Dans un courriel à Francopresse, un porte-parole d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC), Rémi Larivière, confirme que le plafond du PPECFSM pour l’année universitaire 2025-2026 est fixé à 2970 personnes.
Il s’agit d’une hausse comparée à la première année du programme, limitée à 2300 admissions. Cette annonce confirme également la prolongation de l’initiative fédérale, une information qui, en juin dernier, se faisait toujours attendre.
Ce projet pilote avait été lancé en aout 2024 par le ministre d’IRCC de l’époque, Marc Miller, pour assurer notamment une voie vers la résidence permanente pour les étudiants étrangers francophones.
Il avait aussi été lancé pour soutenir les établissements francophones, mais sans chiffres clairs pour 2025-2026.
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Inquiétude pour l’immigration francophone
Une inquiétude subsiste côté francophone : en plus du flou quant au maintien du visa, le premier ministre Mark Carney semble vouloir réduire l’immigration temporaire, y compris le nombre d’étudiants étrangers.
Depuis son élection en avril, sa ministre de l’Immigration, Lena Metledge Diab, a seulement confirmé les cibles pour les résidents permanents francophones hors Québec promises lors de la campagne libérale ce printemps (8,5 % en 2025, 12 % d’ici 2029).
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La ministre n’a toutefois rien précisé sur le sort réservé aux autres immigrants francophones en milieu minoritaire, notamment celui des étudiants étrangers.
L’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne (ACUFC) réclame que ces derniers soient inclus dans les cibles ou que la capacité d’accueil des établissements qu’elle représentent soit protégée.
Selon des intervenants du secteur, ces étudiants et étudiantes sont essentiels à la survie financière et sociale des collèges et universités francophones hors Québec, qui craignent de lourdes conséquences si leurs admissions sont limitées.
Le plafond imposé en 2024 par Ottawa sur le nombre total d’étudiants étrangers que les établissements postsecondaires du pays pouvaient accueillir a déjà fait l’objet d’une plainte de l’ACUFC pour non-respect de la Loi sur les langues officielles. Le PPECFSM a été annoncé près de cinq mois après le dépôt de cette plainte.
L’incertitude créée par les décisions de dernière minute inquiète les établissements, qui planifient leurs admissions un an à l’avance, et menace leur stabilité budgétaire. Certains, comme l’Université Laurentienne, ont déjà souffert de graves crises financières.