

LETTRE OUVERTE – L’annonce récente de la démission de Pierre Jury, éditorialiste depuis 17 ans au journal Le Droit d’Ottawa, devrait ébranler tout l’Ontario français. En choisissant de prendre ses distances avec l’éditorial quotidien, un processus enclenché en avril et qui semble se confirmer avec ce départ, Le Droit contribue à réduire la capacité de l’Ontario français de se penser comme sujet politique autonome, ce qui du même coup affaiblit l’un des rares contre-pouvoirs présents en milieu francophone minoritaire au pays.
LE MONITEUR ACADIEN (Nouveau-Brunswick) – La COVID-19 a ébranlé le monde des médias qui, déjà, était affligé depuis quelques années. Depuis le début de la pandémie, en Ontario et au Manitoba, un groupe de presse a fermé 15 de ses journaux. Plus près de chez nous, l’Étoile a suspendu temporairement ses opérations et mis à pied ses employés. Plusieurs journaux, dont La Voix acadienne de l’Île-du-Prince-Édouard, ont temporairement cessé d’imprimer une version papier pour diminuer leurs frais de production.
FRANCOPRESSE – Depuis le début de la pandémie de COVID-19, il est devenu clair que la découverte d’un vaccin est la seule façon de vaincre le coronavirus qui cause cette maladie. Mais pour qu’un vaccin élimine la COVID-19, il faut que la grande majorité des citoyens se fasse vacciner. Or, un sondage Léger effectué du 24 au 26 avril dernier indiquait que seulement 60 % des Canadiens et Canadiennes voudraient recevoir l’éventuel vaccin, alors que 40 % affirment que l’inoculation ne devrait pas être obligatoire. Et pire encore, un récent article nous apprenait que 15 % affirment qu’ils refuseront le vaccin.
ACADIE NOUVELLE (Nouveau-Brunswick) – Même en temps de pandémie, les pommes de friction entre le gouvernement du Canada et les provinces ne disparaissent jamais complètement. Dernière controverse en date: Ottawa est prêt à verser des millions de dollars au Nouveau-Brunswick, mais en imposant des conditions jugées inacceptables par le premier ministre Blaine Higgs.
LETTRE OUVERTE – L’ancien premier ministre albertain, Ralph Klein, en parlait comme du secret le mieux gardé de l’Ouest. Fondé en 1908, le juniorat Saint-Jean, devenu une faculté de l’Université de l’Alberta en 1977, occupe depuis plus de 100 ans une place incontournable dans la francophonie albertaine, canadienne et internationale.
FRANCOPRESSE – Des cerfs se promenant nonchalamment dans les rues désertes de Paris, un puma à la recherche de nourriture dans un quartier populaire de Santiago au Chili, des eaux translucides accueillant à nouveau poissons, pieuvres et cygnes à Venise : voilà plusieurs semaines que les images idylliques d’une faune reprenant librement ses droits ont envahi nos réseaux sociaux. Les mesures de confinement permettraient aux animaux de folâtrer gaiment dans nos parcs et forêts délaissés, tandis que la baisse des activités industrielles et du transport aérien entrainerait une amélioration drastique de la qualité de l’air.
Tel un volcan, la COVID-19 est venue laver l’actualité ; elle a pénétré tous les pores de nos existences et englouti sur son passage notre vie quotidienne. En à peine quelques semaines, nous vivons tous comme des ermites, sans avoir choisi cette vocation. Même si le déconfinement va progresser, nous pensons à l’avenir et nous oscillons entre les scénarios catastrophiques («plus rien ne sera comme avant») et optimistes («ça va bien aller»), tout en observant qu’un certain monde s’éclipse et qu’un autre se pointe à l’horizon. Beaucoup d’apprentis prophètes, vêtus des habits de la science, s’aventurent dans la lecture du (des) temps. Qui croire?