le Dimanche 9 novembre 2025

«Pour l’une de nos activités provinciales, à la demande des élèves, nous avons changé le curling pour le basketball, un sport qui rejoignait davantage de jeunes, notamment ceux issus de l’immigration récente», témoigne une responsable de l’animation socioculturelle en Saskatchewan, Marie-Hélène Tanguay, dans un document sur la construction identitaire et l’animation culturelle rédigé en 2019 par l’Association canadienne d’éducation de langue française (ACELF), dont elle est aujourd’hui directrice générale.

Ce changement d’activité sportive est un exemple parmi d’autres des façons dont les animateurs culturels s’adaptent à une francophonie de plus en plus diversifiée, un mandat qui leur est d’ailleurs conféré par l’ACELF dans le document. «Ils sont là pour tous les élèves et pour faire en sorte que la diversité au sein de la francophonie soit mise en valeur.»

Luc Paquette*, animateur culturel en Ontario français, craint de son côté un «effacement» de la société d’accueil.

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«Tyrannie du présent»

Il y a de l’immigration qui vient de partout et, par conséquent, on veut souligner la contribution de chaque communauté culturelle. On a commencé avec le Mois de l’histoire des Noirs, et ça va de soi. Après, [d’autres] communautés culturelles ont commencé à demander le mois du patrimoine asiatique, latino-américain [etc.].

— Luc Paquette

De son expérience, le mois de l’histoire des Noirs est de plus en plus consacré aux cultures africaines, plutôt qu’à l’histoire de ces communautés au Canada, et bénéficie d’une attention «démesurée», en comparaison au mois de la Francophonie ou au Jour des Franco-Ontariens dans certaines écoles. «Plus d’activités, plus de grands évènements organisés, des célébrations […]. Inévitablement, ça a un impact sur les référents culturels qu’on leur propose.»

«Pendant ce temps-là, qu’est-ce qu’il reste [à l’histoire et à la culture franco-ontarienne]? Pas grand-chose.»

Luc Paquette confirme que les écoles fêtent toujours le Jour des Franco-Ontariens le 25 septembre et que le 50e du drapeau vert et blanc sera célébré cette année. Mais à son avis, la culture franco-ontarienne est souvent présentée comme une chose du passé et son histoire n’est pas assez racontée. «C’est la tyrannie du présent», lâche l’animateur culturel.

Les conseils scolaires francophones du Moyen-Nord de l’Ontario organisent chaque année un spectacle de la Saint-Jean pour leurs élèves. Cette année, plus de 4000 jeunes ont assisté à un spectacle de la formation musicale franco-ontarienne LGS, dans l’aréna communautaire du Grand Sudbury. 

Photo : Leo Duquette

«Accueillir l’élève où il est»

Après une carrière de 20 ans comme animatrice culturelle franco-ontarienne, Louise Allard constate que les animateurs culturels ont eu à s’ajuster.

L’approche de Mme Allard consiste à échanger avec l’élève et à s’intéresser à sa culture d’origine.

Il faut qu’il se sente impliqué. Si je lui donne un drapeau franco-ontarien et que je lui dis «on fête le 25 septembre», il va arriver à la maison et raconter qu’il y avait un party, du gâteau et des chansons. Ça n’a aucune signification.

Selon elle, il faut reconnaitre et célébrer les origines des individus qui portent aujourd’hui ce drapeau. «Ça ne veut pas dire de mettre un X sur notre histoire. Au contraire, elle évolue.»

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«La tension entre la tradition et la modernité, et puis cette place qu’on veut faire à la diversité en milieu scolaire au niveau des arts et de la culture, vient souvent du fait que les budgets sont tellement limités», estime Marie-Ève Désormaux. 

Photo : Marianne Duval

Des activités de partout, en français

«La francophonie est plurielle, elle est en évolution constante», remarque la directrice de la programmation Arts à l’école de la Fédération culturelle canadienne-française (FCCF), Marie-Ève Désormaux. L’organisation a mis sur pied PassepART, un programme de microsubventions dédié aux projets artistiques et culturels dans les écoles francophones.

Plus de 1700 activités en ont bénéficié entre 2019-2023. «On a des activités qui ont mis en valeur les cultures africaines, autochtones, caribéennes, latino-américaines, magrébines, indiennes», comme des ateliers de danse africaine, donne en exemple Mme Désormaux.

«Le critère, c’est que ce soit en français, mais ça pourrait être des cultures de partout dans le monde, explique-t-elle. Il y a une juste place à la tradition, au patrimoine, à un certain folklore, tout en ayant une place à toute la francophonie actuelle.»

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Pour l’avenir du français

«On n’a pas le choix. Il faut tendre la main à toute communauté linguistique qui choisit les émotions en français, la culture en français. Ça passe par la jeunesse», estime Mathieu Gingras, un passeur culturel basé au Nouveau-Brunswick qui fait la tournée des écoles. Il est conférencier officiel de l’organisme Français pour l’avenir.

Mathieu Gingras, alias «le gars aux drapeaux», met beaucoup d’emphase sur «l’expérience en français», et estime qu’il faut plus d’évènements, de festivals et de congrès mondiaux comme le Congrès mondial acadien. 

Photo : Courtoisie

Tendre la main, ça veut aussi dire expliquer : «Le nouvel arrivant [dont le français] est sa deuxième, troisième, quatrième langue parlée, va se dire “mais pourquoi il y a deux langues officielles au Canada? […] Moi je parle le swahili, l’arabe, le portugais à la maison. Pourquoi pas ces langues-là aussi?” Il y a un côté historique, patrimonial, héritage qu’il faut raconter.»

«Je n’ai pas vu en 20 ans quelqu’un issu de l’international qui me dit ne pas être d’accord, une fois qu’il entend pourquoi on [protège] le français», assure Mathieu Gingras.

La sauvegarde des cultures franco-canadiennes, qui réside au cœur des préoccupations de Luc Paquette, demeure le grand défi.

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Les Canadiens français se sont battus pendant plus d’un siècle, rappelle le chercheur de l’Université de Moncton, Daniel Bourgeois. «On voulait vivre notre propre culture, notre propre histoire, notre propre patrimoine. On a enfin eu ça. Maintenant, on accueille beaucoup de francophones – la langue n’est pas vraiment l’enjeu principal – qui nous arrivent avec différentes cultures. […] Il y a des différences évidentes.»

«Équilibrer la valorisation de notre propre langue, culture, patrimoine, etc., et intégrer celui des nouveaux arrivants» n’est «pas toujours facile», reconnait-il. Les animateurs culturels sont en grande partie ceux qui doivent trouver l’équilibre, mais comme le rappelle M. Bourgeois, ceux-ci se font rares dans certaines provinces.

*Une nom fictif est utilisé pour des raisons de sécurité et de confidentialité.

Des années pas si tranquilles que ça

Le groupe acadien Les Gars du Nord donne un aperçu de leur énergie sur scène avec Les années tranquilles. Pour paraphraser cette formation de sept musiciens, ce n’est pas si tranquille que ça.

Photo : lesgarsdunord.com

Dès la pièce-titre qui ouvre l’album, le groupe ne cesse de nous faire danser au son des trames country, bretonnes et ragtime. L’autre élément de puissance sur cet album se retrouve dans l’enregistrement des voix. Que ce soit en solo ou en harmonie, celles-ci sont très accrocheuses. Les textes sont le fruit de légendes locales et urbaines, mais aussi d’hommages aux gens côtoyés.

Un exemple d’hommage fort réussi est Le soldat. Les trois chanteurs principaux – Maxime Mcgraw, Wilfred LeBouthillier et Danny Boudreau – livrent l’un des plus beaux textes de l’album sur un air de valse.

Sur un bel air breton, Grand-père Johnny captive tout autant. L’album se termine avec une histoire de route à reprendre en podorythmie, Edgar.

Pour quelques secondes, on croit se retrouver dans l’univers du groupe Suroît. La comparaison est facile et valable, mais Les gars du Nord sont bien plus qu’un hommage à ce groupe acadien légendaire. De plage en plage, leur énergie nous envahit et on se laisse aller aux sons de leur musique et de leurs harmonies vocales. Les années tranquilles est le nec plus ultra pour lancer vos fêtes tout au long de l’année.

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Les Gars du Nord – Grand-père Johnny
Album : Les années tranquilles

Inspirations impressionnistes

L’un des auteurs-compositeurs les plus prolifiques de ces dernières années en Ontario français nous offrait au printemps un 7e album francophone, Salon des refusés. Un propos sur l’art avec un grand A, des initiés aux puristes, des grands tableaux aux plus personnels.

Photo : edouardlandry.com

Toujours avec cette musicalité qui lui est propre, Edouard Landry nous fait voguer entre des univers pop, country, folk et rock. Les solos de guitare sonnent vrais et les orchestrations tout autant.

La plume d’Edouard Landry n’a rien perdu de sa vigueur. Elle est toujours aussi franche et directe. L’auteur-compositeur a toujours ce timbre de voix qui nous berce tout au long de l’album.

Il nous offre encore quelques petits bijoux sur ce disque. Le premier, Blues de l’académie, est un country blues captivant sur les soi-disant experts en œuvres d’art qui décident de ce qu’est un bon tableau.

Lettre de rejet est un country folk sur le phénomène de la cassette. La pièce-titre, Salon des refusés, est une autre pièce musicalement puissante. La dernière plage, Les nymphéas, est une trame de piano tout à fait sublime.

Edouard Landry est comme un bon vin, plus le temps passe, plus il nous offre des albums hors du commun. Son dernier album est le fruit d’une musicalité plus intéressante que jamais et sa plume n’a rien perdu de sa fraicheur.

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Edouard Landry – Les nymphéas
Album : Salon des refusés

Du folk plus éthéré

En souvenir, je vous ramène en 2023, où je vous avais présenté Aleksi Campagne, membre de cette famille de musiciens de la formation fransaskoise Hart Rouge. Avec son album For The Giving/Sans rien donner, Aleksi Campagne nous emmenait ailleurs. Un ailleurs très orchestral, plus près de la pop que du folklorique.

Photo : aleksicampagne.com

Aleksi Campagne est un multiinstrumentiste qui offre un univers urbain riche aux arrangements multiples et surprenants. Chaque instrument, utilisé comme le morceau d’un casse-tête, ajoute une couleur, une émotion. L’artiste présente des textes merveilleux sur l’amour, sa déchéance et sa rupture. 

Dès les premières notes de Quand je ferme les yeux, nous sentons que nous pénétrons dans un univers particulier. Il y a de beaux petits bijoux; comme l’oasis folk, La peur s’envolera ou, Rome, un puissant air rock sur l’environnement.

Quand on danse dos à dos est une autre pièce magnifique sur une rupture amoureuse. J’adore aussi le langoureux et savoureux Jazz-Pop Je reviendrai vers toi. Je dois enfin mentionner Vent des prairies, une superbe trame piano-violon, l’un des plus beaux textes de l’album.

L’album double avec dix chansons en version anglaise et française est des plus captivants. Grâce à une voix unique et des orchestrations profondes, la richesse de chaque plage séduit l’auditeur.

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Aleksi Campagne – J’apporte le gin
Album : For The Giving/Sans rien donner

FRANCOPHONIE

Le commissaire aux langues officielles, Raymond Théberge, critique la Gendarmerie royale du Canada (GRC) pour son offre insuffisante d’évènements de recrutement en français hors Québec, affirme un article de Radio-Canada publié lundi.

Un rapport d’enquête conclut que cette lacune désavantage la minorité francophone et nuit à ses chances d’emploi.

Radio-Canada rapporte qu’un plaignant reproche à l’institution fédérale d’avoir organisé dans plusieurs provinces des évènements de recrutement uniquement en anglais, y compris dans des bureaux désignés bilingues.

Malgré les justifications de la GRC, le commissaire juge qu’il y a encore «beaucoup de travail à faire».

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La députée québécoise Madeleine Chenette a été nommée par le bureau du premier ministre secrétaire parlementaire du ministre de l’Identité et de la Culture canadiennes et responsable des Langues officielles, Steven Guilbeault, jeudi, aux côtés de 38 autres secrétaires parlementaires. 

Photo : Courtoisie Facebook Madeleine Chenette

La députée québécoise Madeleine Chenette est devenue jeudi secrétaire parlementaire du ministre de l’Identité et de la Culture canadiennes et ministre responsable des Langues officielles, Steven Guilbeault. Elle est aussi secrétaire parlementaire du secrétaire d’État aux Sports.

Madeleine Chenette a été nommée aux côtés de 38 autres secrétaires d’État, dont les francophones Mona Fortier, Ginette Lavack et Pauline Rochefort, respectivement nommées auprès des ministères des Affaires étrangères, des Services aux Autochtones et du Développement rural.

CANADA

Mardi, le président américain, Donald Trump, a signé un décret faisant passer de 25 % à 50 % les droits de douane sur les importations d’acier et d’aluminium canadiens aux États-Unis.

La réponse de Mark Carney a été immédiate. Le premier ministre a assuré mercredi, en période de questions, que ces tarifs étaient «illégaux» et injustifiés».

Le gouvernement fédéral ne compte pas répondre cette fois-ci avec une salve de contre-tarifs; il tente plutôt de négocier avec les États-Unis.

Toutefois, les contre-tarifs précédemment mis en place ont rapporté plus de 617 millions de dollars dans les coffres du gouvernement canadien, soit plus du double de ses revenus fiscaux issus des droits de douane à l’importation, comparé à mars 2024.

Le projet de loi C-2, actuellement en deuxième lecture à la Chambre des Communes, a pour but premier de renforcer la sécurité à la frontière avec les États-Unis.

L’enjeu : Si le projet de loi est adopté, les demandes d’asile des personnes ayant transité par les États-Unis ne seront plus recevables, en vertu de la modification apportée par le projet de loi C-2 à l’Entente sur les tiers pays sûrs, conclue avec les États-Unis et déjà resserrée par le gouvernement Trudeau en 2023.

De plus, toute demande d’asile présentée plus d’un an après l’arrivée d’un demandeur potentiel au Canada sera jugée inadmissible.

Dans certains cas, les autorités canadiennes pourront également annuler, suspendre ou arrêter l’émission de certaines demandes, notamment pour la résidence temporaire, au nom de la sécurité.

Le ministre de la Sécurité publique, Gary Anandasangaree, a présenté le projet de loi qui a pour but premier de renforcer la frontière avec les États-Unis, mais qui soulève plusieurs inquiétudes pour les droits des réfugiés et l’accès à l’information. 

Photo : Marianne Dépelteau – Francopresse

Accès à l’information : S’il le souhaite, le gouvernement fédéral pourra en outre demander à des fournisseurs d’accès aux services téléphoniques des informations d’abonnés «pour des motifs raisonnables», «si on pense qu’il est arrivé quelque chose», a précisé le ministre de la Sécurité publique, Gary Anandasangaree, jeudi en Chambre.

Inquiétudes : La députée Jenny Kwan, porte-parole du Nouveau Parti démocratique (NPD) en matière d’immigration, a fait une sortie juste après le dépôt du projet de loi en Chambre, mardi, pour dénoncer «le fait que la vie privée des gens soit violée». «Je crains que les personnes qui ont présenté des demandes dans le cadre du système d’immigration ne voient soudain leur demande retirée.»

Des «inquiétudes» soulevées également par Amnistie internationale Canada, qui évoque dans un communiqué «une attaque contre le droit des réfugiés de demander l’asile».

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La Chambre des communes a largement adopté, jeudi, une motion de voies et moyens permettant de mettre en œuvre des mesures financières promises par le gouvernement Carney, avec en première ligne une baisse d’impôts pour les Canadiens et les Canadiennes de la classe moyenne.

Concrètement, le gouvernement va réduire d’un point de pourcentage le premier palier d’imposition pour le faire passer de 15 % à 14 %. Cette mesure devrait toucher environ 22 millions de contribuables.

Voies et moyens

La motion de voies et moyens est une procédure parlementaire par laquelle le gouvernement demande à la Chambre des communes d’approuver les mesures fiscales proposées, comme des hausses d’impôts ou de nouvelles taxes.

Elle est nécessaire pour toute modification liée aux revenus publics. Une fois adoptée, elle permet de présenter un projet de loi de mise en œuvre budgétaire.

Les premiers ministres provinciaux et territoriaux se sont dits «unis» et «satisfaits» après une rencontre avec le premier ministre fédéral Mark Carney à Saskatoon.

Chacun a soumis des projets d’infrastructure prioritaires, et Mark Carney s’est engagé à accélérer leur réalisation par un projet de loi.

Même les dirigeants habituellement critiques envers le fédéral – comme ceux de l’Alberta et de la Saskatchewan – ont salué l’ouverture du premier ministre, notamment à l’idée de construire de nouveaux oléoducs.

Un projet de loi envisagé par le gouvernement Carney vise à simplifier et accélérer l’approbation de projets d’infrastructure d’envergure nationale, y compris en assouplissant certains critères environnementaux, une approche qui risque de susciter l’opposition de plusieurs peuples autochtones au pays et de défenseurs de l’environnement.

Tous les partis, excepté les libéraux, ont voté lundi en faveur de l’amendement proposé par le leadeur du Parti conservateur en Chambre, Andrew Scheer, pour qu’une mise à jour économique ou un budget voie le jour au printemps, «avant que la Chambre n’ajourne ses travaux pour l’été».

La motion, non contraignante, n’est pas une motion de confiance, mais porte toutefois un poids symbolique : si le gouvernement décide de ne pas présenter de budget avant la fin des travaux de la Chambre, il passe au-dessus d’une volonté de la Chambre.

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La ministre Mandy Gull-Masty a présenté un projet de loi qui corrige la transmission du statut dans la «Loi sur les Indiens» au Sénat, le 29 mai dernier. 

Photo : Capture CPAC

La ministre des Services aux Autochtones, Mandy Gull-Masty, a présenté au Sénat le projet de loi S-2, vendredi dernier.

Enjeu : Il vise à corriger des inégalités dans la reconnaissance de l’identité autochtone et les droits liés au statut d’Indien.

Ce projet, remplaçant le défunt projet de loi C-38, propose notamment des changements sur l’obtention et la transmission de ce statut. Il découle d’un vaste processus de consultation avec les Premières Nations et des organisations autochtones.

La ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, Lena Metlege Diab, a présenté ce jeudi le projet de loi C-3, qui vise à élargir l’accès à la citoyenneté canadienne par filiation au-delà de la première génération.

La loi accorderait automatiquement la citoyenneté à celles et ceux qui en seraient privés uniquement à cause d’anciennes limites législatives.

La volonté est d’établir un nouveau cadre basé sur un lien réel avec le Canada : un parent canadien devra avoir résidé au pays au moins trois ans avant la naissance ou l’adoption de son enfant.

Lundi dans une déclaration, Sébastien Lemire, porte-parole du Bloc Québécois pour les Relations avec les Autochtones, a dénoncé des défaillances majeures d’Élections Canada qui ont empêché plusieurs électeurs du Nunavik de voter lors des élections fédérales du 28 avril.

Ce qu’il dit : Le député évoque un «déni de démocratie» et exige des explications rapides. Dans plusieurs communautés, les bureaux de vote ont ouvert en retard, fermé trop tôt ou n’ont pas ouvert du tout, privant ainsi des citoyens de leur droit fondamental de vote.

Le questionnement sur l’identité collective n’est pas une démarche neutre. Il est le fait d’attachements et d’engagements, d’une vision quant à l’avenir et aux traditions qui doit s’adapter à une réalité qui n’avait pas été envisagée.

Tout à la fois, ce questionnement émerge de contestations et d’un désir de conserver le statuquo qui sert souvent à endiguer les transformations. Il prend ainsi la forme non pas d’un dialogue ni d’une négociation, mais d’une affirmation de soi qui passe par l’imposition de frontières et de limites.

Se demander qui est francophone, c’est se donner la permission d’être le critère de définition du groupe et de poser des conditions aux personnes qui n’en font pas déjà partie – même si elles y participent déjà. Le faire publiquement, c’est contribuer à renforcer ces critères.

— Jérôme Melançon

Pourtant, la conservation forcée de traditions qui ne contribuent pas à la vie des nouvelles générations est désormais ce qui menace la vitalité des communautés francophones.

Un renversement face à l’immigration

Les personnes élues des organismes porte-paroles de la francophonie et de nombreux organismes provinciaux et locaux ont demandé à ce que l’immigration francophone devienne une priorité.

Cette immigration contribue à la vitalité des communautés, à l’offre de services, à une expansion du secteur communautaire, ainsi qu’à une stabilisation démographique.

Puisqu’il existe une longue tradition d’accueil des francophones d’Europe – aussi longue que l’histoire des communautés – il n’aurait pas dû être surprenant que les personnes francophones du reste du monde ne se sentent pas immédiatement incluses dans cet accueil.

Aux quatre coins du pays, de longues consultations et discussions entourant le nom des organismes – discussions souvent échouées puis reprises – ont abouti à plusieurs changements souvent cosmétiques.

Mais l’existence de ces processus est le résultat de résistances aux demandes des membres de la communauté qui ne se reconnaissent pas dans ces organismes. Pourtant, il aurait été relativement aisé de répondre rapidement à ces demandes.

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Après tout, le terme «francophone» qui est si souvent utilisé décrit déjà les communautés. Le mot a cependant gagné une charge identitaire de plus en raison de changements demandés et de celleux qui les demandent.

Par conséquent, le nom de certains organismes reflète maintenant une acceptation conditionnelle, et à contrecœur, d’une réalité qui était jusque-là niée. Les personnes qui ont demandé ces changements gardent aussi un souvenir amer de ces résistances.

Ce bilinguisme qu’on hésite à reconnaitre

Le terme de «francophone» pose par ailleurs problème en ce qu’il renvoie trop directement à la langue, qui peut avoir été apprise comme une langue additionnelle, et pas assez au groupe ethnoculturel.

Le terme «francophone» ou ses déclinaisons territoriales (de Franco-Ténois·e à Franco-Ontarien·ne, voire Ontarois·e comme calque de Québécois·e) a également remplacé le terme Canadien français·e ailleurs au pays… mais sans remplacer l’idée du Canada français et de son enracinement dans la colonisation du territoire.

Le nationalisme canadien français – qui s’est développé en résistance à l’impérialisme britannique et par la colonisation aux dépens des peuples autochtones – subsiste ainsi dans les communautés francophones.

— Jérôme Melançon

Si l’on demande où sont les gens qui parlent français, plutôt qu’où sont les francophones, on inclut davantage les écoles d’immersion et les adultes qui apprennent le français.

La reconnaissance du français comme langue officielle et l’exigence d’apprendre le français pour avoir accès à plusieurs postes de la fonction publique ont apporté une légitimité, un attrait, voire un cachet à la langue.

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Sauf que l’identité francophone s’est bâtie en opposition aux communautés où la langue anglaise est première.

Ainsi, malgré les tentatives de transformer ce que «francophone» peut signifier et de définir l’appartenance à la francophonie en fonction de la langue et le désir de participer à la communauté où elle est parlée, ces efforts n’ont pas réussi à faire oublier sa définition comme «non anglophone».

Les personnes dont la langue maternelle est l’anglais, voire dont la lignée familiale est liée à l’anglais, sont ainsi souvent vues comme suspectes et tenues à l’écart.

Cette rigidité quant à l’anglais s’explique historiquement, mais non sociologiquement. La tombée des frontières géographiques entre des communautés qui ont toujours été plus que strictement linguistiques et la montée en popularité de l’immersion font que l’identification à une langue principale ne peut avoir de sens pour celleux qui grandissent dans un tel environnement linguistique. De telle sorte que l’obligation de choisir pousse certaines personnes à partir.

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Des contradictions à résoudre

Le nationalisme linguistique pousse à remettre en cause une loyauté qui ne saurait être exigée dans une vie qui est, d’abord et avant tout, communautaire.

Cette suspicion constante a pour effet de détourner nombre de gens d’une vie communautaire qui est trop souvent tendue et source d’interactions épuisantes, voire insultantes.

De surplus, ces actions liées à l’autodéfinition sont contradictoires en ce qu’elles se retournent contre les causes des transformations et les désirs mêmes de grands pans des communautés. Avoir plus de personnes qui parlent le français pour obtenir plus de services, plus de capacité, une plus grande vitalité, est leur objectif. Limiter l’accès à ce cercle ralentit sa croissance.

Or les communautés francophones font face à un phénomène social qui limite leur potentiel de transformation : celui de la sortie. Pourquoi se battre quand on peut simplement quitter les milieux francophones et vivre dans d’autres milieux, avec moins de frictions?

— Jérôme Melançon

Ces actions de redéfinition des communautés ont été menées de sorte à ne pas bouleverser les relations de pouvoir et de contrôle au sein des communautés. La contradiction principale ici se trouve au niveau du maintien des buts politiques qui sont désormais déphasés quant à la vie politique et culturelle qui peut avoir lieu en français.

Les personnes qui se définissent actuellement comme francophones devront voir par conséquent si elles pourront accélérer un changement de culture politique avant que cette contradiction ne vienne miner leurs efforts de croissance de manière irréversible.

«C’est grâce à la jeunesse francophone» qu’elle a présenté son tout premier projet de loi sur l’abaissement du vote à 16 ans en 2020, assure en entrevue avec Francopresse la sénatrice manitobaine Marilou McPhedran.

En 20 ans, ce projet de loi n’a jamais réussi à franchir le cap de la deuxième lecture à la Chambre des communes ou au Sénat; qu’il ait été proposé par la sénatrice, le Nouveau Parti démocratique (NPD) ou le Bloc québécois. Marilou McPhedran a tenté sa chance une dernière fois le 29 mai.

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Tentatives de vote sur le sujet

En septembre 2022, le député Taylor Bachrach, du NPD, avait réussi à faire briser la ligne de parti des libéraux en obtenant les voix de plus de 20 d’entre eux pour son projet de loi privé. Il avait toutefois fini par être rejeté.

À chaque fois que le projet de loi sénatorial de Marilou McPhedran a «failli franchir la porte du comité» selon ses propres termes, une élection a été déclenchée.

Le comité est l’étape après la seconde lecture du Sénat ou de la Chambre – selon la personne qui dépose le projet de loi – et avant la première lecture dans l’autre chambre.

Pourquoi le vote à 16 ans?

Marilou McPhedran rappelle la motivation de son projet de loi : «La plupart des gens âgés de 16 ans au Canada travaillent et paient des impôts.»

La sénatrice Marilou McPhedran a déposé le projet de loi sur le vote à 16 ans le 29 mai, pour la troisième fois depuis 2020. 

Photo : Courtoisie Sénat du Canada

Pour la sénatrice, les jeunes «portent le poids des choix et des actions des plus âgés». Un argument qui, selon elle, a pris tout son sens lors du recensement de 2017 : «Il y avait désormais plus de gens âgés au Canada que de jeunes. Et pour la première fois, le Canada est devenu un pays ancien.»

Elle affirme aussi qu’à 16 ans, «l’environnement éducatif» est plus stable qu’à 18 ans, où les personnes ont de grandes décisions à prendre ou de grands changements, comme passer du secondaire à l’université ou sur le marché du travail, etc.

L’un des employés francophones de la sénatrice, Jayden, engagé dans la campagne pour le vote à 16 ans depuis ses 15 ans, en 2021, appuie que voter à cet âge permet de développer un «plus grand sens de la communauté, plus tôt». «Le plus tôt tu commences à voter, le plus que tu vas continuer à voter à travers ta vie.»

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Un peu «d’écoute» du gouvernement Carney

Un argument repris par le président de la Fédération de la jeunesse canadienne-française (FJCF), Simon Thériault.

«Voter à 16 ans permettrait aux jeunes davantage s’impliquer en politique et d’être intéressés davantage au vote, justement parce que le premier vote est toujours le plus important, le plus difficile. On doit s’inscrire sur la liste électorale, on doit apprendre à comprendre comment fonctionne le système.»

Si le sujet ne faisait pas partie de la plateforme politique de la FJCF lors de la dernière campagne électorale, il assure que cela reste une «priorité» pour l’organisme.

«Ce n’est pas quelque chose qu’on a entendu de la part du gouvernement Carney, on n’a pas nécessairement vu ça dans sa plateforme électorale non plus», souligne-t-il.

Néanmoins, la FJCF voit d’un bon œil la nomination d’une secrétaire d’État Enfance et jeunesse, Anna Gainey, après que Mark Carney ait omis de nommer un ministre responsable des Langues officielles, et un pour la Jeunesse au sein de son premier cabinet.  

Malgré cet oubli pour la jeunesse, «on sent l’écoute du gouvernement Carney à ce niveau-là», ajoute Simon Thériault.

Confiante pour la suite

Une grande raison pour laquelle je fais cela encore et encore, c’est que la compréhension de ce sujet augmente, tant parmi le public qu’au sein du Parlement. Et je crois que c’est possible.

— Marilou McPhedran

Elle affirme vouloir contrer les «préjugés» de certains parlementaires, selon lesquels les personnes âgées de 16 ans n’ont pas la «maturité» pour voter.

En 2022, le sénateur conservateur Don Plett contrait : «En l’absence de critères clairs pour définir et mesurer la “maturité”, il est tout simplement difficile de justifier l’abaissement de l’âge du vote. C’est peut-être la raison pour laquelle au moins 15 propositions de loi visant à abaisser l’âge du vote à 16 ans ont été déposées au Parlement depuis 1998, et qu’aucune n’a dépassé le stade du comité dans la chambre d’origine.»

Le 29 mai 2024, le Parlement avait accueilli un sommet organisé par les jeunes sur le sujet du vote à 16 ans.

«Nous avons eu plus de 30 parlementaires qui sont venus au sommet pour parler du sujet», confirme Marilou McPhedran. Ce qui la rend d’autant plus confiante quant à l’aboutissement de son projet de loi.

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Le partenariat, «la notion du Québec partenaire», est la priorité du ministre québécois responsable de la Francophonie canadienne, Jean-François Roberge, dans le cadre du Plan d’action gouvernemental en francophonie canadienne 2025-2028.

«Je travaille très, très fort pour avoir des ententes bilatérales avec chacune des provinces et des territoires, parce qu’une fois qu’on a structuré ça, les liens sont beaucoup plus forts. Les fonctionnaires sont capables de s’appuyer sur un document, ils se donnent des échéanciers», explique le ministre en entrevue avec Francopresse.

«Quand je me déplace dans une autre province, sur un autre territoire, j’essaie de conclure à chaque fois une de ces ententes bilatérales, assure-t-il. Parce qu’un jour, ce ne sera plus moi qui sera là […], mais l’entente, elle, restera.» Des élections sont prévues au Québec en 2026.

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Diminution du budget

Le Plan d’action 2022-2025 du Québec prévoyait un budget annuel de 7,5 à 8,5 millions de dollars. Le nouveau plan est chiffré à 7 millions par année, une restriction imposée par le contexte budgétaire actuel, alors que la province affiche un déficit record.

En général, les budgets sont maintenus. Ce sont surtout les investissements supplémentaires qui sont affectés, explique le Secrétariat du Conseil du trésor du Québec dans une réponse par courriel.

Par exemple, l’embauche de nouvelles ressources au sein des bureaux du Québec au Canada prévues dans le plan 2022-2025 a été annulée, tout comme les sommes supplémentaires qui devaient être allouées au Centre de la francophonie des Amériques (CFA), «à l’exception du budget prévu pour la promotion de la Journée québécoise de la francophonie canadienne».

Le Plan d’action 2022-2025 avait, entre autres, annoncé la création de Mobilisation franco, une rencontre annuelle d’acteurs de la francophonie du Québec et d’ailleurs au Canada. Depuis 2022, l’évènement a donné lieu à plus de cinquante projets de collaboration, selon le gouvernement du Québec. 

Photo : Jean Rodier

Dimension québécoise

Les projets et initiatives de réseaux et d’organismes pancanadiens qui «offrent des ressources concrètes et des services en français aux communautés francophones et acadiennes» pourraient recevoir de l’appui de Québec, à condition qu’ils incluent une «dimension québécoise», lit-on dans le plan d’action.

En entrevue, M. Roberge explique que cet appui comprend des ententes bilatérales, qui permettraient aux organismes de recevoir des fonds de Québec et de leurs provinces.

Le plan prévoit aussi d’impliquer tous les ministères et organismes du gouvernement du Québec dans le rapprochement avec les communautés francophones en situation minoritaire.

«Ça peut toucher plusieurs secteurs, justifie le ministre. Notre plan d’action, c’est 23 mesures, et 20 ministères et organismes impliqués au gouvernement du Québec.»

«On se place dans la continuité»

Plusieurs des 23 mesures annoncent un renforcement ou une pérennisation de projets déjà existants. «On se place dans la continuité. Il n’y a pas de grandes surprises ou de grandes annonces qui ont retenu mon attention», commente la professeure agrégée de science politique au Collège militaire royal du Canada, Stéphanie Chouinard.

«On voit que les consultations qui ont eu lieu ont porté fruit. On cherche à prendre action vis-à-vis des communautés francophones et acadiennes sur de nombreux plans», observe la professeure Stéphanie Chouinard. 

Photo : Courtoisie

Selon elle, les bonnes nouvelles s’entendent surtout en culture, en recherche et en économie.

Le plan d’action vise plus de mobilité dans ces domaines, notamment au travers d’échanges entre artistes des milieux culturels du Québec et des communautés francophones et acadienne. Cinq mesures sont consacrées à la création et à la découvrabilité du contenu francophone.

Québec veut également faciliter la recherche en français et l’accès aux études postsecondaires en français. En entrevue, Jean-François Roberge assure qu’il sera «prudent» afin de ne pas pénaliser les établissements postsecondaires francophones en milieu minoritaire en rendant les établissements québécois plus attrayants.

Pour soutenir l’économie francophone, le plan prévoit en outre l’organisation de «missions commerciales dans les écosystèmes francophones au Canada» et la tenue d’évènements de maillage et de promotion, comme le Rendez-vous Acadie-Québec, qui tenait sa neuvième édition l’année dernière.

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Faire connaissance

La Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada (FCFA) est «très satisfaite» du plan d’action québécois, affirme sa présidente, Liane Roy. Celle-ci évoque un changement dans l’approche de Québec dans les dernières années : «On dirait qu’il y a plus d’inclusion [de la francophonie en milieu minoritaire].»

Déposé à l’Assemblée nationale du Québec cette année, le projet de loi 109 vise, entre autres, à renforcer la découvrabilité des contenus culturels francophones dans l’espace numérique. Il reçoit l’appui de la FCFA, dont la présidente est heureuse de constater que c’est l’adjectif «francophone» qui est utilisé, et pas seulement «québécois». 

Photo : Chantallya Louis – Archives Francopresse

La FCFA tient un bureau à Québec depuis 1988. Le Plan d’action 2025-2028 prévoit un renforcement de ses activités au cours des trois prochaines années, dans le but notamment de «faire découvrir aux Québécois la vitalité des communautés francophones et acadiennes» et de mettre davantage en relation des organismes québécois et de la francophonie canadienne.

Concrètement, le bureau mène des projets tels que Francité et Mobilisation franco, dont la dernière édition en mai dernier a reçu plus de 200 inscriptions, vante Mme Roy.

Le plan prévoit aussi une augmentation des partenariats avec la Société Nationale de l’Acadie (SNA). Une entente a été renouvelée entre celle-ci et le gouvernement du Québec en mars dernier, notamment afin de sensibiliser la société québécoise aux réalités acadiennes. Le projet est réciproque, l’objectif étant aussi de mieux faire connaitre la société québécoise au sein de l’Acadie.

Pour les jeunes, le plan d’action vise une plus grande utilisation de la plateforme pédagogique interactive Lio, qui fait découvrir les communautés francophones du Canada et du Québec.

Une bonification des programmes des Offices jeunesse internationaux du Québec, qui permettent aux francophones âgés de 18 à 35 ans de faire des échanges au Canada ou à l’international, est également prévue.

Enfin, le gouvernement québécois vise une meilleure diffusion du contenu culturel et artistique québécois dans les autres provinces et territoires, et vice-versa.

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La question de l’immigration

Stéphanie Chouinard remarque l’absence du mot «immigration» dans le plan. «Ça s’explique, reconnait la politologue. Le Québec et les communautés francophones veulent tous les deux avoir les mêmes immigrants qui arrivent au Canada. Il y en a déjà trop peu parmi les nouveaux arrivants au Canada qui ont le français comme langue officielle parlée.»

La FCFA a manifesté auprès de Québec son intérêt à développer des partenariats dans le dossier de l’immigration francophone, mais rien de concret n’a encore abouti, confirme Liane Roy.

«Ces discussions sont complexes, dit-elle. On va continuer à les avoir, mais après les discussions, [ça revient] aux gouvernements.»

Jean-François Roberge, aussi ministre de l’Immigration du Québec, en revient aux ententes bilatérales et aux partenariats avec des petits organismes francophones du Canada. Car, comme il le rappelle, Québec ne peut pas déterminer les cibles d’immigration francophone hors Québec.

«Quand je fais de la politique, que j’interviens sur la place publique ou que je parle aux ministres de l’Immigration des autres provinces ou du fédéral, Québec prend des positions politiques pour faire augmenter le pourcentage de l’immigration francophone dans le reste du Canada.»

Selon l’Office québécois de la langue française (OQLF), l’empathie désigne la «capacité d’une personne à s’identifier à autrui et à éprouver à l’intérieur d’elle-même les émotions ou les sentiments ressentis par l’autre».

C’est exactement ce qui se passe à l’écoute d’Empathie, la nouvelle série écrite et portée par la comédienne Florence Longpré. Avec beauté, finesse et humanité, elle nous plonge dans le monde souvent mal connu – et perçu – de la psychiatrie, loin des camisoles blanches et des asiles fantasmés à la Arkham.

Dès les premières minutes, on embarque. Suzanne (Florence Longpré), en lendemain de veille, poutine oubliée au pied du lit, découvre qu’elle a couché pour la première fois avec un homme.

Entre galères diverses et mésaventures menstruelles, elle s’apprête à commencer un nouvel emploi de psychiatre dans un hôpital pénitentiaire, avec des patients jugés dangereux pour eux-mêmes ou pour autrui.

On se dit : «Oh boy, comment va-t-elle survivre à cette première journée?» Réponse : brillamment.

Un chandelier et des poubelles

Les personnages défilent, leurs états d’âme aussi. Plus que de faire ressentir les émotions, la série les donne également à voir, à travers des métaphores dansées – magnifiques – ou les visages déformés, habités, des patients de l’institut psychiatrique où travaillent Suzanne et son équipe.

On entrevoit ainsi un monde intérieur invisible à l’œil nu. Certaines scènes, comme celle du chandelier ou des poubelles, sont incroyables. Le jeu des acteurs et des actrices est impeccable, sans parler de la mise en scène.

Le tout est accompagné par une bande-son éclectique, qui mêle Sia, Capitaine Flam ou encore Gene Kelly. Les mots ne sont pas en reste; les répliques fusent, parfois crues, mais toujours dans le mille. Bref, c’est bon.

La série Empathie met en scène les personnages de Suzanne Bien-Aimé (Florence Longpré) et de Mortimer Vallant (Thomas Ngijol), respectivement psychiatre et agent d’intervention à l’Institut psychiatrique Mont-Royal. Elle a reçu le prix du public au festival Séries Mania, qui s’est déroulé à Lille, en France, en mars 2025.

Photo : Crave

Le patient Anton Koskov (Igor Ovadis), surnommé «Costco», et M. Dallaire (Benoît Brière), deux personnages extrêmement touchants de la série Empathie

Photo : Crave

L’équipe qui travaille dans l’institut psychiatrique fictif Mont-Royal. 

Photo : Crave

L’auteure de la série Empathie, Florence Longpré, y interprète également le rôle de la psychiatre Suzanne Bien-Aimé. 

Photo : Crave

Empathie fait partie de ces séries qui vous secouent, vous embarquent sans crier gare et vous font voir le monde autrement, ici les maladies mentales notamment. Le genre de série où l’on attrape la télécommande sans trop savoir à quoi s’attendre, juste pour passer le temps – et BIM! Ni une, ni deux, on est accroché. Et on ne peut plus décrocher.

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Préparez-vous à avoir les yeux remplis d’eau, à rire et à vous révolter en un seul épisode. Voilà donc une tragicomédie qui a le don d’aborder des sujets déprimants sans nous déprimer. Empathie redonne foi en l’humanité et ça fait du bien, surtout en ce moment.

Les 10 épisodes de la série Empathie, réalisée par Guillaume Lonergan, sont disponibles sur la plateforme payante Crave.

Parce qu’il n’y a pas que le hockey dans la vie, les boys s’illustrent aussi sur les pointes. Le documentaire Les boys du ballet – sélectionné aux Prix Gémeaux pour le Meilleur documentaire arts et culture en 2016 – suit le parcours de trois danseurs du Ballet royal de Winnipeg, l’une des plus anciennes compagnies en Amérique du Nord et l’une des plus sélectives. Sur 700 candidatures, une trentaine seulement seront retenues.

Dans un milieu où les ballerines dominent l’imaginaire collectif, le film explore les espoirs, les doutes et les certitudes de ces trois jeunes hommes francophones.

Tomber pour mieux se relever

Logan (10 ans) rêve de passer de la division récréative à l’école professionnelle du Ballet, où seuls quelques élus accèdent chaque année. Michel (14 ans), déjà dans la division professionnelle de l’école, doit prouver qu’il a l’étoffe d’un grand. Tandis que Philippe (21 ans), en fin de parcours, vise un contrat professionnel, malgré une blessure qui remettra tout en cause.

«Quand je me réveille le matin, je me demande vraiment, sérieusement, pourquoi est-ce que je fais ce que je fais?», confie Michel. Les danseurs parlent de leur passion avec sincérité et candeur, sans filtre. On suit leur parcours, autant sur le plan personnel que professionnel, un cheminement qui est forcément différent à 10 ans et à 21 ans.

Et c’est là toute la force du documentaire : montrer l’évolution et la vision de leur pratique, du sortir de l’enfance à l’âge adulte, où l’on ne cherche plus seulement à danser, mais aussi à trouver un emploi.

On est ému par l’espièglerie de Logan, un sourire lumineux toujours accroché aux lèvres malgré une terrible épreuve, et par la pression, l’inquiétude qu’on lit dans les yeux des deux plus âgés.

L’occasion aussi d’en apprendre davantage sur la dimension professionnelle d’un art loin de se limiter au tutu, qui demande autant de grâce que de résilience. Une incursion sensible et inspirante dans un univers où chaque pas compte.

Logan, 10 ans, auditionne pour intégrer la division professionnelle du Ballet royal de Winnipeg. 

Photo : Wookey Films

Michel, 14 ans, s’apprête à passer un cap dans sa carrière de danseur. 

Photo : Wookey Films

Philippe, 21 ans, doit passer des auditions pour décrocher un contrat professionnel. 

Photo : Wookey Films

Les boys du ballet, réalisé par Janelle Wookey et Jérémie Wookey, est disponible sur la plateforme de TFO.

«À moitié japonais et à moitié canadien, je me suis toujours senti obligé de naviguer entre deux mondes, entre deux personnalités et deux identités.» Né d’un père japonais et d’une mère québécoise, Mamoru Vincent Blais-Shiokawa a grandi au Manitoba. Il est «hafu», ce qui signifie «métissé» en japonais.

Il profite d’un voyage avec son père au Japon pour essayer de résoudre ce dilemme qui l’habite depuis toujours : «Qui suis-je?»

Un entredeux difficile à porter

Entre une mère extravertie et un père «qui réfléchit beaucoup», Mamoru Vincent a toujours essayé de trouver sa place. Son père n’a jamais demandé la nationalité canadienne, tandis que sa mère ne parle pas japonais.

Il est bien parti étudier un an au Japon, mais, loin de la vision fantasmée qu’il s’en faisait, il a été confronté au rejet.

Le Franco-Manitobain questionne aussi ce que c’est de grandir dans une petite ville où il n’y a qu’un seul asiatique la ronde, alors qu’au Japon, on lui fait bien comprendre qu’il n’est pas considéré comme Japonais.

Dans le documentaire Hafu, Mamoru Vincent Blais-Shiokawa explore sa double identité, entre le Canada et le Japon. 

Photo : Unis TV

Hafu permet de formuler et réfléchir à une question que doivent se poser bon nombre d’enfants de couples mixtes ou de nouveaux arrivants au Canada : qui sont-ils, quelle est leur place dans un monde aux multiples lectures? Comment appréhender les nuances d’une vie à l’intersection de deux cultures, sans savoir quelle direction prendre?

Pudique, le réalisateur laisse peu à peu tomber sa carapace devant la caméra. Un film sensible et initiatique, malgré une chronologie quelquefois décousue.

Hafu, réalisé par Mamoru Vincent Blais-Shiokawa, est disponible sur la plateforme TV5Unis.

FRANCOPHONIE

Liane Roy est devenue la première Acadienne présidente de la FCFA en 2021. 

Photo : Inès Lombardo – Francopresse

Liane Roy a été réélue présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, lundi. Seule candidate à ce poste, elle l’occupe depuis 2021. Trois autres postes au conseil d’administration seront pourvus la semaine prochaine : 15 candidats y prétendent.

Présente au discours du Trône, elle n’a pas caché sa déception à propos de la place limitée de la francophonie dans celui-ci : «On n’en sait pas beaucoup plus sur la vision du premier ministre pour réellement promouvoir et renforcer la francophonie.»

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CANADA

Pour réaffirmer la souveraineté du Canada, le roi Charles III et la reine consort Camilla sont venus à Ottawa lundi et mardi. Le monarque a lu le discours du Trône, qui a ouvert la 45e législature et fixé les objectifs du nouveau gouvernement canadien.

Un exercice réussi, mais avec deux grands absents : la francophonie minoritaire et l’environnement.

Opposition : Le Bloc québécois était aussi absent au Sénat lors de la lecture du discours par le roi Charles III. Son chef, Yves-François Blanchet, a affirmé avec humour mercredi : «Le premier ministre conviendra avec moi que parfois, c’est plus clair quand on lit que quand on entend.»

Il a aussi pressé Mark Carney, critiqué pour ne pas avoir inclus la crise climatique dans le discours, de reconnaitre l’existence de celle-ci.

«Oui il y a une crise climatique, a répondu Mark Carney. Nous aurons cette discussion au G7, en Alberta (qui se tiendra la semaine prochaine, NDLR).»

C’est un Mark Carney calme et taquin qui s’est présenté mercredi pour sa première période de questions comme député et premier ministre.

Mark Carney a connu sa première période de questions à la Chambre des Communes, mercredi. 

Photo : Inès Lombardo – Francopresse

Taquinerie politique : Alors que le chef de l’opposition par intérim, le député Andrew Scheer, lui posait une question sur le budget, le premier ministre a répondu avec un sourire taquin : «Le chef de l’opposition est très occupé, il n’a pas pris le temps d’étudier de près le plan de 100 jours de l’ancien député de Carleton, qui ne comprenait pas de budget.»

Une flèche décochée à Pierre Poilievre, le chef du Parti conservateur du Canada, qui a perdu son siège aux Communes lors des dernières élections fédérales.

Mark Carney a ensuite égrené ses promesses de campagne, incluant la baisse d’impôts et les projets d’intérêt national.

Les conservateurs ont aussi profité du départ du premier ministre après la période de questions pour l’interpeller sur ses actifs dans des paradis fiscaux, questions que le leadeur du gouvernement en Chambre, Steven MacKinnon, a balayées avec ironie.

Les débats autour du discours du Trône se déroulent jusqu’au mardi 3 juin à la Chambre des Communes.

À retenir : Jeudi matin, le premier ministre Mark Carney a approuvé la décision d’un tribunal américain de bloquer les tarifs. Le Bloc a introduit un sous-amendement pour reconnaitre le «respect absolu des champs de compétence et des institutions du Québec et des provinces».

À suivre : La semaine prochaine, un comité décidera quand, avant la relâche du 23 juin, les quatre jours de travaux dédiés l’examen des fonds seront fixés.

Ce sont pendant ces travaux, appelés «les subsides», que le gouvernement demande au Parlement d’approuver des crédits pour respecter ses obligations financières et mettre en œuvre ses programmes.

Aussi, le ministre des Finances et du Revenu national, François-Philippe Champagne, a déposé mardi une motion en vue du dépôt d’un projet de loi concernant certaines mesures d’abordabilité pour les Canadiens, notamment la baisse d’impôt pour la classe moyenne. La motion sera étudiée après les débats sur le discours du trône.

Enfin, comme promis pendant sa campagne, le chef du Bloc québécois a déposé son projet de loi pour protéger la gestion de l’offre des négociations commerciales internationales. Celle-ci est une cible de Trump, qui souhaitait en mars imposer 250 % de droits de douane sur les produits laitiers canadiens.

Côté société civile : Mercredi, des médecins de retour de Gaza ont décrit aux journalistes ce qu’ils y ont vu et les blessures de Palestiniens et Palestiniennes, en majorité des enfants, qu’ils ont soignés après des frappes ou attaques de l’armée israélienne. «C’est un génocide», ont affirmé plusieurs médecins présents, tous traumatisés.

Des médecins tout juste revenus de Gaza ont décrit «l’horreur» qu’ils y ont vue, notamment à propos de la famine qui fait rage actuellement, notamment chez les enfants, et des blessures, mortelles ou à vie, physiques et psychologiques des Gazaouis. 

Photo : Inès Lombardo – Francopresse

Le lendemain, en conférence de presse, quatre organisations humanitaires internationales ont pressé le gouvernement du Canada de poser les «mesures concrètes» évoquées par le Canada – lors d’une déclaration commune avec le Royaume-Uni et la France – il y a 10 jours. Les deux autres pays ont imposé des sanctions, mais le Canada se fait attendre.

Elles ont affirmé que sur le terrain, la Fondation humanitaire de Gaza, un mécanisme d’aide imposé et «coordonné par Israël et les États-Unis, écarte les acteurs humanitaires expérimentés et impartiaux» et utilise la nourriture pour «attirer» et tuer des Palestiniens.

Côté politique : La députée du Nouveau Parti démocratique (NPD) d’Edmonton–Strathcona, Heather McPherson, a réintroduit la motion de son parti – déposée l’an dernier, mais jamais débattue – pour que le nouveau gouvernement canadien fasse pression pour un cessez-le-feu immédiat et la reconnaissance de l’État de Palestine.

Interrogée par Francopresse à ce sujet, la ministre des Affaires étrangères, Anita Anand, a évité les questions des journalistes à ce sujet, mercredi.

Le même jour, le porte-parole du Bloc québécois en matière d’Affaires étrangères et de droits de la personne, Alexis Brunelle-Duceppe, a publié une déclaration pour que Mark Carney «décrète des sanctions».

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La députée du NPD du Nunavut, Lori Idlout, a demandé mercredi un débat d’urgence sur la santé et le bienêtre des enfants autochtones, afin de combler les «lacunes», a-t-elle déclaré, en vertu du respect du principe de Jordan.

Qu’est-ce que le Principe de Jordan?

Selon l’Encyclopédie canadienne, qu’il s’agit du «principe de l’enfant d’abord, qui garantit que les enfants des Premières Nations peuvent avoir accès aux mêmes services que les autres enfants du Canada».

Le principe de Jordan doit son nom à Jordan River Anderson, un enfant cri décédé à l’âge de 5 ans, après avoir attendu d’être approuvé pour des soins à domicile depuis l’âge de deux ans. Ces soins ne sont jamais arrivés «en raison d’un différend financier entre le gouvernement fédéral et le gouvernement provincial».

L’urgence en question : La députée a rappelé que 141 000 enfants autochtones attendent des soins. Elle a aussi mis de l’avant que lors de la campagne électorale «les libéraux ont annulé le programme de dons alimentaires», dont environ 15 000 enfants inuits bénéficiaient.

Le président de la Chambre des Communes, Francis Scarpaleggia, a toutefois tranché que malgré cette «question importante et vitale», les critères n’étaient pas tous réunis pour en faire un débat d’urgence en Chambre.

Contacté par Francopresse, son bureau n’avait pas encore précisé les raisons de sa décision au moment d’écrire ces lignes.

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Sous son nom d’artiste JOLY, le Franco-Ontarien Marc-Antoine Joly a remporté les prix pour Réalisation et arrangements ainsi que Rock/Metal/Punk pour l’album Deuil.

Il partage aussi le prix Prise de son et mixage avec Simon Joly pour le même album et le prix Initiative artistique avec Nicholas Monette pour le balado De quoi tu parles de?

Reney Ray obtient un des prix les plus convoités : Coup de cœur du public. 

Photo : Philippe Larivière

Le duo Beau Nectar, formé de la Franco-Ontarienne Marie-Clo et de la Fransaskoise éemi, avait récolté le plus grand nombre de nominations, avec 10. Elles repartent finalement avec deux prix : Pop/EDM et Groupe.

Un autre groupe franco-ontarien, De Flore, récolte aussi deux prix : Conception visuelle et EP (minialbum).

Le Fransaskois Étienne Fletcher est le seul autre artiste à remporter deux trophées : les prix Vidéoclip, pour sa chanson Jeu de mémoire, et Export Ouest.

Le prix sans doute le plus convoité par les artistes, Coup de cœur du public, a été remporté par l’artiste country nord-ontarienne Reney Ray.

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Étienne Flectcher, Jeu de mémoire

La longue carrière de l’animateur radio et chroniqueur musical Marc Lalonde a été soulignée par le prix Bâtisseur Paul-Demers. 

Photo : Philippe Larivière

Ontario

Les artistes de l’Ontario étaient les plus représentés dans la liste des nominations. Ils ont aussi remporté le plus grand nombre de prix.

Natalie Aloessode-Bernardin, de l’agence de gestion et de booking dédiée aux artistes francophones Amixie Solution, repart avec le prix Impact entreprise.

La violoniste de Toronto, Aline Homzy alias Aline’s Étoile magique, repart avec le prix Musiques contemporaines.

Le rapeur Kimya remporte le prix Hip-Hop/Rap/Musiques urbaines.

Le groupe composé d’artistes provenant des quatre coins de l’Ontario, Les Rats d’Swompe, a été reconnu avec Export Ontario.

Le Sudburois Mclean reçoit le prix Auteur·e et/ou compositeur·trice (solo ou groupe).

Une autre artiste originaire de Sudbury, Mimi O’Bonsawin, a été déclarée meilleure Artiste solo.

Animal chic de Mehdi Cayenne remporte la catégorie Album.

Finalement, la grande gagnante de La Voix 9 – première Franco-Ontarienne et la plus jeune à décrocher ce titre – Sophie Grenier, est couronnée Révélation de l’année.

Mehdi Cayenne, Animal chic

Manitoba

Trois artistes originaires du Manitoba ont été honorés.

Le duo Beauséjour, composé de la Franco-Manitobaine Jocelyne Baribeau et de l’Acadienne Joannie Benoît, a remporté le prix Country.

Willows, alter ego de Geneviève Toupin, remporte la catégorie Folk.

Alexis Normand repart avec le prix pour le meilleur spectacle. 

Photo : Philippe Larivière

Le projet de Micah Baribeau, fils de Jocelyne de Beauséjour, Micah!, remporte le prix Musique pour enfants.

Saskatchewan

Étienne Fletcher n’était pas le seul représentant de la province. Alexis Normand comptait le plus de nominations chez les artistes de l’Ouest. Elle repart finalement avec un seul prix, celui de Spectacle de l’année.

Le multiinstrumentiste Mario Lepage, sous le nom de Ponteix, a remporté le prestigieux prix de Chanson primée pour St. Denis.

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Ponteix, St. Denis