
Steven MacKinnon a annoncé des financements additionnels pour 14 organismes à travers le pays, dont 13 francophones en situation minoritaire, pour aider à favoriser des marchés du travail bilingues.
FRANCOPHONIE
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Cible en immigration francophone dépassée et plusieurs annonces
Lundi, la députée francophone d’Ottawa–Vanier, Mona Fortier, a dévoilé que le gouvernement fédéral avait dépassé le seuil de 6 % d’immigrants francophones qu’il s’était fixé pour 2024, atteignant 7,21 %.
Marché du travail francophone
L’élue a également annoncé plusieurs financements pour la francophonie, prévus pour la plupart dans le Plan d’action pour les langues officielles 2023-2028.
Le programme «Nouvel élan», financé à hauteur de 836 000 $ sur deux ans, soutient le recrutement de talents francophones qualifiés, en mettant en relation des employeurs et candidats à Paris en France, Douala au Cameroun et en ligne.
Une enveloppe de 909 000 $ sur quatre ans doit répondre à la pénurie de main-d’œuvre dans le Nord de l’Ontario. L’Ontario accueillera 90 réfugiés et travailleurs qualifiés francophones ainsi que leurs familles.. Ce montant cible aussi les secteurs prioritaires dans les communautés francophones rurales.

Le président-directeur général du RDÉE Canada, Yan Plante, a affirmé vouloir voir plus de données liées à la francophonie économique, en plus du recensement.
Mercredi, le gouvernement du Canada a ajouté 20,5 millions de dollars sur cinq ans (2023-2028) au Fonds d’habilitation pour les communautés de langue officielle en situation minoritaire (FH-CLOSM), en plus du financement des 74,5 millions déjà prévus.
L’annonce a été faite par le ministre fédéral de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et du Travail, Steven MacKinnon.
Ce fonds soutient 14 organismes à travers le pays pour renforcer le développement économique. Treize d’entre eux sont dédiés aux francophones hors Québec et un aux anglophones du Québec.
Yan Plante, le président-directeur général du Réseau de développement économique et d’employabilité (RDÉE) Canada a confirmé en entrevue avec Francopresse que son organisme avait des «attentes» sur les données des francophones et l’emploi, en plus du recensement des ayants droit.
À lire aussi : Économie : des données sur les francophones minoritaires se font toujours attendre
Appui à la petite enfance francophone
Une étude faite par la Commission nationale des parents francophones (CNPF), avec 592 000 $ sur trois ans, vise par ailleurs à faciliter la reconnaissance des diplômes étrangers en petite enfance.
Cette enveloppe fait partie des 47,7 millions de dollars alloués à la CNPF pour mettre sur pied le Réseau d’intervenants en petite enfance, qui coordonnera la mise en place d’initiatives spécifiques pour les communautés francophones en situation minoritaire partout au Canada.
L’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne (ACUFC) reçoit quant à elle 16,3 millions de dollars afin d’élargir et poursuivre le développement de programmes de formation initiale, continue et spécialisée de la petite enfance.
La députée Mona Fortier a souligné le recrutement de 100 éducateurs francophones formés à l’étranger en petite enfance par l’Association francophone à l’éducation des services à l’enfance en Ontario (AFÉSEO). L’appui fédéral s’élève à 525 000 $ sur quatre ans.
Des fonds pour la vie communautaire en français
Mercredi, le député d’Ottawa–Centre, Yasir Naqvi, a débloqué les 8,5 millions de dollars prévu dans le Plan d’action pour les langues officielles pour cinq organismes qui appuient l’enseignement et les études en français.
Enfin, Mona Fortier a annoncé le même jour que le programme Nouveaux Horizons pour les ainés reçoit un montant maximal de 342 805 $ pour financer 16 projets communautaires dans la région d’Ottawa–Vanier. Un appui qui aidera les ainés à vieillir avec une meilleure sécurité financière.
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les mercredis et samedis

À la veille de l’application des 25 % de taxes américaines désirées par Donald Trump sur les biens canadiens, Justin Trudeau a affiché un ton plus dur.
CANADA
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Tarifs américains : les provinces et territoires s’unissent
Mercredi, lors d’un appel entre Justin Trudeau et Donald Trump – que le premier ministre canadien a qualifié de «coloré» – et en pleine semaine d’application des tarifs douaniers américains de 25 % sur les biens canadiens, les premiers ministres des provinces et territoires et le fédéral ont décidé de lever tout obstacle interprovincial, en signe d’unité face aux États-Unis.
Jeudi, Donald Trump a signé un décret pour finalement exempter jusqu’au 2 avril les biens canadiens et mexicains inclus dans l’Accord Canada-États-Unis-Mexique. Ce qui se profile : Les premiers ministres ont ainsi décidé de réduire les barrières au commerce et à la mobilité de la main-d’œuvre afin de faciliter la libre circulation des biens, des services et des travailleurs au Canada. Le Québec conservera des mesures adaptées à ses spécificités linguistiques.

Pierre Poilievre s’est quant à lui porté à la «défense» des Canadiens, mardi, dans un message destiné à Donald Trump.
Ils ont aussi insisté sur la reconnaissance mutuelle des compétences professionnelles entre provinces et territoires, avec l’objectif de réduire à 30 jours maximum le délai de validation des titres de compétences. Un plan pancanadien devrait voir le jour le 1er juin prochain.
Ils ont aussi encouragé la consommation de biens canadiens en réduisant les différences règlementaires entre provinces.
Jeudi, Justin Trudeau a rappelé que cette guerre commerciale était «injustifiée». Plus tôt dans la semaine, il avait déclaré que la décision du président Trump sur les tarifs était «stupide».
Le même ton dur a été employé par Pierre Poilievre mardi. «Le président Trump a trahi le meilleur ami des États-Unis», a fustigé le chef conservateur.
À lire aussi : «Donald, c’est vraiment stupide ce que tu fais» (Le Droit)
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Délai et financement prolongés pour les garderies
Justin Trudeau a annoncé jeudi un prolongement de cinq ans, de 2026 à 2031, du programme fédéral de garderies, avec des ententes totalisant près de 37 milliards de dollars signées pour l’instant avec 11 provinces et territoires.
Enjeu : L’objectif est de créer plus de places à 10 $ par jour et d’augmenter le financement de base de 3 % par an dès 2027-2028 pour couvrir les couts d’exploitation.

L’ancien député libéral d’Halifax Andy Fillmore a été élu maire de la ville l’automne dernier.
L’Ontario a confirmé sa participation, mais des négociations sont encore en cours avec l’Alberta et la Saskatchewan.
À lire aussi : Commerce interprovincial : le Canada avance, tarifs ou non
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Élection partielle en Nouvelle-Écosse
Une élection partielle fédérale se tiendra le 14 avril prochain dans la circonscription d’Halifax, en Nouvelle-Écosse. L’annonce a été faite par Justin Trudeau, dans la foulée de la démission du député Andy Fillmore, élu maire d’Halifax à l’automne dernier.
Si des élections fédérales sont déclenchées avant le 14 avril, l’élection partielle sera toutefois annulée, a précisé Élections Canada plus tôt cette semaine.