Après avoir annoncé cet été qu’il ne sollicitera pas un nouveau mandat de député, Francis Drouin se retire maintenant du Comité permanent des langues officielles. Il l’a confirmé en entrevue avec Francopresse après la séance de reprise des travaux du comité, qui s’est déroulée à huis clos mardi.
«Je suis devenu le sujet depuis ce printemps, c’était stupide», lance-t-il, pour expliquer sa décision.
En raison du huis clos, Francopresse n’a toutefois pas eu accès à plus de détails.
Info à savoir
- Au printemps, le député avait perdu patience et traité deux témoins du comité de «plein de marde».
- Par la suite, une motion demandant qu’il soit retiré comme membre du comité avait reçu l’aval de tous les partis, à l’exception des libéraux. Le président du comité, René Arseneault, l’avait toutefois jugée non recevable.
- Un travail procédural doit se faire jeudi matin pour savoir qui remplacera le député de Glengarry–Prescott–Russel.
Le Bloc québécois n’a pas souhaité faire de commentaire sur le départ de Francis Drouin et, au moment d’écrire ces lignes, aucun autre membre du comité n’avait répondu à nos demandes de réaction.
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Fragilité des libéraux
Francis Drouin n’est pas le seul député libéral du comité qui représente des francophones en situation minoritaire à avoir annoncé son départ de la vie politique.
Son collègue et président du comité, René Arseneault, qui représente Madawaska–Restigouche dans le nord-est du Nouveau-Brunswick, a annoncé à la fin aout qu’il ne se représentera pas.
La veille du comité, lundi, le Parti libéral a aussi essuyé deux défaites lors d’élections partielles.
La première dans la circonscription de LaSalle–Émard–Verdun, Montréal. Le candidat libéral est arrivé en deuxième position, un peu plus de 200 voix derrière le Bloc québécois, vainqueur de ce scrutin serré.
De plus, le Parti libéral est arrivé troisième avec seulement 4,8 % des voix dans la circonscription manitobaine d’Elmwood–Transcona, plus de 12 200 voix derrière le Nouveau Parti démocratique (NPD), qui l’a largement remporté avec 13 600 voix, juste devant le Parti conservateur à 12 448 voix.
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