Plus sur la francophonie
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Un assouplissement du fédéral pour 2300 étudiants francophones
Lors de son passage au Congrès mondial acadien (CMA), en Nouvelle-Écosse, le ministre d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC), Marc Miller, a annoncé mercredi une série de mesures pour favoriser la vitalité des communautés francophones.
Le gouvernement fédéral exemptera 2300 étudiants étrangers hors Québec du plafond annuel de permis étudiants, établi à 360 000 en début d’année par le ministre Miller.
Cette mesure vise à inciter les étudiants francophones à s’installer dans les communautés francophones en situation minoritaire. Elle facilite l’accès à la résidence permanente après les études, abaisse le seuil financier normalement requis et dispense ces étudiants de démontrer qu’ils quitteront le Canada à la fin de leur permis.
Ce projet pilote démarrera le 26 aout 2024. Le prochain plafond sera annoncé d’ici aout 2025.
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Dix nouvelles communautés francophones accueillantes
Le ministre Marc Miller a également dévoilé mercredi quelles seront les dix nouvelles communautés francophones accueillantes (CFA). IRCC avait annoncé début 2024 l’expansion de l’initiative, lancée en 2020.
Quatorze communautés avaient déjà été sélectionnées par le gouvernement pour appuyer l’accueil et l’établissement des nouveaux arrivants d’expression française d’un bout à l’autre du pays.
C’est l’Ontario qui en compte le plus. Cornwall, le district de Cochrane (corridor de la route 11) et London viendront s’ajouter aux CFA déjà en place à Sudbury, Hawkesbury et Hamilton.
Au Nouveau-Brunswick, des communautés verront le jour à Belle-Baie (incluant Bathurst et la Première Nation de Pabineau), Caraquet et dans la région de Restigouche-Ouest (Saint-Quentin et Kedgwick).
«Ces nouvelles CFA […] représentent une avancée significative pour renforcer l’accueil et l’intégration des immigrants francophones dans nos communautés. Ces initiatives permettront d’accroitre notre capacité à attirer des nouveaux arrivants et à les aider à s’établir de manière durable au Nouveau-Brunswick», a déclaré le président de l’Association francophone des municipalités du Nouveau-Brunswick (AFMNB), Yvon Godin, par communiqué.
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Le pouvoir politique de l’Acadie en question
Les États généraux du Congrès mondial acadien, qui a eu lieu lundi à Pointe-de-l’Église, en Nouvelle-Écosse, ont remis sur la table la question du poids politique de l’Acadie.
Les discussions ont notamment porté sur un rapport préliminaire corédigé par les chercheurs Rémi Léger et Michelle Landry sur le pouvoir politique acadien. Ce dernier avait été commandé par des parlementaires acadiens qui souhaitent former un groupe à Ottawa pour mieux représenter l’Acadie au fédéral.
D’une loi qui reconnait le peuple acadien à des mécanismes de consultation dans la prise de décisions fédérales, les idées n’ont pas manqué lors du Congrès. Reste à savoir quelle forme prendront celles-ci.
Le public peut donner son avis sur les conclusions du rapport jusqu’au 30 septembre. Dès lors, les parlementaires acadiens décideront s’ils formeront une association.
À lire aussi : Comment renforcer le pouvoir politique de l’Acadie? (Acadie Nouvelle)
Nouveau parti, primes à CBC/Radio-Canada et révocation de citoyenneté
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Un nouveau parti fédéral voit le jour
Reconnu cette semaine par Élections Canada, le Parti avenir canadien (PAC) fera son entrée Parlement fédéral.
Créé par un ancien ministre du Nouveau-Brunswick, Dominic Cardy, le parti se targue ne d’être «ni à droite ni à gauche» et de défendre des Canadiens inquiets de la «montée de l’extrémisme» des deux côtés.
Dominic Cardy, chef par intérim du nouveau parti, a confirmé que ce dernier sera représenté lors des prochaines élections partielles dans les circonscriptions de LaSalle–Émard–Verdun, au Québec et d’Elmwood–Transcona, au Manitoba, le 16 septembre prochain.
M. Cardy a été chef du Nouveau Parti démocratique (NPD) du Nouveau-Brunswick de 2011 à 2017, avant de rejoindre les rangs du Parti progressiste-conservateur et d’être nommé ministre de l’Éducation par le premier ministre Blaine Higgs l’année suivante.
Il a quitté le gouvernement provincial en 2022, dénonçant le «mauvais comportement» et la «mauvaise prise de décision» de Blaine Higgs concernant la volonté d’abolir l’immersion en français d’ici 2023.
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CBC/Radio-Canada : des primes controversées
La société d’État aurait versé des primes à 1194 employés pour l’exercice 2023-2024, selon des documents obtenus par La Presse canadienne, tandis que 141 employés ont été licenciés et 205 postes vacants éliminés à CBC/Radio-Canada.
Plus de 3,3 millions de dollars canadiens auraient été versés à 45 cadres, soit une prime moyenne de plus de 73 000 dollars.
Le gouvernement fédéral a refusé de dire s’il a approuvé une prime pour la présidente-directrice générale de la Société Radio-Canada, Catherine Tait. Cette dernière avait justifié les compressions en évoquant un déficit structurel de 36 millions de dollars, lors d’une comparution en comité parlementaire en janvier dernier.
À lire aussi : Le comité d’experts sur CBC/Radio-Canada inquiète les francophones
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Ottawa pourrait révoquer la citoyenneté canadienne d’un accusé de terrorisme
Ahmed Fouad Mostafa Eldidi et son fils Mostafa Eldidi ont été arrêtés fin juillet à Richmond Hill, en Ontario, par la Gendarmerie royale du Canada (GRC). Ils font face à neuf chefs d’accusation, dont un pour complot en vue de commettre un meurtre au nom du groupe armé État islamique à Toronto.
Mercredi, le ministre d’IRCC, Marc Miller, a expliqué que son ministère étudiait comment le père avait obtenu la citoyenneté.
Cette dernière peut être révoquée lorsque de fausses informations ont été fournies pour l’obtenir ou si des informations ont été cachées.
Les membres du Comité des parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement se pencheront sur cette affaire la semaine prochaine.