Un univers country assumé

L’autrice-compositrice-interprète acadienne Émilie Landry se fait de plus en plus remarquer. Elle nous offrait, à l’automne 2022, Enfiler mes bottes, son troisième album qui cette fois propose des trames aux tendances country folk bien solides.

Émilie Landry débute cet opus avec un ver d’oreille qui nous invite, tel que l’indique le titre, À la danse. Pièce très accrocheuse ; il est assez difficile d’y résister. On peut en dire autant de Pont Van Horne qui raconte l’histoire de la petite démone du village.

Sur ce disque, l’artiste native de Campbellton, au nord du Nouveau-Brunswick, nous offre de beaux moments avec entre autres de très belles trames dont Eau dans mon vin, un texte magnifique sur l’effet négatif des concessions à répétitions. Émilie nous interpelle également sur l’abus moral avec l’excellent texte J’mérite mieux ça.

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L’extrait le plus fort est sans contredit Faut croire, un superbe texte sur les bonnes choses que le destin peut offrir. L’album comprend également trois très bons titres en anglais.

Une maturité qui s’impose

L’autrice-compositrice-interprète acadienne Caroline Savoie nous a présenté en octobre dernier un troisième opus francophone, Bruits blancs dans lequel elle aborde les thèmes du legs, du présent et de l’avenir.

Caroline Savoie dépose ses textes sur une toile de fond folk aux multiples nuances modernes. Les mélodies apportent une profondeur aux propos déjà engagés. Elle nous interpelle sur le legs laissé par nos ancêtres et nous amène à nous questionner sur nos engagements envers les enfants de demain. Sans être moralisatrice, elle nous invite à la discussion avec tendresse et respect.

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J’ai eu quelques coups de cœur sur ce disque dont Je ne suis pas une fleur : une trame planante et profonde aux orchestrations puissantes. Un appel au partage d’idée et au respect. Avec l’extrait Corail, Caroline réfléchit à la transformation au fil du temps et à l’importance de se souvenir d’où l’on vient.

Avec L’angle mort elle nous propose les arrangements les plus puissants de l’album où elle aborde les thèmes de la confiance. Mention spéciale pour le titre 27, un p’tit air folk hyper accrocheur qui nous met de bonne humeur.

Promesse tenue

Pour terminer ce trio féminin, j’ai sorti des archives un album de l’autrice-compositrice-interprète Kristine St-Pierre. Il y a cinq ans, elle nous offrait son troisième disque intitulé La promesse : une réflexion sur la vie, l’amour, la mort, qui est encore pertinente aujourd’hui.

La pièce titre dresse bien la table. Un univers folk aux orchestrations solides et efficaces. Du violoncelle au piano, des guitares aux percussions, tout est finement bien dosé pour obtenir l’émotion recherchée. Kristine St-Pierre y est en plein contrôle de sa voix. Tantôt douce, tantôt enflammée, mais toujours juste afin de bien nous livrer des textes qui nous interpellent.

Les pièces maitresses de cet opus sont, entre autres, Toutes les choses, qui traite de l’importance des souvenirs pour se rappeler qui nous sommes. Avec 35 000 mots elle propose un énoncé sur le silence qui pèse lourd dans une relation amoureuse. Les femmes est, à mon avis, un des plus beaux textes de l’album. La pièce rend hommage à ces femmes qui se battent pour leur dignité.

Un album à redécouvrir!