Plus sur la francophonie
- L’Ontario veut prioriser les étudiants étrangers francophones
La province a annoncé, mercredi, qu’elle attribuera 96 % des demandes de permis d’études venant de l’étranger aux collèges et aux universités financées par les fonds publics.
Cette annonce fait suite à la décision du fédéral de plafonner le nombre de permis d’études pour les étudiants étrangers pendant deux ans.
«Les inscriptions effectuées dans des programmes de langue française seront également prioritaires, compte tenu de la demande croissante sur le marché du travail pour des travailleurs qui maitrisent le français», peut-on lire dans le communiqué.
Les demandes pour les programmes dans les secteurs où la demande de main-d’œuvre est élevée, notamment dans le domaine des ressources humaines en santé et de la garde d’enfants, seront accordées en priorité.
Il sera par ailleurs impossible pour les établissements de dépasser le nombre de permis qu’ils avaient en 2023.
Quatre pour cent des demandes de permis d’études pour l’Ontario seront alloués aux écoles de langues, aux universités privées et autres établissements de la province.
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- Le plafond des permis d’études sous la loupe du Sénat
Le Comité sénatorial des langues officielles demandera au ministre fédéral de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, Marc Miller, de témoigner.
Le comité veut étudier les effets de la diminution du nombre de permis accordés à des étudiants étrangers sur les établissements postsecondaires de langue française canadienne.
«La décision du gouvernement de limiter les permis d’études à 360 000 étudiants risque de nuire à la capacité des institutions qui n’ont déjà pas les moyens de répondre aux défis en matière d’immigration francophone», souligne le comité dans un communiqué.
Des représentants d’établissements touchés seront également invités à témoigner.
- Plus de 13 millions pour les Affaires francophones en Ontario
Le budget de l’Ontario 2024 prévoit 13,3 millions de dollars pour le ministère des Affaires francophones, soit une augmentation de 5,3 millions par rapport aux chiffres provisoires de 2023-2024.
«La province s’est engagée à améliorer l’accès aux services en français dans l’ensemble de l’Ontario et à renforcer la vitalité des communautés franco-ontariennes», peut-on lire dans le budget de la province.
Dans une enveloppe de 16 milliards de dollars en subvention d’immobilisation sur 10 ans, une partie sera utilisée pour la création ou la rénovation d’écoles francophones.
Le gouvernement provincial annonce également le renouvèlement de l’Entente Canada-Ontario relative aux services dans la langue de la minorité.
La province compte en outre investir près de 10 millions de dollars sur trois ans pour élargir la prestation de services de qualité en français.
Mesures pour les locataires, garderies à 10 $ et évacuation des Canadiens à Haïti
- Le fédéral veut aider les locataires
Jeudi, Ottawa a annoncé qu’il y aurait des mesures dans le budget 2024 pour aider les locataires à devenir propriétaires.
«Il y a énormément de jeunes qui payent des loyers, mais qui ne voient pas une piste vers l’achat d’une première propriété», a affirmé le premier ministre Justin Trudeau lors d’une conférence de presse à Vancouver.
Le cabinet du premier ministre précise qu’il sera question, entre autres, de lancer un nouveau fonds de 15 millions de dollars pour protéger les locataires «contre les hausses injustes de loyer, les rénovictions ou les mauvais propriétaires».
Le gouvernement veut aussi faire en sorte que la cote de crédit des locataires tienne compte des paiements de loyer effectués à temps.
Une charte canadienne des droits des locataires devrait également voir le jour.
Rappelons que le budget fédéral sera déposé le 16 avril prochain.
- Justin Trudeau veut créer plus de places en garderie
Toujours depuis Vancouver, le premier ministre a dévoilé d’autres mesures prévues dans le budget 2024, cette fois-ci relatives aux services de garde à 10 $ par jour.
«Trop peu de familles ont accès à des places en garderie à un prix abordable, reconnait le premier ministre dans un communiqué. C’est pourquoi nous en créons davantage.»
Ces mesures comprennent, entre autres, le lancement d’un nouveau programme de prêts pour l’expansion des garderies, un investissement de 10 millions de dollars sur deux ans dans la formation d’éducateurs de la petite enfance et une enveloppe de 48 millions pour l’exonération du remboursement des prêts d’études pour les éducateurs de la petite enfance dans les régions rurales et éloignées.
- Retrait des Canadiens vulnérables en Haïti
La ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a annoncé, lundi, une opération de départ assisté pour les Canadiens les plus vulnérables encore présents à Haïti vers la République dominicaine.
En raison des conditions d’admissibilité strictes de la République dominicaine, seuls les citoyens canadiens possédant un passeport valide peuvent entrer en territoire dominicain.
«C’est pourquoi, dans un deuxième temps, pour les autres Canadiens et les membres de leurs familles, et pour les résidents permanents et des membres de leurs familles, nous travaillons présentement sur d’autres options de départ assisté», a ajouté la ministre.
Lors de l’annonce, Affaires mondiales avait été en contact avec moins d’une centaine de Canadiens qui s’étaient renseignés sur les possibilités de quitter le pays, aux prises avec une grave crise politique. Au moins 30 Canadiens souhaitaient quitter immédiatement le territoire.
Par ailleurs, le Nouveau Parti démocratique soutient les demandes de la communauté haïtienne au Canada afin d’établir, entre autres, des mesures spéciales en matière d’immigration.