le Samedi 14 décembre 2024
le Lundi 25 novembre 2024 15:00 Publireportages

Une balade parmi les lieux et les mots

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Monia Mazigh — Photo : Courtoisie
Monia Mazigh
Photo : Courtoisie
PUBLIREPORTAGE – J’aimerais vous prendre en balade à Ottawa. Peut-être pas la plus grande ville du Canada mais surement sa capitale, le cœur battant de ce vaste pays. Mais rassurez-vous, ce n’est pas une balade à pied ou à cheval, comme ce fut le cas il y a des siècles.
Une balade parmi les lieux et les mots
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Elle ne sera pas non plus en voiture, ni en train, ni en avion d’ailleurs. Nous nous entendons que nous allons préserver notre environnement et réduire nos émissions de gaz tout en allumant nos neurones et étancher notre curiosité.

C’est une balade spéciale, originale et unique qui vous imbibera les yeux d’une essence d’aventure, enveloppera votre esprit d’un sentiment de soif pour des lieux, peut-être lointains, souvent magiques mais certainement réels. Des lieux qui laisseraient une empreinte sur vous à la fois culturelle, littéraire et historique. 

Nous allons nous balader sur le site de l’Association des auteures et auteurs de l’Ontario français qui vient de lancer sa plateforme intitulée «Ontario terre des mots». Ontarioterredemots.ca en son genre va nous permettre d’accomplir cette balade fantastique parmi les mots et les lieux.

Nous commencerons notre périple en allant visiter un endroit à la fois spirituel et symbolique qui se trouve dans un quartier spécial de la ville. En effet, nous irons rendre visite à la Grotte Notre-Dame-de-Lourdes située au quartier Vanier et plus précisément sur la rue Montfort. Que de mots et que de symboles. Vanier et Montfort. Le noyau de la francophonie d’Ottawa mais aussi d’une partie de la francophonie ontarienne. Rappelez-vous la mobilisation, à la fin des années 1990, de plusieurs Ottaviens et Franco-Ontariens pour sauvegarder l’Hôpital Montfort : eh bien justement c’est sur la rue Montfort que je vais vous prendre. L’auteure Madeleine Stratford y va, elle aussi, pour se recueillir à la Grotte Notre-Dame-de-Lourdes et allumer un cierge et le regarder bruler «Non pas que je sois si croyante ou superstitieuse, mais j’ai toujours aimé voir une flamme brûler, espérant qu’un vœu s’exauce.»

Et que de vœux se sont exaucés avec beaucoup de labeur et de sueur pour que l’Hôpital Montfort reste en place et en vie.

Et si cela vous tente, pas très loin de Vanier au bord du quartier Rideau, vous pouvez aller faire un tour du côté du Cinéma Bytown. Un cinéma qui porte l’ancien nom de la ville d’Ottawa et que l’homme militaire, le Colonel By, a fondé en construisant le canal Rideau qui relie la rivière des Outaouais jusqu’à la ville de Kingston et de là au lac Ontario. Dans ce cinéma qui est resté un peu suspendu en dehors du temps, vous pouvez regarder un film, nouveau ou ancien, car les deux se côtoient dans cet endroit magique, comme l’écrit si bien Jean-Louis Trudel : «Les programmes se diversifient, les toilettes vieillissent et le public mûrit, mais vous pouvez encore monter à l’étage pour regarder un film du balcon — expérience devenue historique.» 

Avec un mouvement furtif de notre souris attachée à notre ordinateur et si le soleil le permet, je vous emmènerai à la plage. Car bien qu’Ottawa reste l’une des capitales les plus froides au monde, eh bien pendant les étés, la chaleur torride ne peut être décollée de notre peau que par un petit bain, pas dans la mer bleue mais plutôt dans la rivière des Outaouais dont la gorge s’agrandit par endroits pour devenir comme un grand lac avec des rives sablonneuses. C’est là où on découvre la plage Britannia qui fut un temps le lieu de villégiature de prédilection des familles des plus aisées de la ville. Margaret Michèle Cook nous la décrit avec ces mots : «À la plage Britannia, un bain opulent de lumière. La lente détente du corps par une journée estivale sous un parasol primé.»

Et finalement, la dernière escale de notre balade nous entrainera au centre d’Ottawa et plus spécifiquement à la tour de la Paix. Un monument emblématique que l’auteure Nadine Piret a qualifié de «ma croisée des chemins» et que vous ne risquez pas de manquer. Un pilier érigé vers le ciel et entouré de bâtisses parlementaires aux toits en cuivre encore roux par endroits mais qui bientôt verdiront avec les années et les intempéries. Cette tour dont la vie reste contrôlée par le mouvement saccadé de l’horloge et faiblement illuminée par la lumière qui parvient de la flamme éternelle. Cette flamme qui ne s’éteint jamais qu’il neige, qu’il pleuve ou qu’il fasse soleil. Le symbole de la vigilance sur nos toits et nos droits.

Type: Publireportage

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