Plus sur la francophonie
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Du financement pour la francophonie
Mercredi, le ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et des Langues officielles, Randy Boissonnault, a annoncé l’octroi d’environ 18,3 millions de dollars prévus dans le Plan d’action des langues officielles (2023-2028).
La Fédération de la culture canadienne-française (FCCF) recevra près de 12,4 millions pour appuyer ses programmes de soutien aux arts en milieu scolaire : PassepART, La ruchée et ImmserART. Ce dernier, annoncé le même jour, vise les écoles d’immersion.
La Fédération de la jeunesse canadienne-française (FJCF) reçoit quant à elle 6 millions pour soutenir le programme de microsubventions Vice-Versa. Selon le communiqué du gouvernement, environ 3040 microsubventions seront octroyées à plus de 740 écoles sur quatre ans.
Ces initiatives assurent «que les jeunes croient dans leur francophonie, dans leur identité et, évidemment, découvre l’art, la culture et leur patrimoine», a déclaré la députée libérale franco-ontarienne Mona Fortier, lors d’une conférence de presse.
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Les chefs autochtones francophones demandent plus de temps
La traduction en français du document ayant été complétée tardivement, l’accord de réforme de la protection de l’enfance entre l’Assemblée des Premières Nations (APN), les chefs de l’Ontario, la nation Nishnawbe Aski avec Ottawa ne fera pas l’objet d’un vote avant octobre ou novembre.
Le processus et la traduction inquiètent des chefs et des défenseurs francophones qui estiment avoir besoin de plus de temps pour examiner le document.
L’APN a donc décidé de reporter l’assemblée spéciale lors de laquelle les chefs autochtones devaient voter, initialement prévue en septembre.
Cet accord est le résultat de litiges qui ont mis en lumière le sous-financement des services de protection de l’enfance. Les 47 milliards de dollars compris dans l’entente représentent plus du double de ce qui avait été proposé originalement.
Le Tribunal canadien des droits de la personne a jugé en 2019 que le gouvernement était coupable de discrimination basée sur la race envers les enfants autochtones. C’était la septième fois depuis 2016 qu’Ottawa se faisait taper sur les doigts pour cette raison.
Retraite du cabinet libéral : abordabilité, immigration et surtaxe
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Logements et garderies abordables
Les ministres fédéraux se sont réunis cette semaine à Halifax, en Nouvelle-Écosse, pour préparer la rentrée parlementaire prévue le 16 septembre. Le thème phare : l’abordabilité.
Dimanche, le ministre des Services publics et de l’Approvisionnement, Jean-Yves Duclos, et le ministre du Logement, de l’Infrastructure et des Collectivités, Sean Fraser, ont annoncé la mise en place d’une nouvelle banque de terrains publics pour la construction de logements abordables.
Celle-ci comprend 56 propriétés, dont des immeubles de Postes Canada, des bâtiments de bureaux fédéraux et d’anciennes bases militaires dans plusieurs régions du pays.
Lundi, la ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social, Jenna Sudds, a souligné les «progrès incroyables» effectués dans le cadre du programme d’apprentissage et de garde des enfants et du programme national d’alimentation scolaire.
Pour le premier, «on a déjà vu 750 000 familles à travers le pays [en] bénéficier», a-t-elle dit devant les journalistes. «Nous avons créé 115 000 nouvelles places à travers le pays. Huit provinces et territoires ont déjà des garderies à 10 dollars par jour et toutes les autres devraient s’y rendre d’ici 2026.»
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Réduction de l’immigration temporaire
Lundi, le premier ministre Justin Trudeau a annoncé qu’Ottawa réduira le nombre de travailleurs étrangers temporaires (TET) occupant des emplois à bas salaire. Des secteurs comme la santé, la construction et la sécurité alimentaire sont exemptés.
«Il n’y a pas de meilleur moment pour investir et pour embaucher des travailleurs canadiens», a-t-il déclaré en conférence de presse.
Alors que l’augmentation du nombre de TET admis en 2022 était nécessaire à cause d’une «pénurie de main-d’œuvre sévère», Justin Trudeau a admis que «l’économie actuelle est très différente de celle d’il y a deux ans».
«L’inflation a commencé à baisser, le taux d’emploi est plus haut, nous n’avons plus besoin d’autant de travailleurs étrangers temporaires», a-t-il lancé.
«Nous avons besoin que les entreprises canadiennes investissent dans la formation et la technologie, et non qu’elles augmentent leur dépendance envers la main-d’œuvre étrangère à faible cout.»
Des modifications au volet des postes à hauts salaires sont aussi en examen.
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Surtaxe sur les véhicules électriques chinois
Le premier ministre a aussi annoncé l’imposition d’une surtaxe de 100 % sur tous les véhicules électriques – et dans certains cas, hybrides – fabriqués en Chine et de droits de douane de 25 % sur l’acier et l’aluminium chinois.
La première mesure prendra effet le 1er octobre et la seconde, le 15 octobre.
Justin Trudeau a critiqué la Chine pour l’«avantage injuste» qu’elle se donne dans le marché mondial. Elle applique des normes environnementales et des normes de travail moins rigoureuses, ce qui «compromet la sécurité d’industries canadiennes et déplace des travailleurs des secteurs de l’automobile et de la métallurgie», a-t-il affirmé.
Tensions chez les libéraux et sécurité nationale en question
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Boycotte au sein de la campagne libérale
L’élection partielle dans LaSalle–Émard–Verdun, à Montréal, prévue le 16 septembre, permettra de combler le siège de l’ancien ministre démissionnaire David Lametti.
Mais la campagne des libéraux pour y maintenir leur siège a frappé un écueil : selon Radio-Canada, 52 employés libéraux arabes et musulmans ont envoyé une lettre à Justin Trudeau pour déclarer qu’ils ne participeraient pas à cette campagne.
Ils fustigent notamment la position du gouvernement libéral sur la situation à Gaza et la position de la direction du parti, qui serait plus propalestinienne.
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Citoyenneté sur fond de terrorisme
Le ministre de la Sécurité publique, Dominic LeBlanc, a témoigné mercredi devant le Comité permanent de la sécurité publique et nationale au sujet d’un attentat planifié, mais non exécuté, à Toronto.
Fin juillet, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) a arrêté Ahmed Fouad Mostafa Eldidi et son fils Mostafa Eldidi. Ils font face à neuf chefs d’accusation, dont un pour complot en vue de commettre un meurtre au nom du groupe armé État islamique à Toronto.
Le père a obtenu la citoyenneté canadienne quelques mois avant son arrestation. Le ministre de l’Immigration, Marc Miller, a assuré le 14 aout que son ministère étudiait comment il avait obtenu cette citoyenneté.
Les audiences du comité, de leur côté, visent surtout à retracer qui savait quoi, et quand, au sein du gouvernement canadien.
Dominic LeBlanc a affirmé que le Service canadien du renseignement de sécurité a été informé de la menace en juin. Son ministère aurait été informé le 24 juillet, une semaine avant que la GRC annonce publiquement les arrestations.
Marc Miller devrait comparaitre devant le comité à une date ultérieure.