Le CANA est une initiative combinée du Réseau de développement économique et d’employabilité (RDÉE Î.-P.-É.) et de la Coopérative d’intégration francophone (CIF), dans le but de faciliter l’accès aux services d’établissement et de développement de l’employabilité.
« Le RDÉE est très content d’avoir pu conclure un si beau partenariat avec la CIF pour la création du CANA – un guichet unique qui appuiera les immigrants dans toutes leurs démarches pour s’installer comme résidents, travaillants et contribuables dans notre province », a indiqué Martin Marcoux, président du RDÉE Île-du-Prince-Édouard, à l’occasion du lancement.
Le président de la CIF, Gilles Benoit, a lui aussi salué l’excellence du partenariat. « Nous espérons que nos clients apprécieront les espaces accueillants et pratiques pour leur processus d’établissement dans la province », a souligné Gilles Benoit, président de la CIF.
Les services maintenant offerts par le CANA ne sont pas nouveaux en soi.
« Ce sont des services qui étaient déjà offerts par la CIF et par le RDÉE Î.-P.-É. La grande différence, avec le CANA, c’est que nos clients n’auront plus besoin de se souvenir de qui fait quoi. Le seul petit mot qu’ils ont à retenir, c’est CANA. C’est la porte d’entrée vers les services », explique Élise Boudreau, qui est coordonnatrice des services d’établissement pour la CIF.
Élise Boudreau et sa collègue Chérine Stevula, coordonnatrice du projet LIEN pour RDÉE Î.-P.-É., continuent de travailler pour leurs employeurs respectifs, de même que Yoan Rousseau, également employé de la CIF. À l’intérieur de CANA, cependant, ils forment une équipe multidisciplinaire qui aide le client à cheminer par un accompagnement personnel et des ressources.
Le Centre d’aide aux nouveaux arrivants est donc avant tout un modèle administratif, mais c’est aussi un lieu physique, doté de trois postes d’ordinateurs, des téléphones et d’une imprimante. Le local physique a été aménagé récemment, lorsque les bureaux des locataires du Carrefour de l’Isle-Saint-Jean ont été remodelés pour mieux répondre aux besoins des employés et des clients.
« Nous ne sommes pas là pour tout faire pour les clients. Nous les orientons, nous mettons à leur disposition des ressources sur papiers, des outils, un accès à Internet pour faire des recherches, un téléphone, et ils font leurs propres démarches », explique Chérine Stevula.
Au CANA, les services offerts dépendront des besoins des clients. Mais en général, les services d’appui à l’établissement incluent de l’aide pour trouver un logement, pour inscrire des enfants à l’école, pour s’inscrire dans des cours de langue, si c’est nécessaire, pour obtenir une carte santé, et une foule d’autres petites choses.
« Ces services sont concentrés dans les deux premières semaines. Après cela on passe à d’autres préoccupations, toujours dans le but de faciliter l’intégration de la personne. En général, c’est après cette période initiale que le nouvel arrivant peut se consacrer à la recherche d’un emploi, s’il n’en a pas encore », explique Élise Boudreau.
Dans une transition naturelle et fluide, c’est alors Chérine qui prend le relai, pour orienter le client dans sa recherche d’emploi. « J’offre aussi un service de conseillère en développement de carrière. En parlant avec la personne, je vois ses forces et ses intérêts, et je l’aide à se fixer des objectifs. Je peux alors lui suggérer un parcours, étape par étape, vers l’atteinte de ses objectifs professionnels. »
Yoan Rousseau a lui aussi son rôle à jouer dans le CANA à titre de coordonnateur au recrutement et à l’accueil des immigrants francophones temporaires.
Pour avoir accès aux services de CANA, il faut s’inscrire. « Il y a des gens qui vont nous découvrir un peu par hasard, en participant à une activité au Carrefour, ou autre. Il y en a qui vont voir une publicité et qui vont aller tout de suite en ligne pour trouver notre site Web. D’une manière ou d’une autre, ils ont besoin de s’inscrire et de remplir le court questionnaire. C’est important pour nos dossiers, et ça nous permet de mieux orienter nos services », précisent les deux agentes.
Pour le gouvernement provincial, la croissance démographique est un enjeu de taille, et toutes les initiatives pour faciliter l’installation de nouveaux arrivants à l’Île sont bien accueillies et s’intègrent dans le Plan d’action sur la croissance démographique du gouvernement de l’Île-du-Prince-Édouard. Selon Sonny Gallant, ministre de la Main-d’œuvre et des Études supérieures, a rappelé que « l’immigration francophone est essentielle au succès de ce plan donc il est important de travailler ensemble pour appuyer la croissance de la communauté acadienne et francophone de l’Île », a-t-il affirmé lors de l’ouverture du CANA, qui coïncidait avec le début des activités de la Semaine nationale d’immigration francophone à l’Î.-P.-É.