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le Mardi 18 janvier 2022 17:05 Arts et culture

La francophonie s’invite au 40e anniversaire de la Collection permanente d’art du Yukon

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Sur les 21 poupées créées en 2017, 13 ont été acquises par la Collection d’œuvres d’art permanente du Yukon. Les autres ont été gardées par leurs créatrices respectives.  — Kelly Tabuteau
Sur les 21 poupées créées en 2017, 13 ont été acquises par la Collection d’œuvres d’art permanente du Yukon. Les autres ont été gardées par leurs créatrices respectives.
Kelly Tabuteau
IJL — RÉSEAU.PRESSE – L’AURORE BORÉALE (Yukon) – Pour célébrer le 40e anniversaire de sa collection permanente, le Centre des arts du Yukon présente jusqu’au 25 février l’exposition «Mémoire collective». Elle offre un aperçu des quelque 500 œuvres qui composent la collection, tout en donnant une place de choix à la francophonie.
La francophonie s’invite au 40e anniversaire de la Collection permanente d’art du Yukon
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La Collection permanente d’œuvres d’art du Yukon propose avec Mémoire collective un retour dans le passé artistique du territoire, en plus de présenter les acquisitions de 2020-2021.

La francophonie y est tout particulièrement soulignée par la présence de poupées qui rendent hommage aux francophones ayant marqué l’histoire du territoire. Ces poupées ont été fabriquées dans le cadre du projet De fil en histoire de l’Association franco-yukonaise (AFY), supervisé par l’artiste Cécile Girard à l’occasion du 150e anniversaire du Canada.

L’exposition Mémoire collective peut être consultée en ligne sur le site Web de l’organisme Friends of the Yukon Permanent Art Collection.

À lire aussi : Le projet De fil en histoires récompensé (L’Aurore boréale)

L’art comme un retour dans le passé

La collection permanente constitue une rétrospective historique du territoire sur 40 ans à travers le regard des artistes. «Certaines des œuvres datent d’avant le début de la collection en 1981, mais toutes ont un lien avec le Yukon», explique Garnet Muething, curatrice de l’exposition.

La passionnée d’art a dû effectuer un choix entre plus de 500 œuvres afin de mettre en place l’exposition Mémoire collective :

J’ai voulu parler de l’ensemble de la mémoire, des connaissances et de la motivation des artistes qui ressortaient à travers la collection.

— Garnet Muething, curatrice de l’exposition

Quelque 75 œuvres offrent un aperçu de cette «chose vivante en perpétuelle évolution» que représente la collection. Les 21 nouvelles acquisitions de 2020 et 2021 sont aussi présentées comme une continuité dans le présent artistique du Yukon. Parmi elles se retrouvent plusieurs œuvres francophones.

Un hommage à la francophonie

Tout a commencé grâce à l’initiative de l’AFY, qui a fait don des poupées du projet De fil en histoire à la collection permanente du gouvernement.

Cécile Girard confectionne des poupées depuis toujours. Elle y voit un symbole d’universalité, mais aussi de grandes possibilités artistiques.

Courtoisie 

Les 13 poupées exposées font partie de la vingtaine créées en 2017 par des couturières amatrices, sous l’œil avisé de l’artiste et confectionneuse de poupées Cécile Girard. Représentant chacune une personnalité francophone du Yukon, elles forment ensemble un symbole de la communauté du territoire.

Riche de ce trésor de fils et d’histoire, l’AFY a souhaité offrir cet ensemble à la Collection permanente d’œuvres d’art du Yukon pour permettre au public d’en profiter ainsi que pour les préserver dans le temps.

«C’est une reconnaissance par le gouvernement de la présence des francophones au Yukon, mais aussi une véritable fierté de les voir dans cette exposition», souligne avec joie Isabelle Salesse, directrice de l’AFY.

Une artiste francophone doublement représentée

L’artiste Cécile Girard a vécu beaucoup d’émotions à la vue de la collection de poupées, située à l’entrée de la galerie du Centre des arts du Yukon (YAC). «C’est un témoignage de la présence francophone qui est très fort», souligne-t-elle avec fierté.

Au milieu des œuvres, une autre poupée prend place dans l’exposition : création personnelle de Cécile Girard, elle représente sa sœur Louise, qu’elle est venue rejoindre il y a 40 ans au Yukon.

Pour l’artiste, les poupées sont un symbole universel puisqu’il est possible de les retrouver partout dans le monde. Aujourd’hui, c’est au sein de Mémoire collective qu’elles prennent leur place pour représenter la francophonie.

Grâce à l’œuvre de Cécile Girard et à la collection De fil en histoire, les poupées font rayonner l’histoire de la communauté franco-yukonaise au sein de l’exposition, mais aussi du monde artistique yukonais.