Travail des étudiants étrangers, expulsion en Chambre et budget approuvé
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Vingt-quatre heures par semaine
Le nombre d’heures de travail permises pour les étudiants étrangers passera de 20 à 24 heures par semaine à partir de l’automne 2024. C’est ce qu’a annoncé lundi le ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté Canada (IRCC), Marc Miller.
Pendant la pandémie de COVID-19, Ottawa avait mis en place une politique temporaire permettant aux étudiants de travailler plus de 20 heures par semaine hors campus. Cette politique n’avait pas été renouvelée ni prolongée et avait pris fin le 30 avril dernier.
«En autorisant les étudiants à travailler jusqu’à 24 heures par semaine, on s’assure qu’ils se concentrent principalement sur leurs études, tout en ayant la possibilité de travailler, si nécessaire», rapporte IRCC dans un communiqué.
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Expulsion de Pierre Poilievre de la Chambre des communes
Le chef du Parti conservateur du Canada, Pierre Poilievre, a été expulsé de la Chambre des communes après avoir tenu des propos jugés «non parlementaires» envers le premier ministre, Justin Trudeau.
Alors qu’ils débattaient sur la décriminalisation des drogues dures, Pierre Poilievre a utilisé le mot «wacko» [cinglé] pour décrire cette politique et le premier ministre Justin Trudeau.
Le président de la Chambre des communes, Greg Fergus, a demandé au député conservateur de retirer ces mots, ce qu’il a refusé de faire, les remplaçant par «radical» et «extrémiste».
Le président lui a alors demandé de quitter les lieux. M. Poilievre et les membres de son parti ont donc quitté la Chambre, puis les débats se sont poursuivis.
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Le Bloc québécois a appuyé la position de Greg Fergus. «Monsieur le président, je me permets de vous féliciter pour avoir fait preuve de gros bon sens», a lancé le chef du parti, Yves-François Blanchet, en Chambre.
«Les gens s’attendent à ce qu’on livre pour eux, qu’on travaille pour eux, et qu’on n’agisse pas comme des enfants, et le chef de l’opposition Pierre Poilievre doit arrêter d’agir comme un enfant», a lancé pour sa part la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, en mêlée de presse, mercredi.
De son côté, sur son compte X (anciennement Twitter), Pierre Poilievre dit avoir été censuré alors qu’il s’exprimait sur la politique de Justin Trudeau.
BREAKING: Today the Liberal speaker censored me for describing Trudeau's hard drug policy as wacko.
— Pierre Poilievre (@PierrePoilievre) April 30, 2024
6 people dying from overdoses every day in BC is wacko.
Kids playing next to used syringes is wacko.
Nurses worried about breastfeeding after breathing in toxic drug fumes is…
Alors que les conservateurs demandent la démission de Greg Fergus, le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD), Jagmeet Singh, soutient qu’il fait toujours confiance au président de la Chambre des communes. «La situation qui s’est passée [mardi], montre que Pierre Poilievre et les conservateurs sont des intimidateurs», a-t-il lancé lors d’un point de presse.
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Le NPD appuie le budget 2024
Le Nouveau Parti démocratique (NPD) a soutenu le budget du parti libéral, déposé le 16 avril dernier par la ministre des Finances, Chrystia Freeland.
Le vote a eu lieu en fin de journée mercredi et la motion pour le budget a été adoptée avec 172 votes pour et 150 contre.
Le Parti conservateur, le Bloc québécois et le Parti vert avaient déjà affirmé qu’ils voteraient contre le budget.
«Dans ce budget, [le NPD] a forcé le gouvernement de mettre en œuvre des éléments pour réduire les pressions sur les gens et qui vont donner un coup de main aux familles», a lancé Jagmeet Singh lors d’un point de presse, mercredi.
Toutefois, il soulève des inquiétudes face au budget fédéral, tel que la prestation pour les gens qui vivent avec un handicap et le financement accordé aux logements et l’infrastructure des communautés autochtones restent faibles.
«Ça veut dire que les communautés autochtones vont continuer de vivre dans des situations inacceptables», a ajouté le chef du NPD. «J’ai dit clairement au premier ministre [Justin Trudeau], je dois voir ces problèmes réglés.»
Décriminalisation des drogues dures et retour au bureau pour les fonctionnaires
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La Colombie-Britannique change de politique
Santé Canada avait autorisé la décriminalisation des petites quantités de drogues dures dans la province de la Colombie-Britannique, au début de l’année 2023.
Toutefois, ce projet-pilote adopté pour une durée de trois ans a des conséquences qui n’avaient pas été anticipées par les acteurs politiques. La province demande à Ottawa de revoir cette politique.
Le premier ministre de la Colombie-Britannique, David Eby, a soutenu, dans un communiqué de presse datant du 26 avril, qu’il souhaite interdire la consommation de drogues illicites dans tous les espaces publics, tels que les hôpitaux, les transports en commun et les parcs.
«Notre priorité absolue est d’assurer la sécurité des personnes. Bien que nous soyons attentifs et compatissants à l’égard des personnes qui luttent contre la toxicomanie, nous n’acceptons pas les désordres de la rue qui font que les communautés ne se sentent pas en sécurité», a ajouté David Eby.
Une décision qui inquiète les défenseurs du projet pilote. «Sous couvert de mots vantant “l’empathie” de la province et de ses représentant·es, les actes, eux, montrent clairement que le bienêtre des plus précaires n’est pas une priorité, voire que ces derniers sont plutôt considérés comme une nuisance», dénonce le Centre communautaire francophone en Colombie-Britannique dans un communiqué.
Pour sa part, la ministre de la Santé mentale et des Dépendances du Canada, Ya’ara Saks, soutient que son ministère travaille de près avec la province tout au long du processus.
«À ce stade, nous avons demandé à la Colombie-Britannique des mises à jour et plus d’informations sur ce qu’elle nous a soumis, a-t-elle lancé en mêlée de presse mercredi. Nous comprenons qu’il s’agit d’une situation urgente, c’est pourquoi nous leur avons demandé de nous répondre de toute urgence, afin que nous puissions régler ce problème.»
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Fonctionnaires au bureau trois jours par semaine
La Secrétaire du Conseil du Trésor, Catherine Blewett, a annoncé mercredi que les fonctionnaires fédéraux retourneraient au bureau trois jours par semaine à partir du 9 septembre.
Des syndicats, dont l’Association canadienne des employés professionnels (ACEP) de la fonction publique, s’opposent à ce changement politique.
«L’Association s’oppose fermement à toute modification à la politique gouvernementale sur le retour au bureau qui entraine une augmentation du nombre de jours de présence obligatoire du personnel au bureau», indique-t-elle dans un communiqué.
L’ACEP ajoute d’ailleurs que l’organisme syndical n’a pas été consulté en lien avec ces changements.
«Nous nous joindrons à nos membres et à leurs collègues sur leur lieu de travail pour lutter contre cette décision qui fait fi du bon sens, a déclaré le président de l’ACEP Nathan Prier. Il est clair que le gouvernement manque de vision et de cohérence. Notre confiance n’a jamais été aussi faible, nous ne nous laisserons pas faire.»