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Nomination de Pierre Moreau comme sénateur
À 66 ans, Pierre Moreau, ancien ministre libéral provincial du Québec sous les gouvernements de Philippe Couillard et de Jean Charest, a été nommé sénateur cette semaine par Justin Trudeau. Il siègera à titre indépendant.
Député des circonscriptions de Marguerite-D’Youville et de Châteauguay, près de Montréal, entre 2003 et 2018, Pierre Moreau a notamment occupé les postes de ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles et de président du Conseil du Trésor.
Il ne reste désormais plus qu’un seul siège de sénateur vacant au Québec, ainsi que deux en Colombie-Britannique, un au Nunavut et un en Ontario.
Rentrée des partis fédéraux, fonctionnaires au bureau et grève chez Air Canada
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Pierre Poilievre défie le Bloc et le NPD
Les quatre principaux partis officiels ont préparé leur rentrée parlementaire cette semaine. Tandis que le Parti libéral s’est éloigné d’Ottawa pour tenir sa réunion sur les rives du Pacifique à Nanaimo, en Colombie-Britannique, le Bloc québécois et le Nouveau Parti démocratique (NPD) ont choisi de se réunir au Québec. Le Parti conservateur, dont le caucus se tiendra dimanche, est le seul à réunir ses troupes à Ottawa.
La toile de fond de ces rencontres concerne la possibilité que des élections fédérales soient déclenchées à tout moment, maintenant que le NPD a mis fin à son entente avec les libéraux.
Mercredi en conférence de presse, le chef du Parti conservateur du Canada a lancé un défi au Bloc québécois en français et un autre au NPD, en anglais, leur demandant d’appuyer la motion de censure qu’il dit vouloir déposer en Chambre dès qu’il peut afin de faire tomber le gouvernement.
Cette motion, qui portera sur la taxe carbone, pourrait être déposée à tout moment.
Jeudi, le chef de cabinet de Jagmeet Singh, Jonathan Gauvin, a assuré n’exclure aucune option relative à un vote de confiance du parti conservateur sur la taxe carbone.
Une source proche du Bloc québécois a affirmé qu’ils n’appuieraient pas une telle motion.
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Les fonctionnaires contre le retour au bureau trois jours par semaine
Près de 200 fonctionnaires fédéraux ont manifesté à Ottawa, et ailleurs au pays, lundi contre la directive qui les oblige à retourner au bureau trois jours par semaine, adoptée le 9 mai dernier.
«Nos membres vont encombrer les routes et les transports en commun pour se rendre dans des bureaux dégoutants où il n’y a pas de place pour s’installer et faire des appels vidéos, alors que ce serait si facile de faire tout ça depuis la maison», a déclaré le président de l’Association canadienne des employés professionnels, Nathan Prier.
En cas de non-respect de la directive, les sanctions peuvent aller de l’avertissement verbal à la cessation d’emploi.
Comme l’a rapporté Le Droit, le secrétariat du Conseil du Trésor estime que cette nouvelle mesure ne représente pas un «changement significatif» pour les fonctionnaires qui devaient déjà être deux jours par semaine au bureau.
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Le gouvernement exhorté d’intervenir avant la grève à Air Canada
La principale compagnie aérienne du pays a demandé au gouvernement d’intervenir pour empêcher un arrêt de travail dans une lettre transmise au ministre du Travail et des Ainés, Steven MacKinnon, le 7 septembre. C’est aussi ce que demandent les principales organisations d’affaires canadiennes dans une missive envoyée mercredi.
Air Canada et la Chambre de commerce du Canada, qui représente plusieurs milliers d’entreprises au pays, souhaitent que le gouvernement impose le recours à un arbitrage exécutoire pour éviter la grève des 5400 pilotes de la compagnie, représentés par l’Association internationale des pilotes de ligne (ALPA). La grève doit commencer le 18 septembre.
Les deux entités enjoignent le ministre à utiliser l’article 107 du Code canadien du travail. Celui-ci permettrait au ministre de demander au Conseil canadien des relations industrielles (CCRI) de prendre les mesures qu’il juge nécessaires pour éviter une grève. Ils souhaitent une intervention d’ici dimanche.
Fin aout, Steven MacKinnon avait déjà décidé d’user de son autorité pour demander un arbitrage exécutoire et forcer le retour au travail des employés de la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada (CN) et de Canadien Pacifique Kansas City (CPKC).
Cette décision est actuellement contestée devant la Cour fédérale, à la demande du syndicat des deux compagnies ferroviaires, la Conférence ferroviaire de Teamsters Canada. «Si ces décisions ne sont pas contestées, elles établiront un précédent dangereux où un seul politicien pourra briser un syndicat à sa guise», avait estimé le président du syndicat, Paul Boucher, dans un communiqué le 30 aout.
Armes à feu et nouveau conseiller libéral
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Rachat d’armes à feu : Justin Trudeau critiqué par PolySeSouvient
Dans un communiqué publié mercredi, l’association PolySeSouvient – en référence à la tuerie de 14 femmes à l’École Polytechnique de Montréal en décembre 1989 – a déploré que le programme de rachat d’armes à feu bannies par le gouvernement Trudeau n’allait pas assez loin.
L’association dénonce une loi trop facile à contourner pour les fabricants et qui «ne change rien».
Nathalie Provost, porte-parole de PolySeSouveint, blessée par balles lors du massacre de 1989, explique que les propriétaires d’une arme à feu interdite par le gouvernement Trudeau peuvent utiliser l’argent du rachat d’armes pour s’en procurer d’autres, équivalentes, qui sont légales et qu’il est possible d’acheter en ligne.
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Un nouveau conseiller économique pour Justin Trudeau
Mark Carney, l’ancien gouverneur de la Banque du Canada et de la Banque du Royaume-Uni, pressenti depuis plusieurs semaines comme un possible remplaçant de Justin Trudeau à la tête du Parti libéral, s’en tiendra pour l’instant au rôle de conseiller économique du parti.
Cette annonce a donné du grain à moudre au Parti conservateur : son chef, Pierre Poilievre, s’est empressé de rebaptiser Mark Carney «Carbon Tax Carney», en conférence de presse cette semaine.