le Samedi 19 avril 2025
le Vendredi 1 mars 2024 15:00 Politique

La Chambre accepte de garantir le financement des garderies francophones

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La Chambre adopte le projet de loi C-35 tel qu’amendé par le Sénat.  — Photo : Pixabay
La Chambre adopte le projet de loi C-35 tel qu’amendé par le Sénat.
Photo : Pixabay
FRANCOPRESSE – C’est une victoire pour la francophonie canadienne : l’amendement au projet de loi C-35, qui garantit le financement à long terme des services de garde en français en situation minoritaire, a été adopté par la Chambre des communes, le 29 février.
La Chambre accepte de garantir le financement des garderies francophones
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La ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social, Jenna Sudds a proposé l’amendement qui garantit le financement des garderies francophones en contexte minoritaire. 

Photo : Chantallya Louis Francopresse

En décembre 2023, le Sénat avait ajouté une motion pour inclure les mots «communautés de langue officielle en situation minoritaire» à l’article 8 du projet de loi sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants au Canada.

À cet effet, l’amendement garantit le financement des garderies de langues officielles en contexte minoritaire.

Après plus de 2 mois d’attente, cette motion a été acceptée à l’unanimité à la Chambre des communes.

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Une nouvelle attendue avec impatience

Les communautés francophones à travers le pays attendaient avec impatience cette nouvelle.

La présidente de la FCFA, Liane Roy, attend impatiemment la sanction royale sur le projet de loi C-35. 

Photo : Chantallya Louis – Francopresse

«La nouvelle loi fédérale sur les services de garde, qui recevra maintenant la sanction royale, confirme officiellement l’engagement du gouvernement du Canada à financer ces garderies de langue française», se réjouissent la Commission nationale des parents francophones (CNPF) et la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada dans un communiqué.

«Trop souvent, le financement des garderies de langue française échappe au radar des provinces et des territoires», ajoutent-ils.

Selon la CNPF et la FCFA, l’adoption de ce projet de loi permettra à des milliers d’enfants de fréquenter les services de garde francophones, ce qui leur garantira par la suite une scolarité en français.

Acceptée par le Sénat, mais pas sans difficultés

Cette motion à l’article 8 du projet de loi sur l’apprentissage et les services de garde avait tout d’abord été rejetée par le Comité sénatorial permanent des affaires sociales, des sciences et de la technologie le 9 novembre dernier.

Le directeur général de la Commission nationale des parents francophones, Jean-Luc Racine, se réjouit du vote en faveur de l’amendement au projet de loi C-35. 

Photo : Chantallya Louis – Francopresse

Pour plusieurs des sénateurs siégeant à ce comité, l’amendement proposé par le sénateur René Cormier du Nouveau-Brunswick, n’était pas un ajout nécessaire.

À lire aussi : Garde d’enfant : les demandes des minorités linguistiques écartées

La sénatrice Rosemary Moodie avait quant à elle soutenu que le projet de loi contenait déjà des dispositions qui protègent les communautés de langue officielle en situation minoritaire (CLOSM) dans l’article 7 portant sur les principes directeurs.

Un avis qu’avait réfuté François Larocque, avocat et professeur de droit à l’Université d’Ottawa. Ce dernier avait recommandé cet ajout en octobre, jugeant que l’article 7 ne garantissait pas une protection totale des minorités linguistiques devant les tribunaux.

Contre toute attente, l’amendement avait été adopté au début du mois de décembre, en troisième lecture auprès du Sénat, avec 58 en faveur contre 20 et 3 abstentions.

Le projet de loi C-35 sera renvoyé au Sénat en attendant la sanction royale.

Type: Actualités

Actualités: Contenu fondé sur des faits, soit observés et vérifiés de première main par le ou la journaliste, soit rapportés et vérifiés par des sources bien informées.

Ottawa

Chantallya Louis

Correspondante parlementaire

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