation, comme les aéroports ou la société Air Canada.
Selon lui, les plaintes qu’il reçoit au fil des ans attestent que plusieurs de ces institutions «ne prennent pas leurs obligations linguistiques au sérieux», déplore-t-il dans son rapport annuel, présenté en mai dernier.
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Février : difficile de joindre les deux bouts
Selon un sondage Angus Reid du début de 2024, 42 % des Canadiens et des Canadiennes considéraient que leur situation financière s’était détériorée par rapport à l’année précédente. Une conjoncture économique qui n’a pas épargné les francophones en situation minoritaire : 41 % d’entre eux se trouvent dans une position précaire, d’après un sondage mené par le Réseau de développement économique et d’employabilité en avril 2024.
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Mars : des conflits ignorés?
Outre la guerre en Ukraine et les conflits qui font rage au Proche-Orient, notamment celui dans la bande de Gaza, une autre crise a occupé les manchettes cette année : celle d’Haïti. Au Canada, la diaspora haïtienne reste partagée entre «la frustration, la confusion et la colère», confiait à Francopresse l’auteur haïtien Bathélemy Bolivar, établi au Manitoba depuis 2002.
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Avril : éclipse politique
Le 8 avril 2024, une éclipse solaire totale a obscurci le ciel de certaines régions du Canada. Un évènement largement observé et commenté, tout comme les faits et gestes du chef conservateur fédéral Pierre Poilievre.
Son parti a été en tête des sondages pour les intentions de vote tout au long de l’année, devant le Nouveau Parti démocratique (NPD) de Jagmeet Singh et les libéraux de Justin Trudeau.
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Mai : des aurores boréales et des feux
La nature canadienne peut donner en spectacle les plus beaux paysages, avec de lumineuses aurores boréales, comme les plus sombres, avec un ciel obscurci par les fumées des feux de forêt.
Près de 5,3 millions d’hectares ont été dévastés par les flammes cette année. Face aux mégafeux qui se multiplient et s’intensifient, les villes tentent de se protéger du mieux qu’elles peuvent.
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Juin : l’ingérence étrangère, une question de point de vue?
Le feuilleton de l’ingérence étrangère anime la sphère politique canadienne depuis près de deux ans. En juin 2024, un rapport révèle qu’un nombre indéterminé de parlementaires auraient fourni des renseignements confidentiels à des puissances étrangères.
Après la lecture du document, le chef du NPD, Jagmeet Singh, s’est dit «inquiet», tandis que la cheffe du Parti vert, Elizabeth May, s’est dite «soulagée». Une contradiction qui a provoqué beaucoup de spéculations.
Juillet : changement de candidature
Coup de théâtre à quelques mois des élections américaines : Joe Biden se retire de la course à la présidence qui l’oppose à Donald Trump. Il est remplacé au pied levé par sa vice-présidente, Kamala Harris. Après une campagne riche en rebondissements et en joutes verbales, c’est finalement le républicain Trump qui reviendra s’assoir dans le Bureau ovale.
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Aout : un été olympique
L’été aura été sportif! Paris a accueilli les Jeux olympiques et paralympiques de 2024. Deux évènements qui auront marqué les esprits, que ce soit lors de leur cérémonie d’ouverture ou lors des épreuves.
Rendez-vous à Los Angeles pour les Jeux de 2028, où le baseball/softball, le cricket, le flag football, la crosse et le squash s’ajouteront au programme.
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Septembre : élections fédérales ou pas?
Le principal enjeu de la rentrée parlementaire fédérale a été de déterminer si le Parti conservateur réussirait à faire tomber le gouvernement libéral, et quand. Début septembre, le NPD a déchiré son entente avec le Parti libéral, alimentant les spéculations sur une éventuelle motion de censure. Le Bloc québécois a quant à lui menacé de faire tomber le gouvernement Trudeau si deux de ses projets de loi n’étaient pas adoptés.
À l’heure d’écrire ces lignes, le gouvernement est encore en place, mais pour combien de temps? La réponse en 2025.
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Octobre : le français, malaimé de la fonction publique
Bien que la loi garantisse le droit de travailler dans la langue officielle de son choix au sein de la fonction publique fédérale, la réalité est souvent bien différente. Certains fonctionnaires francophones, confrontés à l’absence ou à la dévalorisation de leur langue, choisissent même de quitter leur poste.
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Novembre : en manque de vert
Lors de la 29e Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP29), le ministre fédéral de l’Environnement et du Changement climatique, Steven Guilbeault, a annoncé une nouvelle plateforme de financement pour lutter contre les changements climatiques.
Pendant ce temps, au Canada, selon un projet de règlement proposé par le ministre, l’industrie pétrolière et gazière devra réduire ses émissions de 35 % avant 2030, par rapport aux niveaux de 2019, avant d’atteindre l’objectif de zéro émission nette d’ici 2050.
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Décembre : itinérance persistante
Cette année, le gouvernement de Justin Trudeau a présenté un plan pour lutter contre la crise du logement qui touche l’ensemble du pays. Il comprend plusieurs mesures, comme faciliter l’accès à la propriété et un milliard de dollars pour mettre fin à l’itinérance.
En 2021, plus de 1 Canadien sur 10 avait déclaré avoir déjà été en situation d’itinérance au cours de leur vie, alerte Statistique Canada.
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