Le choix de lancer le site COVID-19 : démasque les fausses nouvelles! le 20 janvier, jour de l’inauguration du nouveau président américain Joe Biden, n’est pas anodin.
«On s’est rendu compte que les nouvelles concernant les élections et l’ex-président Trump allaient dans tous les sens, sur les réseaux sociaux en particulier, raconte Marcia Enman, directrice de La Voix acadienne. Puis [l’idée] que les gens se font des vaccins contre la COVID-19 s’est ajoutée à notre réflexion. Beaucoup de gens confondent les faits. Nous avons donc décidé de sortir cet outil.»
Marcia Enman a embauché deux journalistes, Laurent Rigaux et Marine Ernoult, pour l’élaboration du site Web, après avoir repéré dès l’été dernier le Programme de contributions en matière de citoyenneté numérique soutenu par Patrimoine Canada.
«Le programme avait une condition : nous devions parler de la COVID-19, précise la directrice du journal. Nous avons voulu aller plus loin en abordant les fausses nouvelles sous cet angle.»
Un outil «d’éducation ludique»
Le site présente, entre autres, un jeu en niveaux qui propose des scénarios pour mieux reconnaitre les fausses nouvelles. Deux niveaux sont disponibles pour l’instant et le jeu sera enrichi d’un scénario supplémentaire chaque semaine jusqu’au 10 février.
Une fois la partie commencée, un robot teste les connaissances des joueurs en posant des questions dans une interface qui ressemble à une messagerie texte. Le but est simple : répondre aux questions, mener une enquête selon les miniénigmes posées par le robot et apprendre que la réponse ne s’impose pas toujours d’elle-même!
Les créateurs du site ont utilisé des exemples réels d’images détournées, de fausses publications sur les réseaux sociaux ou d’articles caricaturaux pour déclencher le questionnement chez le joueur, qui reçoit par le fait même une forme d’entrainement pour identifier les fausses nouvelles.
Marcia Enman espère exporter cet outil «d’éducation ludique» le plus possible, en commençant par infiltrer les écoles. Les agents de communication des écoles francophones de l’Île-du-Prince-Édouard ont déjà reçu l’information dans le journal hebdomadaire de la semaine dernière.
L’autre objectif est d’attirer l’attention sur le sujet au-delà des frontières de l’Ile : «Nous avons déjà eu quelques entrevues ici et à Terre-Neuve-et-Labrador, ajoute la directrice. Si l’outil peut servir en dehors de notre province, c’est encore mieux!»
La Voix acadienne a aussi préparé plusieurs articles sur le sujet, qui seront également publiés chaque semaine jusqu’à la mi-février.