FRANCOPHONIE
-
Hausse des cibles en immigration, mais baisse globale des résidents permanents
Le gouvernement fédéral a amorcé jeudi un tournant dans sa politique en immigration. Le nombre de résidents permanents sera réduit au cours des trois prochaines années. Au lieu de 500 000 immigrants, le Canada en accueillera 395 000 immigrants permanents en 2025, puis 380 000 en 2026 et 365 000 en 2027.
À lire aussi : Ottawa réduit l’immigration permanente, mais augmente sa cible francophone
Plus pour la francophonie : En revanche, le gouvernement souhaite avoir une cible de 33 375 immigrants francophones hors Québec en 2025; 36 100 en 2026 et 36 500 en 2027. Au lieu de 7 % d’immigration francophone en situation minoritaire annoncé pour 2025, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada vise 8,5 %.
-
L’usage du français écorché en Chambre
«La question est en anglais». C’est ce qu’a lancé Larry Brock, député conservateur de Brantford—Brant, en Ontario, après que le ministre des Services publics et de l’Approvisionnement, Jean-Yves Duclos, a répondu à sa question en français jeudi à la Chambre des communes.
Ce qu’il répond : «Ce qu’on vient d’entendre est une insulte à tous les députés francophones de cette Chambre, y compris les députés conservateurs francophones!», a rétorqué, outré, Jean-Yves Duclos.
En conférence de presse après l’incident, le ministre Duclos a affirmé qu’il s’agissait d’un «mépris pour le choix fondamental que nous avons comme députés, y compris comme députés francophones, de nous exprimer dans la langue de notre choix».
«C’est la base ici : les questions peuvent être posées en anglais ou en français et les réponses peuvent être en anglais ou en français», a assuré le président de la Chambre, Greg Fergus, en réponse à la gronde provenant des banquettes libérales.
-
Un groupe consultatif travaillera l’information scientifique en français
Le gouvernement canadien, par le biais du ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et des Langues officielles, Randy Boissonnault, a annoncé la création d’un groupe consultatif pour stimuler la création et la diffusion de la recherche en français.
La mission : Les dix personnes désignées devront formuler des recommandations et développer une stratégie fédérale pour développer la recherche en langue française, en tenant compte des besoins des communautés de langue officielle en situation minoritaire et du Québec.
Le cout : Le gouvernement fédéral a investi 8,5 millions de dollars sur cinq ans pour soutenir plus largement la recherche en français.
À lire : 91e Congrès de l’Acfas : «Nourrir la vitalité de la recherche en français»
CANADA
-
Des familles de victimes autochtones et noires demandent aux policiers canadiens «d’arrêter de les tuer»
Neuf personnes autochtones et noires sont mortes sous les balles de la police canadienne en l’espace de six semaines, entre septembre et octobre, d’un bout à l’autre du pays.
En conférence de presse mardi, des mères autochtones et noires sont venues demander au gouvernement de déclencher une enquête publique pour stopper la «brutalité policière».
Ce qu’elles disent : «On a réalisé que c’est impossible d’avoir une justice dans ce pays. On veut guérir, mais sans justice il n’y a pas de guérison. On est tellement fatigués que les provinces ne nous prêtent pas attention», a affirmé Laura Holland, une mère Wet’’suwet’’en dont le fils a été tué par la police en 2021.
«Quand un membre de la police tue un membre de votre famille, il tue toute votre famille.»
Un débat d’urgence avait été demandé en septembre par le Nouveau Parti démocratique (NPD) au Parlement, mais rien de concret n’en est ressorti.
À lire aussi : Autochtones disparues et assassinées : les actions se font toujours attendre
-
Des «conversations franches» entre Justin Trudeau et son caucus
La saga : Selon des informations de Radio-Canada publiées la semaine dernière, 24 frondeurs libéraux auraient fait circuler une lettre à l’intérieur du parti pour demander le départ de leur chef.
Pourquoi c’est important : Ce document remet en cause le leadeurship de Justin Trudeau dans un contexte où les sondages ne sont déjà défavorables au Parti libéral du Canada.
Ce qu’ils disent : Certains députés libéraux ont parlé des «frustrations de collègues», sans jamais donner de noms. D’autres ont fui les questions des journalistes ou ont simplement nié qu’il y avait des discussions concernant le leadeurship de Justin Trudeau, à l’instar de la ministre du Revenu national Marie-Claude Bibeau, lors de son entrée au Parlement mercredi.
Après des discussions «franches et honnêtes» selon le député québécois de Pierrefonds—Dollard, Sameer Zuberi, «qu’on avait besoin d’avoir», selon Sophie Chatel, députée de Pontiac, Justin Trudeau a lancé avoir un «parti libéral uni».
Sans répondre à la question à savoir si M. Trudeau devrait rester chef, Sophie Chatel assure de son côté avoir pu «s’exprimer librement».
En réponse : Les signataires de la lettre demandaient une réponse de leur chef avant le 28 octobre. Justin Trudeau y a répondu lors de la conférence de presse sur l’annonce en immigration : Non, il ne quittera pas.
-
Baisse du taux directeur au Canada
Mercredi, la Banque du Canada a baissé son taux directeur de 0,5 point à 3,75 %. Le taux directeur est un outil de la Banque du Canada pour contrôler l’inflation.
Pourquoi ça compte : La croissance économique a été d’environ 2 % au cours de la première moitié de l’année, avec des prévisions de 1,75 % pour la seconde moitié. L’inflation est descendue sous les 2 %. La consommation totale progresse, mais par habitant, elle diminue.
-
Une motion du NPD sur l’avortement
Le chef du Nouveau Parti néodémocratique, Jagmeet Singh, et la députée de Winnipeg Centre, Leah Gazan, ont annoncé jeudi leur prochaine motion d’opposition en Chambre. Elle visera l’élargissement de l’accès à l’avortement.
Ce qu’ils disent : «Poilievre a lui-même voté en faveur de ces tentatives pour restreindre le droit de choisir cinq fois et a déclaré qu’il laisserait son caucus poursuivre les attaques contre les femmes», assure le communiqué de presse du NPD.