le Samedi 12 octobre 2024
le Dimanche 29 septembre 2024 13:00 Éducation

Terre-Neuve-et-Labrador : MUN répond à la pénurie d’enseignants de français

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Morgan Oliver présente son DELF, diplôme requis pour s’inscrire dans le nouveau programme d’Éducation francophone. — Photo : Courtoisie
Morgan Oliver présente son DELF, diplôme requis pour s’inscrire dans le nouveau programme d’Éducation francophone.
Photo : Courtoisie
IJL – Réseau.Presse – Le Gaboteur – En réponse à la demande croissante d’enseignants de français dans la province, ce semestre la faculté d'Éducation de l’Université Memorial lance sa toute première cohorte de l'enseignement français.
Terre-Neuve-et-Labrador : MUN répond à la pénurie d’enseignants de français
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L’éducation en langue française connaît une popularité croissante, avec une quarantaine de plus d’élèves inscrits au Conseil scolaire francophone provincial par exemple. Terre-Neuve-et-Labrador continue pourtant de faire face à une pénurie d’enseignants qualifiés en français, particulièrement dans les régions rurales. Au début du mois de septembre, le syndicat des enseignants de la province, le Newfoundland and Labrador Teachers’ Association, a annoncé une pénurie d’enseignants un peu partout dans toute la province, notamment au Labrador, où 30 postes étaient encore à pourvoir. Avec plus de 10 000 élèves inscrits dans des programmes en français, le besoin de formateurs qualifiés n’a jamais été aussi pressant.

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Cependant, la faculté d’Éducation de MUN n’accueillait que 40 étudiants chaque année dans les filières française et anglaise. Pour répondre à cette demande croissante venant de l’extérieur et de l’intérieur de l’Université, on offre, dès ce semestre, un programme d’éducation francophone. Cette nouvelle cohorte en éducation française offre 20 places de plus dédiées aux étudiants qui souhaitent enseigner le français au niveau primaire et élémentaire, laissant les 40 autres places à la pédagogie en anglais.

Une pédagogie plus accessible

Morgan Oliver est une étudiante en dernière année du programme de baccalauréat en français à l’Université Memorial qui a complété son Diplôme d’études en langue française (DELF), l’examen de compétence linguistique qu’il faut pour suivre le programme. Elle prévoit de postuler au nouveau programme l’automne prochain. «Je suis vraiment contente que ce programme commence à MUN et je pense que maintenant les étudiants ont plus de chance d’être acceptés dans le programme d’éducation», dit-elle.

Jacqueline Rideout, coordonnatrice des programmes de français à la faculté d’Éducation, précise ce qu’attendent les étudiants comme Morgan Oliver: 80% des cours du programme sont offerts en français et le programme comprend également deux périodes d’observation, dont un stage prolongé dans un milieu francophone et une expérience culturelle à Québec pour renforcer leurs compétences linguistiques et leurs approches pédagogiques.

Je pense que le français est une des langues les plus utiles dans le monde.

— Morgan Oliver

Elle cite l’employabilité et l’ouverture du monde qu’elle aimerait partager avec ses futures élèves. «C’est important que les enfants apprennent au moins une langue qui n’est pas leur langue maternelle, et pourquoi pas le français? J’aime aussi la culture française et je veux partager cette passion avec les autres.»

Le soutien financier au nouveau programme d’Éducation en français est fourni dans le cadre de l’Entente Canada-Terre-Neuve-et-Labrador pour l’éducation dans la langue de la minorité et l’enseignement des langues officielles en milieu minoritaire, financé par le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador et le gouvernement du Canada. Morgan Oliver est, quant à elle, optimiste quant à l’investissement: «Seul l’avenir nous dira si ce programme est la solution, mais à mon avis, oui ça va être un grand aide dans les régions rurales.»