La semaine dernière, le ministre d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC), Marc Miller, a annoncé la mise en œuvre d’une nouvelle politique en matière d’immigration francophone, un programme d’appui et le renouvèlement de l’initiative des communautés francophones accueillantes.
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Pour Randy Boissonnault, ces annonces permettraient d’atteindre l’un des objectifs du Plan d’action pour les langues officielles 2023-2028, soit un poids démographique francophone hors Québec de 6,1 %.
Dans cette optique, le ministre des Langues officielles assure travailler de concert avec IRCC.
Il met l’accent sur le volet économique de ces projets, dans le but de soutenir les francophones qui veulent s’installer au Canada. «Parce qu’on a une pénurie de main-d’œuvre dans tous les secteurs, que ce soit la santé, en éducation, en économie verte, ou en construction», déclare-t-il en entrevue avec Francopresse.
Pénurie de main-d’œuvre et reconnaissance des acquis
Étant aussi ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre, Randy Boissonnault soutient qu’il est encore essentiel de travailler sur la reconnaissance des acquis chez les nouveaux arrivants.
À ce sujet, il est donc primordial, selon lui, de travailler avec les provinces et les territoires, surtout avec les ministres chargés des dossiers des communautés linguistiques en situation minoritaire.
«Nous avons des ententes de transferts [avec les provinces] en matière de développement de main-d’œuvre», rappelle-t-il.
Le fédéral investit 3,5 milliards de dollars canadiens par an pour aider les provinces et les territoires à former la relève directement sur le terrain, «parce que les provinces sont plus près des gens».
D’ailleurs, plus tôt la semaine dernière, le ministre fédéral, ainsi que ses homologues provinciaux et territoriaux se sont réunis à Winnipeg, au Manitoba, pour discuter des priorités en lien avec la pénurie de main-d’œuvre.
Lors de la réunion du Forum des ministres du marché du travail (FMMT), le ministre Randy Boissonnault a soutenu continuer de travailler avec le ministre Marc Miller «pour s’assurer qu’on n’a pas des empêchements pour les gens d’accéder au marché du travail», que ce soit pour les réfugiés, les demandeurs d’asile ou les résidents permanents.
Cependant, sous le chapeau des Langues officielles, Randy Boissonnault est conscient de devoir respecter les obligations liées à la nouvelle Loi sur les langues officielles.
«Il ne faut pas seulement aider les gens à former en garderie, secondaire, postsecondaire, etc., mais aussi que la formation de la main-d’œuvre soit faite en français à l’extérieur du [Québec] et en anglais au Québec», ajoute-t-il fermement.
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Service d’intégration pour les nouveaux arrivants
Pour Randy Boissonnault, l’accueil des immigrants francophones passe par la mise en place de services d’intégrations disponibles partout au pays.
D’ailleurs, lors de son annonce, Marc Miller a souligné le renouvèlement du financement des 14 communautés accueillantes existantes et l’ajout d’une dizaine de nouvelles communautés à travers le pays.
Le rôle du ministre des Langues officielles, selon Randy Boissonnault, c’est encore une fois de travailler de très près avec les provinces et territoires du pays afin d’assurer que les communautés aient les services disponibles suffisants pour accueillir les nouveaux arrivants.