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le Vendredi 16 août 2019 13:44 Francophonie

Le Congrès mondial acadien a bousculé la vie de Zachary Richard

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Selon Zachary Richard, l’actualité quotidienne francophone en Louisiane est toujours aussi menacée, mais avec la nouvelle génération de jeunes francophones, la présence française sur la place publique n’est plus occultée comme ce l’était avant.  — Archives, avec l’autorisation du journal Acadie Nouvelle
Selon Zachary Richard, l’actualité quotidienne francophone en Louisiane est toujours aussi menacée, mais avec la nouvelle génération de jeunes francophones, la présence française sur la place publique n’est plus occultée comme ce l’était avant.
Archives, avec l’autorisation du journal Acadie Nouvelle
Il y a 25 ans, au Congrès mondial acadien, Zachary Richard lançait un appel au secours de la part des Acadiens de la Louisiane. «On a tombé de la falaise, mais on n’a pas encore touché la terre», avait-il déclaré devant la foule rassemblée au spectacle du 15 aout, à Shédiac. Ce premier congrès a rallumé la flamme du célèbre chanteur louisianais pour la chanson francophone et la cause acadienne. Deux ans plus tard, il lançait l’un des albums les plus marquants de sa carrière, Cap Enragé, un premier disque de langue française en 15 ans.
Le Congrès mondial acadien a bousculé la vie de Zachary Richard
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Zachary Richard qui avait 44 ans au premier Congrès mondial acadien a plein de souvenirs assez surprenants de ce premier rassemblement. Il se souvient, entre autres, de Roch Voisine qui parlait sur un cellulaire «grand comme un carré de jambon» ou encore du poète Gérald Leblanc qui s’est éclipsé parce qu’il ne voulait rien savoir du CMA.

Des amitiés avec des artistes se sont renforcées, note-t-il. Il découvrait aussi Marie-Jo Thério, une artiste qui l’a frappé «entre l’œil et la corde» comme on dit en Louisiane et la resplendissante Édith Butler dans son rôle de grande dame de l’Acadie. À son avis, le premier CMA constitue un évènement marquant de l’histoire acadienne moderne.

«On peut parler d’avant le premier congrès et d’après le congrès. À partir de 1994, il y a eu une énorme différence à mon avis dans la mentalité identitaire, cette espèce de confiance et même une forme de ténacité qui s’est installée dans la mentalité acadienne. C’était fort différent qu’en 1975 par exemple, quand on fêtait à Moncton et qu’on s’est fait arrêter par la police.»

Dans l’expérience acadienne, il y a cette espèce de volonté de se retrouver parce qu’on était tous épaillés de tous les sens.

— Zachary Richard, auteur-compositeur louisianais

Un moment charnière

Le Congrès a bouleversé le parcours musical de Zachary Richard qui, à partir des années 1980, avait pris une tournure américaine et anglophone. Après sa période québécoise de 1975 à 1981, il a déménagé de nouveau en Louisiane. Il passait alors beaucoup plus de temps à Los Angeles qu’à Montréal.

«Quand je suis venu au Congrès mondial en 1994, je n’avais pas mis les pieds au Canada depuis huit ans. Ma carrière était anglo-américaine. Le congrès a bouleversé tout ça et c’était suite au congrès dans mon voyage de retour que j’ai composé Jean Batailleur dans l’Auberge des Gouverneurs à Montréal… Deux ans après le congrès, Action cadienne a été fondée.»

Lire l’article dans son intégralité sur le site du journal Acadie Nouvelle

Archives, avec l’autorisation du journal Acadie Nouvelle