le Mercredi 16 avril 2025
le Jeudi 21 mai 2020 11:08 Sciences et environnement

Les producteurs de pommes de terre préparent leur saison

Pourquoi faire confiance à Francopresse.
Robert Arsenault (au centre), son père Alfred (à droite) et son fils Josh travaillent côte à côte à la ferme familiale située à Urbainville dans la région Évangéline.   — Jacinthe Laforest
Robert Arsenault (au centre), son père Alfred (à droite) et son fils Josh travaillent côte à côte à la ferme familiale située à Urbainville dans la région Évangéline.  
Jacinthe Laforest
LA VOIX ACADIENNE (Ile-du-Prince-Édouard) – En 2003, la maladie de la vache folle a frappé l’industrie du bœuf à l’Île-du-Prince-Édouard. Cette année-là, Alfred Arsenault et son fils Robert, qui dirige aujourd’hui la ferme, ont vendu leur bétail à perte pour se concentrer sur la production des pommes de terre. En ce printemps 2020, une autre crise frappe, mais l’industrie de la pomme de terre s’en tire sans trop de dommages.
Les producteurs de pommes de terre préparent leur saison
00:00 00:00

Au moment de planifier sa prochaine récolte, Robert Arsenault prévoit planter 15 % moins de patates destinées à Cavendish Farms pour la transformation en frites. «C’est notre seul marché qui a ralenti. Les ventes de patates frites ont chuté à cause des nombreux restaurants qui sont fermés, mais la bonne nouvelle c’est que les chips se vendent vraiment très bien. Alors le marché est bon de ce côté. Ça compense», dit Robert Arsenault.

Les fermes Urbainville sont situées, comme leur nom l’indique, à Urbainville, dans la région Évangéline. «Les terres ici sont parmi les plus hautes à l’Ile. C’est pour ça qu’il y a des tours de télécommunication. Le printemps, les terres les plus hautes sont prêtes à planter plus vite, tandis que les terres plus basses sont prêtes un peu plus tard. L’automne, ça cause des ennuis parfois. L’automne passé, c’était tellement humide. J’ai été chanceux de préserver la qualité de mes pommes de terre, malgré l’humidité».

La «chance» n’est pas le seul facteur. Il y a deux ans, Robert Arsenault a inauguré son nouvel entrepôt entièrement informatisé. «Si tu veux voir à quoi ressemblent 5 millions de livres de patates, c’est à ça que ça ressemble», dit-il, montrant une étendue de pommes de terre impressionnante, haute d’environ 16 pieds, qu’on ne peut admirer qu’en gravissant un escalier d’environ 15 marches, c’est impressionnant.

Ce nouvel entrepôt a été ajouté aux installations qui appartenaient autrefois à la coopérative de croustilles Old Barrel, à Urbainville (derrière le salon funéraire). «Ça fait 10 ans que les bâtiments nous appartiennent, et c’est là qu’on a fait ajouter notre nouvel entrepôt».