- Mobilisation québécoise pour l’accès à l’avortement devant le Parlement
La décision de la Cour suprême des États-Unis, le 24 juin dernier, de renverser l’arrêt historique Roe c. Wade (1973) décriminalisant l’avortement aux États-Unis, a eu des échos au Canada.
Une cinquantaine de personnes se sont réunies devant le Parlement lundi pour protester contre cette décision et rappeler que la population canadienne doit rester vigilante, car l’accès à l’avortement demeure limité dans certaines provinces canadiennes.
Isabelle Cousineau, chargée de projets et des communications chez Agir Outaouais, l’un des organismes présents à la mobilisation, a expliqué craindre «la montée des mouvements antiavortements au Canada, du fait de l’influence de la politique américaine qui les encourage à piétiner les droits des femmes comme ils le font».
Ça fait déjà plusieurs années qu’on observe une montée de ces mouvements au Canada. On les voit de plus en plus se mobiliser près des cliniques d’avortement, être vocaux et ne pas se gêner pour faire sentir les femmes mal d’avoir accès à des services qui sont légitimes… Ils travaillent beaucoup sur la honte. C’est ça qu’on cherche à dénoncer.
«Même si on sent l’accès à l’avortement plus sécuritaire au Canada, il n’est pas universel, alors que le droit canadien le stipule», estime encore Isabelle Cousineau. Dans les régions plus rurales, l’accès est largement limité en matière de gratuité et d’accessibilité.
L’accès inégal selon les provinces est l’autre source de difficulté au Canada, rapporte-t-elle. La décision américaine pourrait renforcer les projets de loi provinciaux qui compromettraient l’accès légal et sécuritaire à l’avortement des Canadiennes.
«Ces reculs se font de façon très sournoise. C’est pour cela qu’il faut être mobilisées pour les femmes, surtout celles qui sont à la croisée des oppressions. On veut être sures que leur santé et leur sécurité sont garanties», précise Isabelle Cousineau.
Le 3 mai, la députée bloquiste Christine Normandin avait tenté de faire adopter en Chambre une motion concernant le libre choix des femmes en matière d’avortement, mais celle-ci a été défaite, principalement par des députés conservateurs.
Une dizaine de jours plus tard, une manifestation antichoix a réuni près de 2000 personnes à Ottawa.
- Une manifestation à venir pour la fête du Canada
Les forces de police d’Ottawa et de Gatineau se préparent depuis plusieurs jours à la mise en place de mesures de sécurité pour la fête du Canada, le 1er juillet.
Une manière d’éviter une situation semblable à celle de février 2022, où un convoi de camionneurs s’était installé durant trois semaines devant le Parlement du Canada et dans le centre-ville d’Ottawa pour dénoncer les mandats vaccinaux.
À lire aussi : Trois semaines de blocage à Ottawa en images
«Ce ne sera pas aussi gros qu’en février. Mais d’après certaines informations, des gens arrivent tout de même de Colombie-Britannique et prévoient de marcher sur Ottawa pour se rendre au Monument commémoratif de guerre. Qui sait ce qu’il va se passer?» interroge Fareed Khan, créateur du groupe Canadiens unis contre la haine, en entrevue avec Francopresse.
En mai dernier, des motards ont occupé la Capitale nationale durant une fin de semaine, avec les mêmes revendications que les camionneurs. L’organisation avait été transparente et tout s’était déroulé sans heurts.
Le collectif Canadiens unis contre la haine se définit comme «un collectif de Canadiens destiné à informer et à mettre en relation des personnes engagées dans la lutte contre la haine, le discours de haine, le sectarisme, le racisme et la xénophobie au Canada, et le ciblage et l’altération de diverses communautés minoritaires canadiennes par des fanatiques, des racistes, des suprémacistes blancs, les nationalistes blancs et d’autres qui croient que les communautés minoritaires de toutes sortes n’ont pas leur place dans la société canadienne».
- Les engagements du Canada lors du G7

Justin Trudeau au Sommet du G7.
Mardi, le premier ministre Justin Trudeau a conclu sa participation au Sommet du G7 à Elmau, en Allemagne. Il a annoncé 151,7 millions $ de soutien supplémentaire à l’Ukraine, notamment dans l’aide humanitaire et au développement.
Un prêt canadien de 200 millions $ sera aussi versé à l’Ukraine par l’intermédiaire du Fonds monétaire international (FMI) pour l’aider à répondre à ses besoins en liquidité.
Des sanctions ciblées ont été prises par les dirigeants du G7 contre 34 autres partisans de la guerre de Poutine et 48 entités liées aux secteurs de la défense de la Russie et du Bélarus.
Sur la question climatique, les pays du G7 travailleront à créer un «club climatique ouvert et coopératif» pour accélérer la mise en œuvre de l’Accord de Paris. Ils se sont également engagés à réduire l’écart mondial en matière d’investissement dans les infrastructures durables et à mobiliser des investissements privés.
- Le Canada participe au renforcement de la sécurité transatlantique
Lors du Sommet de l’OTAN qui s’est tenu du 28 au 30 juin, Justin Trudeau a annoncé que le Canada allait renforcer son déploiement militaire en Lettonie en élargissant la mission de la présence avancée renforcée (PAR) de l’OTAN dans ce pays.
Du matériel pour drones et 39 véhicules blindés d’appui tactique seront fournis à l’Ukraine. Ce sera la dernière contribution du Canada à l’Ukraine dans le cadre du soutien militaire de 500 millions de dollars annoncé dans le budget 2022.
De plus, le Canada renforcera sa présence diplomatique à travers une nouvelle ambassade en Arménie. Les bureaux actuels du Canada en Estonie, en Lituanie et en Slovaquie seront également convertis en ambassades.
En outre, le premier ministre Trudeau a annoncé que le Centre d’excellence de l’OTAN pour le changement climatique et la sécurité (CEOCS) sera situé à Montréal.
- Mieux-être des Gwich’in

Le ministre Marc Miller et le chef du Gwich’in Tribal Council, Ken Kyikavichik.
Marc Miller, ministre des Relations Couronne-Autochtones, et Ken Kyikavichik, grand chef du Gwich’in Tribal Council (GTC), ont annoncé un financement de 2,3 millions $ qui permettra la rénovation d’un «camp de mieux-être des Gwich’in». Il s’agit d’un «camp de ressourcement axé sur la culture situé dans les Territoires du Nord-Ouest», précise le communiqué de presse.
Le financement a pour but d’aider le GTC à offrir un espace entièrement accessible qui accorde la priorité aux besoins des femmes, des filles et des personnes 2ELGBTQQIA+.
De nouvelles installations extérieures appuieront l’exécution de programmes axés sur le territoire et la revitalisation des espaces cérémoniels.
- Le Parti vert du Canada se cherche un ou une candidate à la chefferie
Mardi, le Parti vert du Canada a annoncé être à la recherche d’un ou d’une nouvelle cheffe.
Le processus de sélection se déroulera en deux étapes. La première a pour but de réduire à quatre le nombre de candidats à la chefferie. Lors de la deuxième étape, les membres du parti voteront une deuxième fois par vote préférentiel, ce qui déterminera le gagnant de la course à la chefferie.
Voici les dates importantes diffusées par le Parti vert mardi :
- les intéressés doivent déposer leur candidature avant la date limite du 5 aout 2022 ;
- le premier tour de scrutin aura lieu entre le 7 et le 15 octobre ;
- le deuxième tour de scrutin aura lieu entre le 12 et le 19 novembre.
Les résultats seront annoncés à 20 heures, heure de l’Est, le 19 novembre.
La semaine dernière, deux nouveaux chefs adjoints étaient annoncés au sein du parti : Angela Davidson, défenseuse des terres autochtones à Fairy Creek en Colombie-Britannique, et Luc Joli-Cœur, un investisseur privé et administrateur de sociétés originaire de Montréal.