Le documentaire Pandemic — At the end of the world [Pandémie — À la fin du monde] jette un regard sur les épidémies passées qui ont affecté le peuple inuvialuit et les leçons à en tirer dans le contexte de la pandémie de Covid-19.
Disponible gratuitement sur le site Web de l’Office national du film, ce documentaire est coproduit par le réalisateur basé à Whitehorse Allan Code.
D’une durée de 13 minutes, il retrace l’histoire du peuple inuvialuit qui a été victime, à plusieurs reprises, d’épidémies comme la variole, apportée par l’équipage de John Franklin au XIXe siècle, ainsi que l’épidémie de grippe arrivée en 1920 dans le delta du fleuve Mackenzie. L’histoire des Inuvialuits est donc marquée par des épisodes d’épidémie qui ont touché leur vécu et les récits transmis de génération en génération.
En 2015, Allan Code et son équipe étaient dans le delta du Mackenzie afin de filmer la faune pour une série de reportages intitulée Arctic Secrets [Secrets de l’Arctique]. Pendant le tournage, l’historien originaire de Tuktoyaktuk Randal Pokiak emmène l’équipe sur le site d’une localité abandonnée après l’épidémie de grippe de 1918. appelée Kitigaaruk.
M. Pokiak évoque alors, face à la caméra, le récit édifiant des effets de l’épidémie sur le village et comment la population s’est protégée des ravages de la maladie.
Nous avons tourné en 2015 sans savoir qu’il y aurait une nouvelle fois une pandémie qui menacerait les gens dans le Nord et partout dans le monde.
«Et nous avons réalisé que l’histoire des pandémies était très importante et qu’il y avait quelque chose à faire en termes d’éloignement social, d’isolation et de quarantaine que les Inuivialuits ont mis en place depuis la nuit des temps», ajoute M. Code.
Lorsque la COVID-19 est arrivée au Canada, le réalisateur a cherché un moyen d’utiliser les images tournées en 2015. C’est par l’intermédiaire de la Société de communications inuvialuite, basée à Inuvik, que le projet de documentaire a pris forme.
«La COVID-19 nous a encouragés à chercher des partenariats avec des personnes sur le terrain et nous avons reçu de l’aide de la Société de communications inuvialuite, qui a dirigé et filmé une entrevue de M. Pokiak au sujet de la nouvelle pandémie au printemps dernier», explique le réalisateur.
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