le Vendredi 14 novembre 2025

La chanson Notre place, a été créée en 1989 par Paul Demers et François Dubé pour célébrer l’entrée en vigueur de la loi 8 sur les services en français en Ontario. C’est à la demande de François Dubé, qui a signé la musique, que Paul Demers a accepté d’écrire les paroles. C’était pour lui l’occasion de mettre en «évidence la vitalité franco-ontarienne».

Paroles : Paul Demers Musique : François Dubé

C’est Sylvie Chalifoux-Demers, épouse de Paul Demers, qui a reçu les honneurs au nom de son mari, décédé en 2016. Elle a tenu à remercier François Dubé, lors de l’intronisation de la chanson au Panthéon, le 9 septembre, dans le cadre du Gala Trille Or 2023.

Sylvie Chalifoux-Demers, Robert Paquette et François Dubé immortalisent une photo de groupe avec le tableau d’intronisation du Panthéon pour la chanson Notre place. 

PHOTO : Eya Ben Nejm - Francopresse

«Merci d’avoir fait appel à Paul ce jour-là. Ce jour-là où tu lui as donné un élan, un regain de vie. Ce jour-là à partir duquel, en toute complicité, vous avez créé ensemble cette grande chanson de ralliement pour tout un peuple.

François Dubé a demandé à Paul Demers d’écrire les paroles alors que ce dernier était en convalescence à la suite d’un diagnostic de cancer. Au fil des ans, la chanson a été entonnée dans divers évènements francophones en Ontario.

En 2017, le gouvernement ontarien a reconnu officiellement le Notre place comme l’hymne des Franco-ontariens.

François Dubé, qui n’a pas hésité à encourager les francophones de continuer à protéger le français face à son déclin, a tenu à remercier les Franco-Ontariens.

Paul Demers auteur de l’Hymne Franco-Ontarien «Notre place». 

PHOTO : APCM - Francopresse

«Avec ce déclin de plus en plus inquiétant du français chez nous, toute la communauté francophone doit agir et intervenir rapidement pour que le français reprenne ses notes de l’impact», annonce-t-il.

«Continuez de chanter haut et fort, vous êtes l’avenir, aujourd’hui pour demain», a renchéri Sylvie Chalifoux-Demers.

L’intronisation panthéon est une distinction pour rendre hommage aux artistes marquants dévoués à la musique francophone, mais aussi aux «chansons qui ont une histoire, qui nous font vibrer depuis des années et qui vont continuer à faire pour encore longtemps», a déclaré sur scène l’animateur du Gala, Éric Robitaille.

Les 25 ans du Panthéon

Créé en 1998, le Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens honore et célèbre les auteurs-compositeurs canadiens et tous ceux qui ont consacré leur vie à mettre en valeur le patrimoine musical et à éduquer le public au sujet des réussites de ces auteurs-compositeurs.

La chanson Notre place rejoint Mon pays de Gilles Vigneault, Paquetville d’Edith Butler et Baie Sainte-Marie de Cano.

La Saskatchewan vedette de la soirée

Le groupe Beau Nectar remporte trois prix lors du Gala trille Or : Meilleur EP, chanson primée et le prix découverte.

PHOTO: Eya Ben Nejm - Francopresse

Le Gala des Trille Or 2023 a reconnu le travail de dix artistes de la chanson et de la musique de la francophonie canadienne.

Le groupe Beau Nectar composé de la Fransaskoise éemi et de la Franco-Ontarienne Marie-Clo, a remporté trois prix dont le meilleur EP (mini album), chanson primée et le prix découverte, qui est accompagné d’une bourse de 2 000 dollars.

«On travaille beaucoup à communiquer et c’est quelque chose qui nous a énormément aidées dans notre projet et qui crée justement cette complicité», ont indiqué les membres du groupe en entrevue.

La Fransaskoise Anique Granger a remporté le prix de l’autrice compositrice. Pour elle, être autrice-compositrice apporte une grande satisfaction malgré tout le travail que ça implique. Il y a de la frustration, il y a de la recherche, il y a de l’écriture, il y a du barbouillage, de la réécriture», informe-t-elle.

Dans son EP Rewind, Anique Granger s’est laissé inspirer par les témoignages de femmes ainées pour écrire quatre chansons.

«J’allais chercher le moment qui m’inspirait une chanson, et je transposais un peu au présent», informe-t-elle.

Enfin, le Fransaskois Étienne Fletcher a remporté le prix du Meilleur album et Artiste solo, et Ponteix est reparti avec la statuette dans la catégorie Vidéoclips.

Reney Ray est la premiere artiste à remporter la nouvelle catégorie «coup de coeur du public». 

PHOTO: Eya Ben Nejm - Francopresse

Selon la gagnante du prix d’autrice compositrice Anique Granger, composer n’est pas une tâche facile. L’artiste passe par différentes émotions.

PHOTO: Eya Ben Nejm - Francopresse

Le Fransaskois Étienne Fletcher gagne le prix du meilleur album et le prix de l’artiste solo.

PHOTO: Eya Ben Nejm - Francopresse

Les Rats d’Swompe remportent la catégorie du meilleur groupe.

PHOTO: Eya Ben Nejm - Francopresse

Ponteix sort victorieux dans la catégorie Vidéoclips. 

PHOTO: Eya Ben Nejm - Francopresse

Selon Yao, le spectacle est un moyen de donner vie à la chanson en transmettant l’émotion et le message aux spectateurs. 

PHOTO: Eya ben Nejm - Francopresse

L’artiste franco-ontarien Yao, célèbre pour sa chanson Effet placébo, a remporté le prix du meilleur spectacle.

«Je dis que si les gens veulent écouter l’album, ils vont rester à la maison. Quand je donne un spectacle, pour moi c’est de donner vie à cette chanson-là. Je me mets au service de la chanson, de l’émotion, du message», a-t-il déclaré.

La Franco-Ontarienne Reney Ray a été la première à remporter le Prix du coup de cœur du public, nouvellement ajouté pour la 12e édition des Trille Or.

 «J’espère que les textes que j’écris continuent à vous toucher, continuent à faire du bien dans votre vie. Si ça fait du bien dans votre vie, essayez d’en faire dans la vie des autres. L’amour, le partage, la bonté, ça se partage. C’est vraiment important.»

Les Rats d’Swompe sont quant à eux repartis avec le trophée pour le meilleur groupe.

Pendant plus d’une heure, debout devant plus de 2000 membres du Parti conservateurs, des médias et des observateurs, Pierre Poilievre a prononcé son discours en anglais et en français. Son épouse, qui a pris la parole juste avant lui, s’est exprimée en français, en anglais et en espagnol, sa langue maternelle.

La femme de Pierre Poilievre, Anaida Poilievre, a prononcé un discours en français, en anglais et en espagnol pour présenter son mari. 

Photos : Twitter Pierre Poilievre.

Le chef du Parti conservateur a pris soin de rappeler ses origines franco-albertaines du côté de son père et le fait qu’il avait perdu son français à l’adolescence alors qu’il vivait à Calgary, en Alberta.

«C’est pour ça que je serai toujours un allié du Québec, du peuple acadien et de tous les francophones à travers le pays», a-t-il lancé.

Il notamment a réitéré que ses enfants fréquentent les garderies francophones et fréquenteront plus tard des écoles de langue française. Pierre Poilievre n’a pas fait référence aux enjeux de la francophonie canadienne de tout le reste de son discours, se concentrant seulement sur le Québec.

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Objectif : se faire connaître des Québécois

Pour le professeur au Département de sciences politiques à l’Université Laval et membre du Parti, Éric Montigny, le choix de tenir le congrès dans la ville de Québec était stratégique.

Le politologue Éric Montigny croit que le chef du Parti conservateur du Canada, Pierre Poilievre a réussi à créer une unité au sein d’un parti qui était divisé auparavant. 

Photo : Université Laval

«C’est le seul endroit au Canada actuellement où les conservateurs n’ont pas pris d’avance sur les libéraux», explique-t-il, en faisant référence aux résultats des plus récents sondages sur les intentions de vote au pays, qui classent les conservateurs en avance sur le Parti libéral.

Pour Pierre Poilievre, c’était surtout une première façon de se présenter à l’électorat, ajoute le politologue.

«C’est son premier congrès […] c’est aussi une façon de présenter sa vision [et] sa capacité, aussi, d’être une solution de rechange aux libéraux», indique-t-il.  

Un discours axé sur l’économie

Le discours de Pierre Poilievre de vendredi soir était axé sur les enjeux économiques auxquels font face les Canadiens. Pour l’ancien chef de cabinet d’Andrew Scheer, Marc-André Leclerc, il s’agit de la stratégie à avoir.

L’ancien chef de cabinet conservateur de Andrew Scheer, Marc-André Leclerc, a observé un sentiment de confiance au sein du parti. Il précise que le parti reste humble et prudent, sachant qu’il n’y a pas d’élections prévues à court terme. 

Photo : Courtoisie

«Il y a une opportunité pour lui de marquer des points en restant extrêmement discipliné et en évitant, bien sûr, de se laisser distraire par d’autres enjeux.»

Pierre Poilievre n’a pas hésité à blâmer non seulement le premier ministre canadien, Justin Trudeau, mais aussi le chef du Bloc québécois, Yves François Blanchet.

«Justin Trudeau et le Bloc, ils punissent votre travail, prennent votre argent, taxent votre nourriture et double le prix de votre logement, et soyons clair, beaucoup de ces politiques sont rendues possibles grâce à l’appui du Bloc», a affirmé le chef conservateur devant ses partisans.

Il a réitéré que la taxe sur le carbone, qu’il surnomme la taxe Blanchet-Trudeau, est l’une des causes de la hausse du cout de la vie.

«Les aînés vont devoir couper dans leur repas pour payer la taxe Blanchet-Trudeau. Une nouvelle taxe de Trudeau sur l’énergie que le Bloc veut radicalement augmenter… ça coûte cher voter Bloc, oui ça coûte très cher voter Bloc».

Lorsqu’il est question de changements climatique, Pierre Poilievre soutient qu’il se tournerait plutôt vers des développements technologiques. Il a d’ailleurs ajouté qu’il souhaite abroger le projet de loi C-69 et «le remplacer avec une loi qui permettra de protéger nos environnement et [on] va consulter les Premières Nations et [on] va faire approuver les projets en 12 mois et pas 12 ans».

Débats sur les politiques sociales

Les membres du parti conservateur ont débattu pendant deux jours d’une trentaine de politiques, votant entre autres sur plusieurs résolutions entourant l’identité de genre.

Samedi, 69,2 % des délégués ont voté en faveur d’une résolution interdisant les transitions de genre pour les mineurs sans l’autorisation des parents.

Celle qui vise à garder les installations telles que les toilettes, les vestiaires, les refuges et les prisons ségréguées selon le sexe a été appuyée par 86,6 % des membres du parti.

D’autres propositions concernant notamment le droit de refuser les vaccins, ou encore l’utilisation en continu du pétrole ont aussi reçu des votes favorables chez les conservateurs.

Bien que les membres du Parti aient voté sur un total de trente politiques pendant le congrès, le programme électoral de Pierre Poilievre reste à confirmer.

Selon des informations obtenus par la Presse canadienne, le chef Pierre Poilievre s’est opposé à la résolution d’imposer des coupures de financement public à Radio-Canada en plus de la CBC.

Alors que les conservateurs se montrent confiant avec des sondages en leur faveur, Éric Montigny rappelle tout de même que les élections sont encore loin d’être déclenchée. «Le plus gros défi des conservateurs c’est de s’arrêter de durer, lorsqu’on prend la tête dans les sondages, loin d’une excellence, on devient une cible plus grande[…]. [Pierre Poilievre] devra conserver le débat sur les enjeux économiques».

Guy Madore aurait aimé célébrer le Prix Bâtisseur Paul-Demers aux côtés de sa femme, Pierrette Madore, décédée en 2020. 

Photo : Francopresse

Avec des informations de Mélanie Tremblay

La réception du prix Bâtisseur Paul-Demers a été forte en émotions pour Guy Madore, le jeudi 7 septembre. «Mon cœur allait à 100 miles à l’heure et j’ai eu des émotions beaucoup parce qu’aujourd’hui c’est le troisième anniversaire de son décès», en faisant référence à son épouse et complice, Pierrette, décédée le 7 septembre 2020.

Le couple Madore a récolté les articles de journaux, les photographies et les divers objets se rapportant aux artistes francophones, d’abord de l’Ontario, puis de toute la francophonie canadienne pendant plus de 40 ans.

Le président de l’Association des professionnel.le.s de la chanson et de la musique (APCM), Stef Paquette, a salué le travail dévoué des Madore. «Je me souviens, avant les caméras numériques, les téléphones et tout ça, je faisais des spectacles, on voyait les Madore évidemment. Tu ne pouvais pas monter sur scène sans avoir une caresse de Pierrette.»

«J’aurais aimé qu’elle soit ici avec moi pour recevoir ce prix-là», a confié Guy Madore, qui a annoncé le transfert de leur collection d’archives au Centre de recherche sur les francophonies canadiennes (CRCCF), prochainement.

Prix hommage

L’artiste franco-ontarien Brian St-Pierre a reçu le Prix hommage lors de la 12e édition des Trille Or. 

Photo : Lexine Photographie

Le Trille Or hommage, qui reconnait l’impact à long terme d’un intervenant du milieu, a été remis, le 8 septembre, à l’artiste franco-ontarien Brian St-Pierre. Au cours de sa carrière, il a été auteur-compositeur, interprète, musicien, comédien, directeur musical, arrangeur, metteur en scène et enseignant de musique.

«Ce prix-là est incroyable parce que c’est le prix d’une carrière, dit-il fièrement […] Depuis l’âge de 15 ans que je fais de la musique, c’est un honneur de se retrouver avec de grands noms comme Paul Demers, Robert Paquette, qui a reçu ce prix Hommage. Quand on m’a annoncé ça, j’étais très, très ému.»

Compositeur de l’hymne au drapeau franco-ontarien Mon beau drapeau et de la musique du spectacle à grand déploiement L’Écho d’un peuple, Brian St-Pierre a collaboré avec de nombreux artistes franco-ontariens dont Véronic DiCaire, Michel Bénac et Céleste Lévis.

Le trio Les Chiclettes a remporté le trophée dans la catégorie Jazz. 

Photo : Eya Ben Nejm - Francopresse

Des prix pour les acteurs de l’ombre

Le volet professionnel a reconnu le travail de 12 artistes et artisans de la chanson et de la musique francophone au pays.

Selon Mimi O’Bonsawin cet évènement permet de mettre en valeur la diversité dans la francophonie canadienne. 

Photo : Eya ben Nejm – Francopresse

Lors de la soirée du 7 septembre, les artistes et artisans de l’Ontario ont raflé tous les prix. Le duo Geneviève et Alain est ressorti avec deux statuettes pour Présence Web et Initiative artistique.

C’est avec émotions que la chanteuse-compositrice Mimi O’Bonsawin a accepté le Prix Folk/Country/Trad. Selon l’artiste, la célébration permet de mettre en valeur la diversité francophone canadienne. «On peut toujours se retrouver, se rassembler avec nos accents, nos différentes cultures, c’est vraiment la famille, c’est un amour inconditionnel», témoigne-t-elle.

Le trio jazz Les Chiclettes est reparti avec le Trille Or dans la catégorie jazz, le groupe de l’Est ontarien Les Rats d’Swompe se sont emparé de la statuette du Prix Export Ontario et le Prix pour la prise de son et le mixage a été remis à Sonny Black pour son travail sur l’album Kintsugi de YAO.

Le lendemain, la Fransaskoisie était à l’honneur en remportant les cinq prix remis pour le volet professionnel.

Le duo Beau Nectar, composé de la Fransaskoise éemi et de la Franco-Ontarienne Marie-Clo, a remporté le prix dans la catégorie Pop pour l’album Two Lips.

Étienne Fletcher, de Regina, est reparti avec deux statuettes dans les catégories Rock/Alternatif et Conception visuelle (Emmanuel Jarus et Marin Blanc) pour Entre d’eux.

Le rappeur Shawn Jobin, s’est emparé des Prix Hip-Hop/Rap et Spectacle en ligne. «C’est comme un prix hyper important parce que, de l’école canadienne-française à Saskatoon, je rêvais déjà de défricher le chemin du rap francophone dans l’Ouest canadien. Et là, je suis au Trille Or! Le grind a été constant», a-t-il déclaré en recevant son prix.

Et c’est l’artiste Mario Lepage de Ponteix qui a été déclaré lauréat du Prix Réalisation et arrangements pour son EP Amélia.

Le gala des Prix Trille Or, qui saluera le travail de 10 artistes de la francophonie canadienne, aura lieu le samedi 9 septembre, au Centre national des Arts et sera radiodiffusé sur Sirius XM.

Ingérence étrangère, congrès conservateurs, procès des figures de proue du «convoi de la liberté»

Selon Dominic LeBlanc, le fait que Marie-Josée Hogue n’ait aucune expérience spécifique en sécurité nationale lui permet d’arriver avec une «perspective fraiche».

Photo : Marianne Dépelteau – Francopresse

La juge de la Cour d’appel du Québec, Marie-Josée Hogue, présidera l’enquête publique sur l’ingérence étrangère réclamée depuis des mois par les partis d’opposition. Sa nomination et son mandat ont reçu un appui unanime des partis d’opposition.

Dominic LeBlanc, ministre de la Sécurité publique, des Institutions démocratiques et des Affaires intergouvernementales, en a fait l’annonce officielle jeudi, après avoir récolté plusieurs refus de juges actuels ou retraités.

Marie-Josée Hogue, qui ne détient aucune expérience particulière en matière de sécurité nationale, aura jusqu’au 29 février 2024 pour présenter un rapport intermédiaire et jusqu’au 31 décembre 2024 pour rendre un rapport final public.

En conférence de presse, Dominic LeBlanc a confirmé qu’elle pourra demander une extension au besoin.

«Nous pensons que la juge Hogue possède toute l’expérience, les qualifications et le jugement nécessaires pour mener à bien cette tâche importante», a défendu le ministre.

«Il s’agit d’une juriste parfaitement bilingue, a-t-il souligné. Nous avons travaillé avec les partis d’opposition pour identifier les critères que nous considérons comme importants […] notamment la capacité à mener des audiences en français et en anglais.»

Le premier ministre Justin Trudeau a confirmé qu’il témoignerait s’il était convoqué. 

Pierre Poilievre a tenu une conférence de presse mercredi où il a assuré qu’il tiendra compte des suggestions des membres présents au congrès du Parti conservateur du Canada. 

Photo : Eya Ben Nejm – Francopresse

Les membres du Parti conservateur du Canada (PCC) se réunissent du 7 au 9 septembre à Québec pour leur congrès.

Parmi les grands thèmes abordés : la taxe carbone, les interventions médicales d’affirmation de genre pour enfants et Radio-Canada, pour qui des membres souhaitent éteindre le robinet.

D’après un sondage d’Abacus Data publié jeudi, les conservateurs sont en tête des intentions de vote, avec une avance de 14 points de pourcentage sur les libéraux.

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Certains journalistes et organisations médiatiques dont le média indépendant The Breach et l’analyste politique du National Post, Tasha Kheiriddin, qui avait appuyé Jean-Charest dans la course à la direction du parti, n’ont pu obtenir d’accréditation pour le congrès. Ils ont été invités à prendre un statut d’observateur, pour 1 700 $.

Le procès de Tamara Lich et Chris Barber, deux organisateurs du «convoi de la liberté», s’est ouvert mardi à Ottawa. Ils sont accusés de méfait, d’entrave au travail des policiers, d’intimidation et d’incitation à commettre des méfaits.

Le premier témoin a été entendu le même jour. Craig Barlow, sergent de la police d’Ottawa, avait préparé une vidéo montrant des images prises lors des manifestations de février 2022.

Au total, le procès rassemblera 22 témoins de la Couronne.

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Arif Virani est ministre de la Justice et procureur général du Canada. 

Photo : Marianne Dépelteau – Francopresse

Arif Virani, ministre de la Justice et procureur général du Canada, a annoncé lundi des mesures visant à rendre le processus de nomination à la magistrature fédérale plus efficace.

Les cours supérieures profiteront, entre autres, de plus longs mandats pour les membres de comités consultatifs, ce qui permettra de réduire le temps de sélection de nouveaux membres du comité et d’évaluer un plus grand nombre de dossiers qu’auparavant.

Dans un communiqué de presse, Arif Virani assure que «des comités consultatifs à la magistrature plus efficaces permettront de pourvoir les postes de juges vacants et de renforcer la confiance du public envers le système de justice», deux objectifs de longue date du gouvernement.

Taux d’intérêt et économie canadienne

Mercredi, la Banque du Canada a annoncé qu’elle maintenait son taux directeur à 5 %.

Une baisse importante de la consommation et un recul dans le secteur de l’immobilier créant un ralentissement de l’économie au deuxième trimestre de 2023 ont motivé la décision de la Banque.

L’institution prévoit une augmentation à court terme de l’inflation mesurée par l’indice des prix à la consommation (IPC) en raison des hausses du prix de l’essence. «Les données récentes de l’IPC révèlent que les pressions inflationnistes demeurent généralisées», peut-on lire dans leur communiqué.

La ministre des Finances, Chrystia Freeland, a soutenu que la décision de la Banque du Canada apportait un soulagement parmi la population canadienne.

«Toutefois, les taux d’intérêt élevés qui ont pour but de faire baisser l’inflation pèsent lourdement sur les Canadiennes et les Canadiens», a-t-elle admis dans une déclaration, ajoutant qu’elle souhaitait travailler avec différents partenaires au sein du gouvernement «pour veiller à ce que les taux d’intérêt puissent diminuer le plus rapidement possible».

Des données de Statistique Canada du 1er septembre démontrent que le revenu national brut réel canadien a enregistré un léger recul de 0,2 % au deuxième trimestre de 2023.

Après une hausse de 0,6 % au premier trimestre, le produit intérieur brut (PIB) réel est resté presque inchangé au deuxième trimestre.

Le ralentissement de l’économie est attribuable aux diminutions continues des investissements en logement, à l’accumulation moindre des stocks ainsi qu’au ralentissement des exportations internationales et des dépenses des ménages.

Les investissements dans le logement ont reculé de 2,1 % au deuxième trimestre, soit une cinquième baisse trimestrielle consécutive. Ce recul est principalement attribuable «à une baisse marquée des constructions neuves».

Enjeux politiques dans les provinces

Doug Ford, premier ministre de l’Ontario, a procédé à un remaniement de son cabinet lundi. 

Photo : Andrew Scheer – Flickr

Le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, a dû remanier son cabinet lundi, quelques heures après la démission de Steve Clark, ministre des Affaires municipales et du Logement.

Quelques jours plus tôt, ce dernier avait refusé de démissionner au lendemain du dépôt d’un rapport déclarant qu’il avait contrevenu à la Loi sur l’intégrité des députés. Steve Clark s’était excusé et Doug Ford avait réitéré sa confiance envers son ministre.

Paul Calandra a repris le flambeau au ministère des Affaires municipales et du Logement tout en conservant son poste de leadeur parlementaire. La ministre des Affaires francophones, Caroline Mulroney conserve son poste, mais troque le ministère des Transports pour le Conseil du Trésor.

La cheffe du Parti progressiste-conservateur (PC), Heather Stefanson, a dissout l’Assemblée législative mardi, et les électeurs sont appelés à voter le 3 octobre.

En conférence de presse, la première ministre du Manitoba a surtout cadré son discours autour du cout de la vie, de la taxe carbone sur l’hydroélectricité et de la baisse d’impôts.

Au Centre de santé communautaire du Grand Sudbury (CSCGS), Ahmed Saba organise des activités culturelles afin de favoriser l’intégration des nouveaux arrivants. 

Photo : Courtoisie

Les immigrants âgés éprouvent généralement un sentiment de solitude plus élevé que les personnes âgées nées au Canada, notamment lié à la langue. C’est ce qui ressort d’un rapport récemment dévoilé par Statistique Canada.

«[À cause] du manque de force, les personnes âgées participent moins aux activités communautaires et culturelles, remarque Ahmed Saba, agent de liaison culturelle au Centre de santé communautaire du Grand Sudbury (CSCGS). On fait tout pour aller chercher cette population, mais naturellement, elle participe moins.»

Le premier réseau des personnes immigrantes est composé des collègues de travail, avec parfois quelques amis et connexions en fonction du lieu d’origine, observe-t-il. «Quand c’est le moment de ne plus travailler, c’est clair que tu n’as plus accès à ce réseau de collègues […] et facilement tu plonges dans la solitude.»

La francophonie sur le coup

Pour Jessica Dupuis, gestionnaire nationale de projets à la Fédération des aînées et des aînés francophones du Canada (FAAFC), la langue peut faire partie de la solution.

Grâce à un financement d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC), l’organisme a colancé en 2021 un projet d’intégration des immigrants ainés dans les communautés francophones, qui court jusqu’en 2025.

À ce jour, l’Alberta, le Manitoba, la Nouvelle-Écosse, l’Ontario et le Nouveau-Brunswick y participent. Dans chacune de ces provinces, des organismes communautaires organisent des activités pour favoriser la rencontre d’ainés immigrants et d’ainés nés au Canada, comme des sorties en bus, mais aussi des activités en ligne avec l’utilisation d’outils numériques, décrit Jessica Dupuis.

Le projet permet de «développer le sentiment d’appartenance, ce qui va minimiser les facteurs de risque liés à l’isolement et la solitude», explique-t-elle.

Adapter l’offre à l’âge

Souhail Boutmira, doctorant en philosophie et études politiques à l’Université métropolitaine de Toronto, travaille sur l’influence de la langue sur le bienêtre des immigrants.

«Les immigrés et les personnes âgées qui arrivent au Canada ont envie de se sentir utiles au niveau communautaire, confirme-t-il. L’absence de moyens pour inciter les personnes âgées à participer, comme faire du bénévolat, les pousse à ne pas se sentir chez eux.»

Souhail Boutmira est doctorant en philosophie et études politiques à l’Université métropolitaine de Toronto. 

Photo : Grace Esford

En discutant avec des immigrants ainés, Souhail Boutmira a constaté l’importance de multiplier les activités pour s’intégrer.

«[Une immigrante de 84 ans] me demandait si c’était possible de faire de la couture et apprendre la langue en même temps, raconte-t-il. D’autres femmes m’ont dit que leur meilleur moyen d’intégration serait en cuisine, en faisant du bénévolat dans des églises ou des banques alimentaires où elles peuvent communiquer, [faire] ce qu’elles savent faire et se sentir utiles.»

Selon Jessica Dupuis, l’initiative de la FAAFC «peut se faire en multidisciplinarité et en intersectorialité» : «Il y a eu des représentations dans des foires, de la pêche sur glace, une chasse aux champignons, une pièce de théâtre, des repas communautaires», énumère-t-elle.

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Une force pour les communautés

Selon Moïse Zahoui, coordonnateur des services en immigration au Centre de santé communautaire du Grand Sudbury, les communautés francophones ont tout intérêt à bien accueillir les immigrants. 

Photo : Courtoisie

«C’est un investissement qui revient à la communauté», souligne Moïse Zahoui, coordonnateur des services en immigration au CSCGS.

À ses yeux, une meilleure intégration signifie une meilleure rétention. «On veut créer des conditions dans lesquelles les nouveaux arrivants se sentent à l’aise, un sentiment d’appartenance. Par ricochet, quand une personne se sent à l’aise chez elle, elle va contribuer à la vie de la communauté.»

L’isolement serait donc un danger pour les communautés francophones. «À chaque fois que Sudbury perd un francophone, ça impacte la francophonie, alerte Ahmed Saba. La mission est vraiment de permettre aux immigrants de s’intégrer économiquement, culturellement.»

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L’inverse est possible

La solitude est aussi liée au fait de «compter sur un réseau de personnes qui parlent sa propre langue maternelle», rapporte en 2017 le Conseil national des ainés dans une revue de la littérature sur l’isolement social de différents groupes d’aînés, citant une étude sur le sujet.

«Les auteurs ont avancé que cette situation découle peut-être du fait que de tels réseaux renforcent le sentiment d’effritement culturel ou sont peut-être trop petits (et isolés) pour aider la personne à créer des liens avec un réseau plus large de personnes dans une plus grande zone géographique.»

Jessica Dupuis coordonne le projet d’intégration des immigrants ainés dans les communautés francophones de la Fédération des aînées et des aînés francophones du Canada (FAAFC). 

Photo : Courtoisie FAAFC

De son côté, Jessica Dupuis est fière de constater que le projet financé par IRCC permet de pallier le manque de services d’intégration, une fois ceux d’accueil terminés : «Une fois qu’ils ont passé à travers [ces] services, ils sont un peu laissés à eux-mêmes. Il n’y a plus de nouvelles ressources.»

L’isolement des non-immigrants demeure également une préoccupation pour la FAAFC. «On offre aussi la possibilité d’avoir des bénévoles ainés, donc on agit un peu sur deux tableaux en permettant la participation sociale des ainés francophones en situation minoritaire», assure Jessica Dupuis.

«Toute personne qui apprend le français, qui est en train d’apprendre le français, qui veut apprendre le français ou qui est francophone peut avoir accès à ces activités, insiste-t-elle. Le but est de créer un bassin de personnes qui partagent la même langue et de pouvoir la pérenniser dans la communauté.»

Récemment, le gouvernement de la Saskatchewan a adopté une directive qui exige que les parents consentent à ce que leurs enfants changent leur nom ou leur genre dans leurs interactions avec l’école. Les parents peuvent également ne pas consentir à ce que leur enfant reçoive les cours d’éducation à la sexualité. Une politique semblable a aussi été adoptée au Nouveau-Brunswick et discutée en Ontario.

Des conséquences immédiates

Les jeunes qui ne sont pas certain·es de la manière dont leur famille réagirait à leur coming out ne peuvent donc pas chercher un premier contact avec une personne adulte à l’école à qui iels feraient confiance. À plus forte raison, les élèves qui craindraient les conséquences de ce coming out pour leur sécurité pourraient être dissuadé·es de s’afficher et de rechercher ce qui les rendra heureux·es.

Des études montrent que beaucoup d’adultes hésitent à partager leur identité sexuelle ou de genre, ou refusent carrément de le faire, et il demeure souvent difficile pour les jeunes de faire leur coming out. Plusieurs sont confronté·es à l’incertitude d’être accepté·e et à la réalité de la discrimination. Certains comportements et institutions cherchent à limiter leur capacité à être elleux-mêmes, voire à les «convertir» à une vie hétéronormatisée. Même avec le soutien de leur famille, plusieurs se cherchent une famille choisie.

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On sait enfin que la santé et la sécurité des jeunes personnes à la sexualité et au genre divers sont déjà en question : iels sont davantage victimes d’intimidation, de harcèlement et de violence et de ce fait, ont davantage de pensées suicidaires et de troubles de santé mentale.

Il n’est pas rare que de tels comportements existent également à la maison et que ces jeunes soient mis à la porte ou ne voient d’autre choix que de quitter le foyer familial, sans nécessairement avoir d’endroit où aller.

Il est donc essentiel pour les jeunes dans de telles situations de pouvoir être elleux-mêmes au moins dans certaines situations, dont à l’école, en attendant de pouvoir trouver davantage d’indépendance.

Critiques et ripostes

Ces attaques contre l’éducation à la sexualité ne sont pas nouvelles. En 2019, on déplorait déjà l’insuffisance de l’éducation sexuelle partout au pays, et notamment en Saskatchewan. Une bonne éducation, écrivait-on, «contribue au progrès vers l’égalité des genres, à de saines relations, à l’adoption de pratiques sexuelles plus sécuritaires ainsi qu’à la littératie médiatique». Elle contribue également à la santé et à une vie plus saine. Elle sauve des vies, et notamment pour les jeunes de la diversité de genre et sexuelle.

Ainsi, des critiques des nouvelles directives n’ont pas tardé à se faire entendre, de l’Association canadienne des libertés civiles (ACLC) à l’Association des conseils d’établissement de la Saskatchewan, y compris par un groupe de parents. Ces critiques visent notamment la violation des droits et de la vie privée, ainsi que la mise en danger des enfants trans et non binaires. L’organisme saskatchewanais UR Pride et l’organisme pancanadien Égale ont rapidement riposté en amenant la question devant les tribunaux.

Quelles relations ces directives encouragent-elles?

Au-delà de l’insécurité que créent immédiatement ces directives, notons un premier problème dans le genre de relations familiales et scolaires qu’elles encouragent.

L’idée que les parents auraient des droits sur leurs enfants renvoie à une logique de contrôle. Les parents peuvent certes prendre des décisions là où d’autres adultes ne peuvent le faire. Mais cette capacité a ses limites. Et surtout, elle ne peut s’exercer contre l’enfant.

L’autonomie des enfants doit ici être respectée. L’identité et la modalité de genre (le fait d’être cisgenre, transgenre et/ou non binaire), tout comme la sexualité, ne peuvent pas être comprises entièrement en termes de choix. Le consentement n’est donc pas la bonne approche.

Un second problème relationnel tient à ce que la très grande majorité des parents n’ont pas de formation pour l’éducation à la sexualité – et que souvent, les enseignant·es en ont très peu. De là l’importance de la présence d’expert·es· dans l’éducation des enfants, ce qu’interdit largement la directive saskatchewanaise.

Le soutien avant tout

La participation des parents à l’éducation de leurs enfants est certes essentielle au succès et au bienêtre des enfants. Mais à vouloir contrôler et prendre des décisions dans des domaines qui ne relèvent pas à strictement parler du choix des enfants, l’on risque de nuire au bienêtre, à la santé mentale et physique des jeunes, ainsi qu’à nos relations avec eux.

Comme me le disait mon ami·e S.Y. Page, qui défend les droits de jeunes personnes trans et non-binaires depuis plusieurs années : si les parents veulent connaitre le nom, les pronoms et l’identité de genre de leurs enfants, ils devraient sans doute commencer par leur parler. Et, ajouterais-je, créer un environnement où de telles conversations peuvent avoir lieu.

Une étude dont les résultats ont été publiés en 2020 démontrait qu’«un soutien fort qui encourage l’expression de genre favorise le bienêtre des jeunes et fortifie la relation avec leurs parents». Le soutien est donc au centre d’une relation saine qui permettra de participer à la présence au monde et aux autres des jeunes. Il se mesure en partie par la capacité des parents et des autres adultes dans la vie des jeunes (et notamment des écoles) de répondre aux espoirs des enfants plutôt que de les pousser vers leurs propres attentes.

Même les parents les plus attentionnés ne peuvent répondre à tous les besoins de leurs enfants. En tant que parent, cette vérité me déchire. Mais si nous ne laissons pas nos enfants explorer elleux-mêmes le rapport au monde et aux autres, quelque chose leur manquera : la capacité de s’orienter, la confiance en soi, et avant tout l’amour de soi.

Pour en savoir davantage sur la terminologie liée à la diversité de genre et sexuelle :

https://jeunessejecoute.ca/information/2slgbtq-quest-ce-que-cela-signifie/

Jérôme Melançon est professeur agrégé en études francophones et interculturelles ainsi qu’en philosophie à l’Université de Regina. Ses recherches portent notamment sur la réconciliation, l’autochtonisation des universités et les relations entre peuples autochtones et non autochtones, sur les communautés francophones en situation minoritaire et plus largement sur les problèmes liés à la coexistence. Il est l’auteur et le directeur de nombreux travaux sur le philosophe Maurice Merleau-Ponty, dont «La politique dans l’adversité. Merleau-Ponty aux marges de la philosophie» (Metispresses, 2018).

Directement du frigo à la poubelle. Les ménages canadiens jettent en moyenne 140 kg de nourriture par an, soit l’équivalent de 1300 dollars. Tels sont les résultats d’une enquête menée par le Conseil National Zéro Déchet.

Selon une autre étude de l’organisme Deuxième récolte, 11,2 millions de tonnes d’aliments comestibles sont gaspillées chaque année au pays.

Pour en finir avec le gaspillage alimentaire, des voix s’élèvent pour que le gouvernement fédéral revoie la pratique des dates de péremption «meilleur avant».

«La mauvaise compréhension de cet étiquetage entraine beaucoup de gaspillage, assure Lori Nikkel, directrice générale de Deuxième Récolte. Les consommateurs considèrent ces dates comme des suggestions de “jeter après”.»

Le gaspillage alimentaire partout dans le monde

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) estime qu’un tiers de la production alimentaire dans le monde est perdu ou gaspillé, soit 1,3 milliard de tonnes par an. Le cout estimé est de 750 milliards de dollars par an.

Pour Pascal Thériault, économiste à l’Université McGill de Montréal, la tendance est néanmoins en train de changer : «Avec la hausse du cout de la vie et l’augmentation du prix du panier d’épicerie, les consommateurs font de plus en plus attention.»

Au Canada, le gouvernement fédéral s’est fixé pour objectif de réduire de moitié le gaspillage alimentaire d’ici à 2030.

Lori Nikkel est directrice générale de l’organisation Deuxième Récolte. 

Photo : Courtoisie

Confusion autour du «meilleur avant»

La mention «meilleur avant» ne signifie pas nécessairement que les aliments représentent un risque pour la santé et ne sont plus comestibles une fois la date dépassée, insiste Lori Nikkel.

«Ça se réfère avant tout à un niveau de fraicheur maximale et de qualité d’un produit non ouvert», explique-t-elle.

«Ça entraine beaucoup de confusion, car le “meilleur avant” ne veut pas dire la même chose selon le type d’aliments. Ce n’est pas toujours un enjeu de salubrité et de sécurité alimentaire», confirme Pascal Thériault, agronome et économiste à l’Université McGill de Montréal.

La loi oblige les fabricants à afficher des dates de péremption uniquement sur les produits périssables dont la durée de conservation est inférieure ou égale à 90 jours. Entrent notamment dans cette catégorie les œufs, les produits laitiers et ceux contenant des viandes.

Aux yeux de Christine Jean, vice-présidente du Conseil de la transformation alimentaire du Québec (CTAQ), cet étiquetage est «pertinent» pour un morceau de viande très périssable, pour lequel le «risque de contamination bactérienne est important».

En revanche, pour un yogourt, elle estime que ça l’est beaucoup moins : «Il peut se manger longtemps après, il n’est pas impropre à la consommation. Ce sont seulement le gout et la texture qui changent tranquillement.»

Les autres denrées, qui ne sont pas susceptibles de se gâter avant 90 jours, n’ont pas besoin de date de péremption.

À lire aussi : La peur et le gaspillage alimentaire

«Mieux préciser l’étiquetage»

«Et pourtant, nous en avons partout. J’en ai même vu sur du sel, de l’eau ou du vinaigre, c’est une aberration, regrette Lori Nikkel. Trop souvent, les fabricants en ajoutent sur leurs emballages alors même qu’ils n’y sont pas tenus.»

Pascal Thériault est agronome et économiste à l’Université McGill de Montréal.

Photo : Courtoisie

«Certains distributeurs font carrément retirer les produits secs des tablettes de supermarché quand la date de péremption approche pour faciliter la rotation des stocks», révèle Pascal Thériault.

Deuxième Récolte propose ainsi de modifier la terminologie en utilisant des expressions comme «consommer avant», «consommer de préférence avant», «date limite de congélation» ou «a meilleur gout avant».

L’idée est d’indiquer le moment où l’aliment peut avoir perdu ses qualités gustatives, sans pour autant représenter un risque sanitaire.

«Il faut mieux préciser l’étiquetage, rendre les formulations plus claires», indique Pascal Thériault.

Un avis que partage Christine Jean : «Il faut y aller par groupe de produits et avoir des mentions qui laissent plus de marges de manœuvre aux consommateurs. Ils sont capables de juger par eux-mêmes.»

Le Comité permanent de l’agriculture et de l’agroalimentaire de la Chambre des Communes semble avoir entendu ces demandes.

Dans son rapport intitulé «L’abordabilité de l’épicerie : un examen de l’augmentation du cout des aliments au Canada», le Comité recommande aux autorités fédérales d’examiner «l’élimination de la date de péremption affichée sur les produits alimentaires et l’impact de cette mesure pour les Canadiens».

«Certaines compagnies pourraient s’opposer à cette suppression. Elles ne voudront pas que leur image soit entachée par des aliments qui perdent certaines de leurs qualités gustatives et nutritives», prévient Pascal Thériault.

Réapprendre à conserver les aliments

Mais les acteurs du secteur sont unanimes : enlever les dates «meilleur avant» ne suffira pas. Réduire le gaspillage alimentaire passera aussi par une meilleure éducation de la population.

Christine Jean est vice-présidente du Conseil de la transformation alimentaire du Québec.

Photo : CTAQ

«Les consommateurs ne sont pas beaucoup informés, on doit mener des campagnes de sensibilisation, y compris dans les écoles», considère Christine Jean.

«Nous achetons souvent trop et les choses se gâtent plus vite. Nous ne savons plus comment gérer et stocker nos aliments de manière sécuritaire», observe de son côté Lori Nikkel. Elle prend l’exemple de la viande : «Si vous mettez votre viande au congélateur, elle ne s’abimera pas et se conservera très longtemps sans danger pour la santé, jusqu’à six mois, voire un an.»

En attendant, l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) a lancé en juin dernier une consultation sur le sujet.

L’organisme fédéral souhaite notamment obtenir des commentaires de l’industrie agroalimentaire sur les mesures pour réduire le gaspillage alimentaire, «y compris la possibilité de revoir la règlementation en matière d’étiquetage de la date de péremption (date “meilleur avant”).»

«Il y a urgence à une époque où l’insécurité alimentaire n’a jamais été aussi forte, alerte Lori Nikkel. Des personnes qui n’ont déjà pas les moyens de se procurer de la nourriture la jettent sur la base d’une date arbitraire.»

La chasse au gaspi est lancée au Royaume-Uni

Depuis septembre 2022, les supermarchés britanniques Waitrose ont supprimé les mentions «meilleur avant» sur près de 500 produits frais, en particulier les fruits et les légumes sous emballage.

Cette mesure «vise à réduire le volume de gaspillage alimentaire des ménages britanniques en invitant les clients à faire preuve de jugement» au moment de décider si un produit est encore consommable.

Cette chaine de supermarchés haut de gamme estime ainsi être en mesure d’économiser l’équivalent de 7 millions de paniers de nourriture de la poubelle.

Rencontre de deux âmes aux sonorités communes

Pochette de l’album Two Lips.

Photo : beaunectar.ca

Le duo Beau Nectar nous offre aujourd’hui Two Lips, un univers électropop au service d’une plume écoféministe inspirante. Beau Nectar c’est la rencontre improbable entre la Fransaskoise Éemi et la Franco-Ontarienne Marie-Clô, deux univers séparés par la distance d’une francophonie bien vivante.

Malgré l’éloignement, les deux auteures-compositrices-interprètes proposent un son solide et accrocheur. Des claviers bien dosés révèlent des mélodies qui nous captivent tout au long de cet opus.

Les prestations vocales d’Éemi et Marie-Clô sont assez puissantes. Elles s’accordent assez bien avec l’univers électronique des claviers, ce qui crée un tout homogène des plus captivants. Les meilleures prestations vocales sont celles de Sous leau, Soleil des loups et Le noyer.

Ce nouveau produit à mi-chemin de la Fransaskoisie et de la Francophonie ontarienne est des plus intéressants et semble être un gage d’un avenir captivant.

Buds
Album : Two Lips

Virtuosité à six cordes

Le guitariste virtuose acadien Shaun Ferguson nous revient avec La lumière de l’ombre – L’ombre de la lumière, un album de contrastes, d’émotions et de réflexions. Ce nouveau disque est un exercice d’exploration de gammes et d’émotions.

Dès les premières notes de Flying Black Crows, on ressent la dualité entre les différents enchainements musicaux proposés. Cette dualité est également palpable dans le fingerpicking Sound Mind et l’air islamique Ressac.

Pochette de l’album La lumière de l’ombre – L’ombre de la lumière.

Photo : Stéphane Lévesque et Gen Diotte

La lumière de l’ombre et L’ombre de la lumière en sont d’autres bons exemples. Dans la première, l’auditeur s’imagine voler au-dessus des grands espaces sauvages du Grand Nord, alors que dans la deuxième, plus saccadée, l’urbain prend toute la place. Je tiens à faire mention spéciale à l’unique chanson de l’album, Heal, qui possède une lourdeur résumant bien le propos du disque.

Dans ce travail d’exploration, Shaun Ferguson réussit à nous garder attentifs aux multiples enchainements musicaux, tout en démontrant la grandeur de son talent. Il passe aisément d’un style plus expérimental à un folk tout en douceur pour finir avec une ballade plus mélancolique.

Le guitariste réussit encore une fois à nous transmettre sa passion pour la guitare. Cet artiste crée un rendez-vous intense avec les auditeurs.

Flying Black Crows
Album : La lumière de l’ombre – L’ombre de la lumière

Un souvenir heureux d’une émotion aux tendances folk

Pochette de l’album La promesse.

Photo : kristinestpierre.com

Déjà six ans que l’album La promesse de l’auteure-compositrice-interprète Kristine St-Pierre a été lancé sur le marché. Cette réflexion sur la vie, l’amour et la mort est toujours du velours à l’écoute.

La pièce titre dresse bien la table. Il s’agit d’un univers folk aux orchestrations solides et efficaces. Du violoncelle au piano, des guitares aux percussions, tout est finement bien dosé pour obtenir l’émotion recherchée.

Kristine St-Pierre y est en plein contrôle de sa voix. Elle est tantôt douce, tantôt enflammée, mais toujours juste afin de nous livrer des textes qui nous interpellent.

Les pièces maitresses de cet opus sont entre autres, Toutes les choses, qui nous parle de l’importance des souvenirs pour se rappeler qui nous sommes, ou encore, Les femmes, qui rend hommage à ces femmes se battant pour leur dignité.

35 000 mots est également un superbe crescendo sur le silence qui pèse lourd dans une relation amoureuse.

L’intensité de la trame musicale rend bien justice au propos. Si je n’te dis plus je t’aime, un cri du cœur sur le mal d’amour, est dévoilé sur une trame de piano remplie de mélancolie. Il est livré avec une profondeur hors du commun.

La promesse est une parcelle de vie sur des mélodies très bien peaufinées. Des orchestrations intenses rendent justice aux émotions de chaque chanson.

Si je n’te dis plus je t’aime
Album : La promesse

Marc Lalonde, dit Lalonde des ondes, est chroniqueur musical depuis plus de 25 ans au sein de la francophonie musicale canadienne et animateur de l’émission radiophonique Can-Rock. Il se fait un malin plaisir de partager cette richesse dans 16 stations de radio à travers le pays chaque semaine.

L’objectif du cadre règlementaire, selon le ministère du Patrimoine canadien, est de préciser quelles plateformes seront soumises à la Loi sur les nouvelles en ligne et le processus d’exemption de négociation avec les médias canadiens.

La Loi s’appliquera aux plateformes qui remplissent les critères suivants :

Afin d’obtenir une exemption de négociation, les plateformes «doivent conclure des accords dans le cadre desquels elles appuient la production diversifiée de nouvelles canadiennes dans les communautés à travers le Canada», peut-on lire dans un communiqué.

Ouverture du dialogue selon le ministère

Patrimoine canadien considère que les plateformes Google et Facebook à elles seules pourraient générer un total de 230 millions de dollars canadiens pour les médias du pays.

La ministre du Patrimoine a présenté le cadre règlementaire de la Loi sur les nouvelles en ligne. 

Photo : Marianne Dépelteau – Francopresse

«Les recettes publicitaires en ligne s’élevaient à 14 milliards de dollars en 2022, dont Google et Meta détiennent une part combinée de 80 %», indique le ministère dans un document d’information.

«La consultation sur les règlements proposés d’aujourd’hui vise à clarifier la situation pour les plateformes et les entreprises de nouvelles, tout en ouvrant un dialogue afin d’obtenir des résultats concrets», a indiqué la ministre par voie de communiqué.

Depuis le 1er août, Meta bloque la plupart des nouvelles des médias canadiens sur Facebook et Instagram. Le conglomérat Alphabet, dont fait partie Google, a indiqué au gouvernement fédéral son intention de bloquer les nouvelles canadiennes lors de l’entrée en vigueur de la Loi, soit en décembre.

Selon le ministère, si l’entreprise Meta maintient son blocage des contenus médiatiques au pays, la plateforme Facebook ne sera pas assujettie à cette loi. Il en sera de même pour le moteur de recherche Google, si l’entreprise décide de bloquer à son tour les nouvelles canadiennes sur sa plateforme.

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Les journaux francophones optimistes

Le président par intérim de Réseau.Presse, René Chiasson, perçoit tout même une lueur d’espoir dans les règlements proposés.

Le président par intérim de Réseau.Presse, René Chiasson, voit des mesures de protection dans le cadre réglementaire. 

Photo : Courtoisie

«C’est sûr qu’il y a du bon, indique-t-il, c’est juste que si on pense que ça va être le Klondike au niveau revenus, vous me permettrez d’en douter avec l’information qu’on a présentement.»

Réseau.Presse, qui représente 21 journaux de la francophonie canadienne et qui est aussi éditeur de Francopresse, collabore avec Google depuis quelques années, notamment en formation numérique pour les journalistes.

«Il ne semble pas y avoir de grosses sommes en jeu pour les journaux comme nous. Mais le processus nous protège dans le sens qu’on peut continuer à faire ce qu’on faisait déjà avec Google par exemple.»

René Chiasson qui soutient que l’organisme est prêt à poursuivre sa collaboration avec Google, déplore l’entêtement de l’entreprise Meta, maison mère de Facebook et Instagram, de continuer de bloquer les contenus médiatiques au Canada, et ce depuis le 1er aout dernier.

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«Meta ne semble pas souhaiter négocier […]. En plus de nous bloquer l’accès à publier nos choses, il semblerait qu’on ne peut plus récupérer nos bases de données», précise-t-il.

Les consultations publiques sur la règlementation de la Loi sur les nouvelles en ligne sera ouvert pour une période de 30 jours à compter du 2 septembre.

Les libéraux chutent dans les sondages, le ministre de l’Environnement invité en Chine et l’identité de genre divise en politique.

Selon un sondage Abacus Data, paru le 25 aout, le Parti libéral du Canada (PLC) accumule un retard de 12 points de pourcentage sur les conservateurs dans les intentions de vote.

Selon des informations obtenues par Radio-Canada, le Nouveau Parti démocratique (NPD) cherche à tirer parti de la vulnérabilité des libéraux en essayant d’obtenir davantage de concessions de leur part dans le cadre de l’entente qui lie les deux partis.

Le parti de Jagmeet Singh essaierait d’obtenir «des engagements supplémentaires en matière de logement et le cout de la vie en échange de son appui», rapporte Radio-Canada.

À lire aussi : Un jeu de nuances dans l’entente entre les libéraux et néodémocrates

Le ministre de l’Environnement et du Changement climatique, Steven Guilbeault, était à Pékin du 28 au 30 aout pour participer à la réunion du Conseil de la Chine qui vise à aider le gouvernement chinois en matière de politique environnementale.

Steven Guilbeault, ministre de l’Environnement et du Changement climatique. 

Photo : Alex Tétrault

Les critiques à l’égard de ce voyage à saveur diplomatique ont été vives, alors que le gouvernement canadien se prépare à entamer une enquête publique indépendante sur l’ingérence chinoise lors des dernières élections fédérales.

Dans une publication sur la plateforme X le 19 aout dernier, le chef conservateur, Pierre Poilievre, a accusé les libéraux de trahison : «Le fait qu’un ministre travaille pour cette dictature sur la politique “environnementale” alors qu’elle ferme nos industries et taxe notre énergie est une trahison pure et simple.»

Lundi, le ministre de l’Immigration, des Réfugiés et la Citoyenneté (IRCC), Marc Miller, a annoncé sur la plateforme X qu’il refusait la résidence temporaire à Seyed Hassan Ghazizadeh Hashemi, ancien ministre de la Santé de l’Iran.

«La décision elle-même, telle qu’elle a été communiquée à l’intéressé, est liée au mépris de l’Iran à l’égard des droits de la personne, écrit-il. Les actions du régime iranien sont répréhensibles, et ceux qui en portent la responsabilité n’ont pas leur place au Canada.»

La décision est valable pour une durée de 36 mois. L’ancien ministre pourra ensuite refaire une demande en indiquant avoir été refusé auparavant.

Ottawa a émis mardi un avertissement pour les voyageurs 2ELGBTQI+ qui se rendent aux États-Unis. Sur son site Web, Affaires mondiales Canada avertit que «certains États ont adopté des lois et des politiques susceptibles d’affecter [ces] personnes».

Pendant ce temps au pays, sans préciser s’il y aura un projet de loi ou une révision des politiques, le ministre de l’Éducation de l’Ontario, Stephen Lecce, a annoncé le 28 aout qu’il respectait le droit des parents à être informés sur les nouveaux pronoms de leurs enfants.

La province rejoint ainsi le Nouveau-Brunswick, où la politique 713 sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre dans les écoles a lancé un débat sur le droit des parents à être informés des changements en la matière chez leurs enfants.

À lire aussi : Politique 713 : des démarches judiciaires sont en préparation (Acadie Nouvelle)

En Saskatchewan, le gouvernement a annoncé la semaine dernière une nouvelle politique qui oblige l’obtention du consentement des parents des élèves de moins de 16 ans pour l’éducation à la sexualité et l’utilisation de nouveaux pronoms.

Des dizaines de manifestants se sont réunis dimanche devant le bureau du ministre responsable des sociétés d’État, Don Morgan, pour contester cette mesure.

La première ministre du Manitoba, Heather Stefanson, a promis quant à elle de s’attarder à l’élargissement des droits des parents dans les écoles si elle est réélue après les prochaines élections qui auront lieu le 3 octobre.

Nominations de juges, le 24 Sussex en décrépitude et excédents budgétaires revus à la baisse

Le ministre de la Justice, Arif Virani, a annoncé lundi la nomination de 15 juges à travers le système judiciaire canadien. Le 1er juillet, 81 postes attendaient d’être pourvus.

Arif Virani est devenu ministre de la Justice lors du dernier remaniement ministériel, le 26 juillet.

Photo : Marianne Dépelteau – Francopresse

Dans une lettre adressée au premier ministre au printemps dernier, le juge en chef de la Cour suprême, Richard Wagner, déplorait le nombre de postes vacants dans la magistrature canadienne et craignait une crise du système judiciaire.

À lire aussi : De l’immersion à la justice en français dans l’Ouest canadien

La résidence officielle du premier ministre du Canada, située au 24 promenade Sussex à Ottawa, pourrait changer d’adresse. Le gouvernement évalue d’autres endroits pour construire une maison plus grande, plus sécuritaire et plus accessible.

Au-delà du bâtiment, qui a besoin de sérieuses rénovations, le terrain du 24 promenade Sussex ne répond apparemment plus aux normes actuelles de sécurité.

Questionné sur le sujet en conférence de presse mardi, Pierre Poilievre a affirmé que l’«on n’a pas besoin d’une nouvelle maison pour le premier ministre, on a besoin de logements pour les Canadiens de la classe ouvrière».

En novembre dernier, la Commission de la capitale nationale a entrepris le processus de mise hors service de la résidence officielle du premier ministre afin d’y entreprendre des travaux majeurs.

Le gouvernement fédéral a enregistré un excédent budgétaire de 3,62 milliards de dollars pour les trois premiers mois de son exercice financier 2023-2024.

À la même période l’année dernière, le gouvernement affichait un excédent budgétaire de 10,20 milliards.

Les recettes pour la période 2023-2024 totalisent 110,58 milliards de dollars, par rapport aux 107,88 milliards l’année dernière.