le Samedi 12 octobre 2024
le Mercredi 15 mai 2024 16:03 Francophonie

91e Congrès de l’Acfas : «Nourrir la vitalité de la recherche en français»

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Pour la douzième fois dans son histoire, le Congrès se déroule à l’Université d’Ottawa.  — Photo : Eya Ben Nejm – Francopresse
Pour la douzième fois dans son histoire, le Congrès se déroule à l’Université d’Ottawa.
Photo : Eya Ben Nejm – Francopresse
FRANCOPRESSE – Du 13 au 17 mai, l’Université d’Ottawa accueille le 91e Congrès de l’Acfas, sous le thème «Mobiliser les savoirs en français». L’évènement est entre autres une occasion de parler de la recherche en français; ce qui se fait et ce qui la menace.
91e Congrès de l’Acfas : «Nourrir la vitalité de la recherche en français»
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Depuis sa création, le Congrès de l’Acfas vise à «nourrir la vitalité de la recherche en français» dans l’ensemble du territoire, souligne Sophie Montreuil, directrice générale de l’Acfas.

Pour elle, ce rendez-vous reste aussi une bonne occasion pour les chercheuses et les chercheurs francophones de venir présenter les résultats de leur travail.

Selon Sophie Montreuil, le Congrès de l’Acfas rassemble différents champs disciplinaires et permet de nourrir la vitalité de la recherche en français. 

Photo : Acfas

Il s’agit de la douzième édition du Congrès qui se déroule à l’Université d’Ottawa. L’évènement a eu lieu pour la première fois dans la capitale en 1940. L’université s’est chargée de trouver les 200 bénévoles nécessaires au bon déroulement.

Un rendez-vous multidisciplinaire

Plus de 220 colloques sont proposés tout au long de la semaine, notamment en sciences de la santé et naturelles, en génie, sur les arts, les sciences sociales et l’éducation.

Le Congrès permet également d’avoir une idée des recherches et des problématiques actuelles de la société, commente Sophie Montreuil.

Pour Mathieu Wade, professeur en sociologie à l’Université de Moncton, il est important de travailler et de mettre en valeur les recherches en français qui dépassent la composante linguistique et identitaire.

«Nous, les chercheurs qui travaillons sur la francophonie, on a tendance à oublier un peu qu’on est des êtres complexes qu’on ne se limite pas à des minorités linguistiques», déclare-t-il.

D’ailleurs, la particularité du Congrès reste son aspect multidisciplinaire, rappelle Sophie Montreuil. «Ça fait un rassemblement inédit parce qu’on peut croiser sur le campus des chercheurs dans toutes les disciplines.»

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Pour Mathieu Wade, le Congrès reste un moyen de construire un réseau avec les chercheurs issus des quatre coins du Canada. 

Photo : Denis Duquette

Construire des réseaux

C’est aussi un lieu d’échanges scientifiques et un lieu de rencontre pour les chercheuses et les chercheurs qui n’ont pas l’habitude de se voir régulièrement en raison de la distance géographique, ajoute-t-elle. «Ça fait émerger des idées nouvelles, des collaborations nouvelles.»

Une idée que partage Mathieu Wade, qui considère ces évènements comme un moyen de construire des réseaux de chercheurs et de travailler ensemble sur un nouvel objet d’étude.

Le professeur remarque aussi que le Congrès est une occasion de montrer les études réalisées par des professeurs francophones en milieu minoritaire, pas uniquement des recherches québécoises.

Sophie Montreuil informe en outre que l’Acfas travaille aussi tout au long de l’année avec des chercheurs issus des francophonies canadiennes «par l’entremise de nos antennes régionales».

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Quel futur pour les recherches en français?

Selon Lucie Hotte, la recherche en français permet de comprendre les besoins des francophones et d’aider à mieux accueillir les nouveaux arrivants au sein des communautés francophones. 

Photo : Mélanie Provencher

Afin d’assurer la pérennité de la recherche en français en milieu minoritaire, les professeurs ont besoin de financement, interpelle Lucie Hotte, directrice du Centre de recherche sur les francophonies canadiennes et professeure titulaire au département de français à l’Université d’Ottawa.

Elle s’inquiète de voir de moins en moins de recherches menées sur les francophonies canadiennes, notamment la francophonie ontarienne.

Lucie Hotte tient à rappeler que la recherche en français n’est pas une perte de temps ou d’argent. Au contraire, ces travaux permettent de justifier les besoins des francophones et d’accueillir les nouveaux arrivants.

Le Congrès permet aussi de mettre sur la table différentes interpellations telles que les préoccupations des chercheurs en milieu minoritaire quant au suivi de la recherche en français et des lacunes persistantes dans le secteur.

Type: Actualités

Actualités: Contenu fondé sur des faits, soit observés et vérifiés de première main par le ou la journaliste, soit rapportés et vérifiés par des sources bien informées.

Ottawa

Eya Ben Nejm

Journaliste

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