Patrimoine canadien fournira aux milieux éducatifs les moyens de mater un des grands obstacles à l’essor des écoles françaises et d’immersion. Quelque 62,6 des 500 millions $ du Plan d’action pour les langues officielles dévoilé le 28 mars seront consacrés dès 2019 à soutenir des stratégies de recrutement d’enseignants. Le ministère a commandé une recherche nationale et réunit les intervenants pour trouver des solutions.
La prochaine année sera dédiée à recueillir des données et à rallier les intervenants pour établir des stratégies nationales et partager 31,3 millions $ d’investissements pour chacun des deux secteurs : langue première et langue seconde.
Alors que les organismes se positionnent sur la marche à suivre, la Fédération nationale des conseils scolaires francophones (FNCSF) tiendra le 9 mai une première rencontre avec le ministère pour lui offrir la collaboration des 12 membres de la Table nationale sur l’éducation. L’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne (ACUFC) se place également en première ligne.
« On est en lien avec Patrimoine canadien régulièrement, souligne la directrice générale Lynn Brouillette. Notre réseau regroupe les neuf facultés d’éducation qui forment les professionnels, autant pour enseigner en français qu’en immersion française. On connaît la demande.
« Il y a plusieurs nouvelles écoles françaises et les programmes d’immersion prennent beaucoup d’ampleur. Souvent en début d’année, on entend les conseils scolaires évoquer le manque de profs. En septembre passé en Nouvelle-Écosse, par exemple, il manquait 30 profs dans les programmes d’immersion. En Colombie-Britannique, la pénurie est particulièrement importante. »