Outre Horizon TNL, cette coalition, on la doit également au Réseau de développement économique et d’employabilité (RDÉE) du Nouveau-Brunswick, le RDÉE de l’Île-du-Prince-Édouard, le Conseil de développement économique de la Nouvelle-Écosse (CDÉNÉ) et finalement à la Chambre d’agriculture, de commerce, d’industrie, de métiers et de l’artisanat (CACIMA) de Saint-Pierre-et-Miquelon.
À elle seule, «la CACIMA représente les 550 entreprises immatriculées sur l’archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon», selon les chiffres obtenus par Marion Ughetto, conseillère aux entreprises et à l’international au sein de cette chambre de commerce.
La CAFFÉ vise trois objectifs: partager les savoir-faire entre les diverses organisations précitées, développer les expertises et les compétences de chacun et augmenter les échanges économiques «entre les communautés francophones des provinces atlantiques canadiennes et d’autres régions francophones, comme la Collectivité Territoriale de Saint-Pierre-et-Miquelon», selon Régis Guyot, directeur général d’Horizon TNL.
Des visées qui s’alignent directement sur celles de l’organisme francophone. L’ancien Réseau de développement économique et d’employabilité (RDÉE) de Terre-Neuve-et-Labrador a, en effet, pour mandat la progression économique des francophones de la province en utilisant le français comme levier pour le développement économique.
Il offre son soutien, non seulement aux nouveaux arrivants et aux chercheurs d’emploi, mais aussi aux employeurs et aux créateurs d’entreprises.
En ce sens, la CAFFÉ n’est pas là pour amener les projets, mais plutôt «pour guider les entreprises de chaque côté à bien utiliser les outils de la coopération économique» comme l’expliquait en entrevue à la télé saint-pierraise le consultant Dave Ruel lors du lancement de la CAFFÉ.
Concrètement, Régis Guyot donne l’exemple d’un restaurateur de Saint-Pierre-et-Miquelon «qui nous a demandé notre aide pour lui trouver de l’agneau de Terre-Neuve-et-Labrador. Il ne souhaite plus importer les agneaux de Nouvelle-Zélande et se tourne maintenant vers les provinces atlantiques; c’est un projet que nous suivons attentivement à l’heure actuelle.»
Un organisme subventionné
Selon Marie-Ève Michon, la directrice de RDÉE Nouveau-Brunswick, «le projet CAFFÉ est subventionné «par les fonds de la Commission mixte Saint-Pierre-et-Miquelon. Ce fonds est une collaboration entre l’Agence de promotion économique du Canada atlantique (APECA) et le gouvernement de Saint-Pierre-et-Miquelon (sous la gestion de la Société Nationale de l’Acadie).»
Les entreprises peuvent contacter directement Horizon TNL ou les RDÉE des provinces maritimes, voire la CACIMA à Saint-Pierre-et-Miquelon pour obtenir un coup de pouce.
Autre exemple concret: une brûlerie de Shippagan au Nouveau-Brunswick «produit maintenant du café pour un opérateur touristique de Saint-Pierre-et-Miquelon», souligne madame Michon.
L’aquaculture, l’agriculture, le tourisme sont notamment des secteurs ciblés par cette coalition qui ne demande pas mieux que d’être plus utilisée par les entrepreneurs. Un nouveau financement à l’horizon pour mieux faire connaître la CAFFÉ serait-il le bienvenu?