FRANCOPHONIE
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Les fonctionnaires pourront être évalués en français ou en anglais
Depuis le 20 juin, les fonctionnaires fédéraux qui travaillent dans une région bilingue ont le droit d’être supervisés dans la langue officielle de leur choix, peu importe la désignation linguistique de leur poste.
De plus, les postes de superviseurs bilingues nécessiteront désormais un niveau de compétence linguistique plus élevé, conformément aux exigences de la Loi sur les langues officielles.
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Allister Surette prend les rênes du comité des langues officielles au Sénat

Allister Surette a été élu président du Comité sénatorial permanent des langues officielles le 26 juin, juste avant la relâche estivale.
Lors d’une réunion d’organisation, jeudi, le Comité sénatorial permanent des langues officielles a désigné Allister Surette à sa tête. Il succède à René Cormier, président sous la dernière législature.
Originaire de Pubnico-Ouest, en Nouvelle-Écosse, le sénateur Surette a été député provincial d’Argyle de 1993 à 1998, occupant plusieurs fonctions, notamment en gouvernance acadienne et francophone.
Il a dirigé le Collège de l’Acadie, contribué à la création de l’Université Sainte-Anne actuelle, où il a été vice-recteur puis recteur de 2011 à 2024.
Il a aussi présidé le comité du 3e Congrès mondial acadien en 2004 et a été nommé par Ottawa en 2020 représentant spécial du gouvernement fédéral pour renouer le dialogue entre les pêcheurs commerciaux et les communautés autochtones.
CANADA
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C–5 adopté au Sénat

La cheffe de l’APN, Cindy Woodhouse Nepinak, a de nouveau appelé à une étude prolongée du projet de loi C-5, avant son adoption au Sénat, jeudi.
Jeudi, le projet de loi C-5 du gouvernement fédéral a été adopté au Sénat et a reçu la sanction royale, près d’une semaine après son adoption par la Chambre des Communes.
La cheffe de l’Assemblée des Premières Nations (APN), Cindy Woodhouse Nepinak, avait demandé plus tôt cette semaine au Sénat de prolonger l’étude de la pièce législative.
L’enjeu : Ce projet, qui vise à accélérer l’obtention de permis pour de grands projets d’intérêt national (comme des oléoducs ou des lignes de transport électrique), suscite la colère de groupes autochtones et environnementaux. Ceux-ci estiment que le gouvernement s’arroge le pouvoir d’approuver des projets qui devraient faire l’objet d’études rigoureuses et de plus longue durée.
De son côté, le premier ministre, Mark Carney, s’est réjoui sur X : «Nous éliminerons les obstacles au commerce intérieur et réaliserons rapidement de grands projets partout au pays. Merci aux députés et aux sénateurs de tous les partis qui ont collaboré à son adoption.»
Mercredi, le débat avait été brièvement interrompu après l’effondrement du sénateur Patrick Brazeau, qui serait en train de récupérer, selon plusieurs médias.
Avant son malaise, M. Brazeau avait critiqué la pertinence des consultations gouvernementales avec les grandes organisations autochtones après l’adoption du projet de loi, soulignant que ces groupes sont financés par Ottawa et sont souvent jugés peu représentatifs des communautés autochtones directement concernées.
À lire aussi : Feuilleton de la Colline : des négociations en accéléré et C-5 adopté
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Gaza : dix sénateurs pressent le Canada d’agir
Dix sénateurs ont signé un communiqué pour demander au gouvernement canadien de faire pression sur Israël.
«Nous sommes préoccupés par l’aggravation de la crise humanitaire en Palestine, le mépris du droit international par l’État d’Israël et le risque juridique auquel le Canada s’expose en s’abstenant de réagir face à des crimes contre l’humanité», déclarent-ils.
L’enjeu : Les neuf sénateurs formulent six demandes concrètes :
- Protéger et financer l’aide humanitaire à Gaza;
- Imposer un embargo bilatéral sur les armes à destination d’Israël;
- Mettre fin à la participation du Canada aux colonies israéliennes illégales;
- Lutter contre le racisme antipalestinien et protéger la liberté d’expression sur la Palestine;
- Reconnaitre l’État de Palestine;
- Réviser l’Accord de libre-échange Canada-Israël
Mardi, l’ONU a par ailleurs appelé Israël à «cesser de tirer sur les personnes qui tentent d’obtenir de la nourriture» dans la bande de Gaza. Un acte qu’elle qualifie de «crime de guerre».
#Gaza : Depuis le 27 mai, l’armée israélienne aurait tué plus de 410 Palestiniens qui tentaient de se procurer de la nourriture.
— ONU Info (@ONUinfo) June 24, 2025
Tuer et blesser des civils suite à l’utilisation illégale d’armes à feu constituent une grave violation du droit international et un crime de guerre. https://t.co/PV97a2fihg
Israël a introduit depuis le 26 mai un système de distribution d’aide alimentaire à Gaza soutenu par les États-Unis et fortement critiqué par l’ONU et plusieurs ONG, qui dénoncent des scènes de violence chaotiques.
INTERNATIONAL
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À l’OTAN, Carney augmente les dépenses militaires

Le sénateur québécois Patrick Brazeau s’est effondré mercredi au Sénat, en se levant pour prendre la parole.
Mercredi, le Canada et les alliés de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) se sont engagés à porter leurs dépenses militaires à 5 % du PIB d’ici 2035, soit 3,5 % pour les équipements de défense et 1,5 % pour les infrastructures et la cybersécurité.
L’enjeu pour le Canada : Ottawa, qui vient d’atteindre la cible de 2 %, prévoit d’investir 9,3 milliards de dollars supplémentaires dans les Forces armées canadiennes et l’acquisition de drones, de véhicules blindés, d’avions ainsi que de munitions, pour notamment surveiller les fonds marins et l’Arctique.
Les dépenses en matière de défense passeront ainsi de 53,4 à 62,7 milliards de dollars. Mais pour atteindre la cible de 5 % du PIB, le Canada devra dépenser près de 150 milliards. Pour y parvenir, le gouvernement compte inclure dans ce calcul les investissements liés aux infrastructures à usage civil et militaire.
«Augmenter les dépenses de défense à 5 % n’a jamais fait partie de la campagne électorale de Mark Carney, qui s’est terminée il y a moins de deux mois. Ce n’est pas ce que les Canadiens·nes lui ont donné comme mandat», a critiqué la porte-parole en matière de défense du Nouveau Parti démocratique (NPD), Heather McPherson, dans un communiqué, mercredi.