Google contribuera aux médias et Ottawa
- 100 millions de dollars aux médias
Après des semaines de négociations, la ministre du Patrimoine canadien, Pascale St-Onge, a confirmé mercredi avoir trouvé un terrain d’entente avec Google sur le cadre règlementaire de la Loi sur les nouvelles en ligne, qui doit entrer en vigueur le 19 décembre prochain.
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Pierre Poilievre a réitéré son soutien envers l’Ukraine et défend que son opposition au projet de loi C-57 est liée à la taxe carbone.
La multinationale versera 100 millions de dollars annuellement aux médias canadiens. Ce montant, qui sera indexé à l’inflation, demeure en dessous des 172 millions de dollars réclamés par Ottawa dans le cadre règlementaire en septembre dernier.
Le gouvernement espérait surtout que Google n’emboite pas le pas à Meta, qui a bloqué l’accès aux nouvelles au Canada sur ses plateformes en aout.
La nouvelle loi, anciennement projet de loi C-18, vise à obliger les géants du numérique à indemniser les médias pour le partage de leurs contenus, dans un contexte où plusieurs d’entre eux peinent à garder la tête hors de l’eau.
«La santé du secteur canadien des nouvelles n’a jamais été aussi menacée qu’en ces temps de suppressions de postes et de fermetures des salles de rédaction», a reconnu la ministre St-Onge dans une déclaration.
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L’appui des conservateurs à l’Ukraine remis en question
Le Parti conservateur a voté contre le projet de loi C-57, qui porte sur la mise en œuvre de l’Accord de libre-échange Canada-Ukraine, lors de sa deuxième lecture à la Chambre des communes, le 21 novembre dernier.
Le chef du Parti conservateur du Canada (PCC), Pierre Poilievre, a défendu cette décision mardi, en expliquant être inquiet face au libellé de l’accord, qui fait référence à la promotion de la tarification du carbone, une mesure qui selon lui serait nuisible à l’économie ukrainienne.
«Nous sommes le seul parti à avoir soutenu l’Ukraine au lieu d’essayer d’imposer une taxe sur le carbone», s’est-il défendu en Chambre.
Selon le premier ministre, la taxe carbone n’est qu’une excuse qui cache d’autres motifs. Justin Trudeau a accusé les conservateurs de tourner le dos à l’Ukraine et a évoqué un lien avec la «montée d’une façon de penser de la droite américaine, de style MAGA [Make America Great Again]», lors d’une conférence de presse à Saint-Jean à Terre-Neuve-et-Labrador, le 24 novembre dernier.
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Des ministères fédéraux se servent de logiciels espions
Une enquête de Radio-Canada dévoile l’utilisation de logiciels espions par certains ministères fédéraux. Au moins treize ministères et agences fédérales seraient concernés, selon des documents internes obtenus en vertu de la Loi sur l’accès à l’information.

Le premier ministre accuse les conservateurs de tourner le dos à l’Ukraine.
Aucune de ces institutions n’a respecté la directive fédérale qui oblige l’évaluation des risques pour la vie privée dans le cadre d’utilisation de matériel potentiellement intrusif.
Ces logiciels permettent, entre autres, d’avoir accès à des données cryptées et protégées par des mots de passe, à des contenus supprimés et à des activités sur les réseaux sociaux, le tout sur des téléphones mobiles, des ordinateurs ou des tablettes.
Achat d’avions américains et manque d’effectifs dans la Marine
- Le fédéral choisit Boeing
Le gouvernement canadien a annoncé jeudi une entente avec le gouvernement américain pour l’acquisition d’un maximum de 16 appareils d’aviation pour l’Aviation royale canadienne (ARC).
Une entente réalisée sans appel d’offres, potentiellement au détriment de l’entreprise québécoise Bombardier. Comme rapporté par plusieurs médias cette semaine, la multinationale québécoise Bombardier affirmait pouvoir répondre au besoin, et ce, de manière moins couteuse et dans les temps requis.
Dans un communiqué de presse, le ministère de la Défense nationale assure que Boeing intègrera des compagnies canadiennes dans «ses chaines d’approvisionnement globales» et que ses engagements économiques au Canada ont le potentiel de créer de l’emploi et de contribuer au produit intérieur brut.
«Dans l’environnement mondial complexe d’aujourd’hui, le Canada a besoin d’une armée capable de protéger notre pays pour de nombreuses années à venir. […] Le Canada a besoin d’une flotte d’aéronefs multimissions pour veiller à la sécurité de sa population et protéger la souveraineté de l’un des plus grands espaces aériens au monde», déclare le ministre Bill Blair.
- La Marine dans un «état critique»
Le commandant de la Marine royale du Canada (MRC), Angus Topshee, a dénoncé l’état critique du corps d’armée dans une vidéo publiée lundi sur YouTube.

Le ministre de la Défense nationale, Bill Blair, a signé une entente avec les États-Unis pour que Boeing fournisse l’aviation nécessaire.
«La MRC fait actuellement face à de très graves problèmes qui pourraient faire en sorte que nous ne respecterons pas nos engagements en matière de posture et de disponibilité opérationnelle en 2024 et au-delà», déclare-t-il.
Le commandant évoque des taux de vacance supérieurs à 20 % pour certains postes. Selon lui, ce manque est attribué au recrutement, l’aile de recrutement des Forces armées canadiennes n’ayant pas réussi à atteindre ses objectifs depuis plus de 10 ans.
Il note aussi que les problèmes auxquels fait face la MRC «ne sont pas uniques» et que «l’aviation et l’armée sont confrontées à des défis similaires».
«Historiquement, nous avons surmonté tous les défis, alors je suis confiant en notre capacité de surmonter celui-ci», dit-il.