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le Vendredi 10 novembre 2023 6:30 Politique

Feuilleton de la Colline – Semaine du 6 novembre 2023

Pourquoi faire confiance à Francopresse.
  Photo : Courtoisie – Bureau de l’opposition officielle
Photo : Courtoisie – Bureau de l’opposition officielle
FRANCOPRESSE – Cette semaine sur la Colline, moins de mordant francophone dans le projet de loi sur la garde d’enfants, célébration des bons coups en immigration, divisions persistantes sur la taxe carbone et appel aux investissements dans les médias.
Feuilleton de la Colline – Semaine du 6 novembre 2023
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Plus sur la francophonie

  • Garde d’enfants : un amendement pour les francophones rejeté

L’inclusion des droits des minorités linguistiques dans le projet de loi C-35 relatif à l’apprentissage et à la garde des jeunes enfants au Canada a animé les discussions en comité sénatorial jeudi.

La proposition d’amendement au projet de loi C-35 du sénateur René Cormier a été rejetée au Comité sénatorial des affaires, des sciences et de la technologie.

Photo : Courtoisie

Le sénateur René Cormier a demandé l’ajout d’une référence aux communautés de langue officielle en situation minoritaire à l’article 8, portant sur le maintien du financement à long terme des programmes d’apprentissage.

L’amendement a été rejeté à 7 contre 4, et une abstention.

Les membres du comité s’opposant à l’amendement ont notamment souligné que d’autres clauses du projet de loi protégeaient les droits des minorités linguistiques, jugeant ainsi que la modification n’était pas nécessaire.

Pour le sénateur Cormier, sa proposition visait strictement à maintenir le financement pour les minorités linguistiques. «Si ça ne se retrouve pas ici [dans le texte de loi] les communautés n’auront pas d’outils pour se battre pour leurs droits», a-t-il affirmé pendant le comité sénatorial des affaires sociales, des sciences et de la technologie.

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Semaine nationale de l’immigration francophone 

Marc Miller réaffirme qu’une cible en immigration francophone atteignable en 2o24 permettrait une révision à la hausse pour les années subséquentes. 

Photo : Chantallya Louis - Francopresse

Le ministre de l’Immigration, Marc Miller, a reconnu l’importance de l’immigration francophone au Canada lors du lancement de la 11e édition de la Semaine nationale de l’immigration francophone organisée par la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA).

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La semaine dernière, les organismes francophones ont manifesté leur déception à la suite de l’annonce des nouvelles cibles en immigration francophone. L’immigration francophone à l’extérieur du Québec passera de 6 % à 8 % entre 2024 et 2026. La cible de 4,4 %, établie en 2003, a été atteinte pour la première fois en 2022.

«Ces cibles, à la fois ambitieuses, réalistes et atteignables, témoignent de l’engagement du Canada à renforcer la vitalité des communautés francophones en situation minoritaire, à soutenir les besoins en main-d’œuvre partout au pays et à contribuer au rétablissement du poids démographique des francophones», a indiqué le ministre dans une déclaration publiée lundi.

Conscient de la déception des francophones, Marc Miller a précisé préférer miser sur une cible atteignable en 2024 pour possiblement l’augmenter les années suivantes.

À lire aussi : Cibles en immigration : la francophonie est déçue

Par ailleurs, le ministre a octroyé mercredi un financement de près de 85 000 dollars à l’Université de l’Ontario français (UOF) pour appuyer la mise en place de l’Observatoire en immigration francophone au Canada. L’observatoire va notamment de produire de nouvelles données sur l’immigration francophone.

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Division persistante sur la taxe carbone et demande de fonds d’urgence pour les médias

  • Pas d’exemption sur la taxe carbone

Le Parlement a rejeté lundi une motion conservatrice réclamant l’élargissement de l’exemption de la taxe carbone sur le chauffage au mazout à tous les types de chauffage résidentiel.

La proposition néodémocrate de suspendre la taxe sur le mazout a été défaite en Chambre.

Photo : Wayne Polk -Flickr

Seul le Nouveau Parti démocratique (NPD) a appuyé la motion. «C’est un vote contre la proposition des libéraux qui divise, a indiqué le chef du NPD, Jagmeet Singh en conférence de presse lundi. On n’appuie pas l’approche des conservateurs qui n’ont pas de plan pour faire face à la crise climatique.»

Les conservateurs et les néodémocrates avancent que la suspension de la taxe sur le mazout offre un avantage aux provinces de l’Atlantique (où le mazout est une source de chauffage importante), créant ainsi une division.

La contreproposition du NPD d’éliminer la taxe de vente sur les produits et services sur toutes les formes de chauffage domestique a été défaite mercredi à la Chambre des communes.

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  • Le Bloc québécois réclame 50 millions pour les médias

«On demande que le gouvernement prenne des mesures immédiates et des mesures d’urgence pour nos médias d’information. La proposition du Bloc est un montant de 50 millions [comme] fonds d’urgence», a déclaré mardi Martin Champoux, porte-parole bloquiste en matière de Patrimoine.

Le bloquiste Martin Champoux réclame 50 millions de dollars en fonds d’urgence pour les médias. 

Photo : Marianne Dépelteau – Francopresse

Alors que la crise des médias persiste au pays, le gouvernement est toujours en négociation avec Google dans l’application de la Loi sur les nouvelles en ligne (C-18) qui vise à forcer ces géants numériques à indemniser les médias pour partager leurs contenus.

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Selon Martin Champoux, le montant demandé équivaut à trois mois des revenus dont auraient bénéficié les médias si C-18 était adopté. La loi doit entrer en vigueur dans son intégralité le 19 décembre prochain.

Le Bloc Québécois demande aussi au gouvernement de convoquer sans délai des états généraux sur l’avenir des médias.

La ministre du Patrimoine canadien, Pascale St-Onge, n’a pas fermé la porte à l’idée. «On regarde ce qu’on peut faire pour le moment», a-t-elle indiqué en mêlée de presse mardi.

Le gouvernement égyptien autorise les Canadiens à rester dans le pays pour une durée maximale de 72 heures.

Photo : Affaires mondiales Canada

Évacuation des Canadiens de Gaza et des mesures de sécurité au Canada

  • Des Canadiens ont quitté Gaza 

En date de jeudi, 107 Canadiens avaient quitté Gaza mardi pour se rendre vers le poste frontalier de Rafah, en Égypte, selon Affaires mondiales Canada (AMC).

«Ils ont été rencontrés du côté égyptien de la frontière par des diplomates canadiens. Ils vont être éventuellement acheminés au Canada en toute sécurité», a expliqué la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, dans une publication vidéo sur X, mardi.

Israël a aussi consenti à faire des pauses quotidiennes de bombardement de quatre heures dans certaines zones de la bande de Gaza, selon une annonce des États-Unis survenue jeudi.

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  • Un calme appelé et financé

Le gouvernement fédéral ajoute 5 millions de dollars pour la sécurité des communautés vulnérables aux crimes haineux. 

«De récents évènements internationaux ont conduit des communautés du Canada à craindre, à juste titre, pour leur sécurité», a indiqué le ministre de la Sécurité publique, Dominic LeBlanc, lundi.

Le financement servira à protéger et renforcer la sécurité de centres communautaires, de lieux de culte et d’autres institutions.

Mercredi en mêlée de presse, Justin Trudeau a lancé un appel au calme face à la hausse de tensions liées au conflit Hamas-Israël qui ont lieu en sol canadien. «On voit une hausse d’antisémitisme qui est terrifiante», a-t-il constaté, en citant notamment des commerces juifs menacés de violence.

«Ce n’est pas qui nous sommes comme Canadiens», a-t-il poursuivi. «La montée d’islamophobie que l’on voit dans le pays et dans le monde est aussi inacceptable.»

Type: Actualités

Actualités: Contenu fondé sur des faits, soit observés et vérifiés de première main par le ou la journaliste, soit rapportés et vérifiés par des sources bien informées.

Marianne Dépelteau

Journaliste

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