ÉCONOMIE
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Appui à l’industrie du bois d’œuvre
De passage à Kelowna, en Colombie-Britannique, lundi, le premier ministre Mark Carney a annoncé plus de 1,2 milliard de dollars en aide pour le secteur du bois d’œuvre canadien.
Cette annonce intervient après une hausse des tarifs douaniers de base de 25 % à 35 % pour les produits non conformes à l’Accord de libre-échange Canada-États-Unis-Mexique. Le bois ne fait pas partie de cet accord et était déjà soumis à des droits antidumping de 20,56 % depuis juin.
Le ministre des Finances, François-Philippe Champagne, et la ministre des Affaires étrangères, Anita Anand, étaient au Mexique cette semaine, dans l’espoir d’un rapprochement avec la présidente mexicaine, Claudia Sheinbaum, comme partenaire commercial, dans le contexte des tarifs appliqués par l’administration de Donald Trump.
Un secteur-clé : Les États-Unis accusent depuis longtemps le Canada de trop subventionner ses producteurs de bois. Depuis la fin de leur dernier accord commercial sur le bois en 2015, des droits de douane américains pèsent sur le secteur canadien. Le Canada a régulièrement contesté ces surtaxes avec succès devant les cours commerciales.
«Le Canada ne vend pas de bois au rabais aux États-Unis. […] Le Canada est un fournisseur vital pour notre voisin du Sud. Nous représentons un quart de leur marché et nous aidons à garder le prix de la construction de maison bas tout en améliorant leur qualité», a défendu le premier ministre en conférence de presse.
Trois tranches : Sept-cents-millions de dollars serviront à fournir des garanties de prêts pour soutenir des projets de restructuration des activités. Un autre 500 millions servira à financer la diversification et la transformation à valeur ajoutée, incluant pour les entreprises autochtones. Finalement, 50 millions est réservé au perfectionnement et au recyclage des compétences des travailleurs de l’industrie.
Privilégier le Canada : Les entreprises qui signeront des contrats avec le gouvernement fédéral devront s’approvisionner en bois canadien pour les projets de construction.
Une nouvelle campagne de promotion pour accroitre la place du bois canadien dans les régions où la demande est grande pour la construction de logement sera également lancée.

Près de 10 000 agents de bord d’Air Canada pourraient être en grève dès le 16 aout prochain.
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Grève des agents de bord d’Air Canada
Les 10 000 agents de bord d’Air Canada et de Rouge ont voté à 99,7 % en faveur d’un mandat de grève, a annoncé mardi le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).
Pourquoi? : La principale raison évoquée est l’échec des négociations salariales entre Air Canada et le syndicat. Les agents de bord à temps plein gagnent 1951,30 $ par mois, une somme jugée «insuffisante» par le syndicat.
Le travail non rémunéré, les avantages sociaux comme le temps de repos en escale ou les conditions du régime de retraite font également partie des discussions.
Selon le syndicat, certains agents de bord seraient sous-payés, voire pas du tout, pour effectuer certaines tâches.
Le vote avait commencé le 28 juillet pour se terminer mardi. Les agents peuvent déposer un préavis de grève 72 heures au plus tôt le 16 aout à 0 h 1.

Le chef conservateur Pierre Poilievre a annoncé jeudi en conférence de presse le dépôt d’un nouveau projet de loi à la rentrée parlementaire, notamment pour «débloquer» de grands projets énergétiques, mettant Mark Carney face à des promesses qu’il estime «brisées».
POLITIQUE FÉDÉRALE
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«Loi sur la souveraineté du Canada»
En pleine campagne en Alberta pour récupérer un siège au Parlement, Pierre Poilievre a annoncé jeudi, en conférence de presse, que les conservateurs déposeront un projet de loi à l’automne pour faire adopter la «Loi sur la souveraineté du Canada». Cette dernière a pour but principal de faciliter l’autorisation de plusieurs projets de productions énergétiques.
«Nous accueillons des amendements», a-t-il offert aux autres partis fédéraux.
Son plan : Le chef conservateur a répété qu’il voulait abroger certaines lois libérales, comme le projet de loi C-69 (relatif aux normes environnementales), la taxe carbone industrielle, les quotas sur le pétrole et le gaz ou encore l’interdiction des plastiques.
Appel à l’action : Poilievre a mis le gouvernement fédéral au défi de permettre la construction de deux oléoducs, d’une autoroute vers le Cercle de feu dans le Nord de l’Ontario, et un projet de gaz naturel liquéfié, le tout avant d’ici le 14 mars, date «d’anniversaire» de l’accession de Mark Carney au poste de premier ministre.
«Notre économie est faible et trop dépendante des Américains. […] Le Canada n’a ni entente ni échéancier pour conclure une [entente]», a fustigé Pierre Poilievre.
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Début du vote par anticipation dans la circonscription de Poilievre
Le vote par anticipation commence dès aujourd’hui et se termine lundi pour l’élection partielle de Battle River–Crowfoot, en Alberta, où se présentent Pierre Poilievre et plus de 200 autres candidats.
Le chef conservateur a perdu son siège dans la circonscription de Nepean, en banlieue d’Ottawa le 28 avril lors de l’élection fédérale. Il représentait cette circonscription depuis 20 ans.
Le comité du bulletin de vote le plus long est à l’origine de ces candidatures nombreuses, dans le but d’attirer l’intention sur une réforme du système électoral.

Mark Carney a affirmé que la rencontre de jeudi avec les chefs métis n’était «pas le début de la consultation». Celle-ci portera «sur des projets spécifiques, puis sur la manière dont nous allons mener à bien ces projets. Cela reste donc à venir», a-t-il fait valoir.
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Mark Carney tente de rassurer les Métis
La Loi sur les grands projets d’infrastructure (anciennement projet de loi C-5) créera des centaines de milliers d’emploi pour les travailleurs qualifiés et les Autochtones seront consultés, a affirmé le premier ministre en conférence de presse jeudi, lors du Sommet des Métis sur les grands projets à la Société géographique royale du Canada, à Ottawa.
Mark Carney avait, pour l’occasion, invité plusieurs chefs métis. David Chartrand, président de la Fédération métisse du Manitoba, a toutefois refusé de se présenter, en raison de tensions avec la Nation métisse de l’Ontario.
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Islamophobie et racisme antipalestinien : le Canada épinglé
Selon un rapport publié mercredi par le Centre de recherche sur l’islamophobie de l’Université York, des institutions publiques et privées canadiennes violent le droit à la parole des personnes qui dénoncent la guerre menée par Israël à Gaza.
En conférence de presse mercredi, les auteurs et représentants de différents mouvements sont venus défendre le droit des Palestiniens et des musulmans à honorer leur culture et leurs points de vue.
«Exception palestinienne» : Selon Nihad Jasser, de l’Association des Canadiens d’origine arabe palestinienne, il y aurait une «exception palestinienne» au sein des politiques de diversité et d’inclusion canadiennes.
Le rapport demande que les différents paliers de gouvernement au Canada reconnaissent la présence de racisme antipalestinien dans leurs rangs et forment leurs personnels pour détecter et éviter cette discrimination.
Le document cite le cas d’étudiants, d’enseignants et de professionnels de la santé qui ont été réprimandés – voire suspendus – en raison de leur origine palestinienne ou de leur soutien à la Palestine.
À lire : Du Canada à Gaza : des médecins dénoncent la violence coloniale