En prévision du Sommet des États généraux sur le postsecondaire en contexte francophone minoritaire, qui aura lieu les 24 et 25 mars, Francopresse et l’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne (ACUFC) se sont associées afin de connaitre votre opinion sur l’état de l’éducation postsecondaire en français au Canada.
Le désir d’étudier en français chez soi
Quelque 69 % des personnes ayant répondu au sondage ont indiqué avoir fait des études dans un établissement postsecondaire francophone à l’extérieur du Québec, tandis que presque 31 % ont étudié dans un établissement québécois, un établissement anglophone ou n’ont pas poursuivi d’études postsecondaires.
Leur choix a été motivé autant par la proximité de l’établissement que par une volonté d’affirmation politique, comme en font foi divers témoignages.

Un exode non souhaité
Les réponses au sondage sont claires : 96 % des répondants considèrent que l’accès limité à des programmes en français dans leur région nuit à l’épanouissement de leur collectivité.

L’importance de créer un esprit de communauté
Selon un peu plus de 59 % des réponses, l’enseignement en ligne est une voie à privilégier totalement ou partiellement pour faciliter l’accès aux programmes postsecondaires. Alors que certains y voient une solution d’avenir, d’autres y voient des risques.

Une question d’argent
«Les bourses ne couvrent pas tout», affirmait Marie-Pierre Héroux, étudiante invitée à participer à l’atelier de l’ACUFC «Des établissements à l’écoute de la population étudiante» présenté à la mi-décembre.
Pour Jeffrey Young, un Franco-Terre-Neuvien diplômé de l’Université Athabasca participant au Forum citoyen de l’Atlantique, l’accès aux ressources financières et à de l’information claire peut faire pencher la balance.
«Je n’étais pas prêt mentalement de quitter la province et ma famille. À l’école [secondaire], je crois qu’on n’avait pas eu les bonnes ressources», a-t-il indiqué.
Invités à préciser les meilleurs outils pour encourager les élèves du secondaire à poursuivre leurs études en français, les répondants au sondage ont indiqué que les bourses, les témoignages inspirants et les services d’accueil pour les étudiants francophones constituaient les meilleurs outils pour convaincre les élèves du secondaire à poursuivre leurs études en français.

Dans leurs remarques, les répondants ont aussi insisté sur l’importance de réduire des frais de scolarité.
Selon des données de Statistique Canada publiées en septembre dernier, les droits de scolarité des étudiants ont augmenté de 1,7 % en 2021-2022 pour se situer en moyenne à 6 693 $ au premier cycle.
Sommet des États généraux sur l'éducation postsecondaire en contexte francophone minoritaire
Les 24 et 25 mars 2022
Un sentiment d’infériorité linguistique
La question de l’insécurité linguistique a aussi été soulevée par les répondants, qui souhaiteraient plus d’appui linguistique ou une attention moins grande accordée à la qualité de la langue dans les établissements francophones.
Sommet des États généraux les 24 et 25 mars
Lancés en septembre dernier, et après six ateliers thématiques et quatre forums citoyens organisés en collaboration avec la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA), les États généraux sur le postsecondaire en contexte minoritaire francophone culmineront, les 24 et 25 mars, par un sommet de deux jours visant à trouver des solutions cohérentes, structurelles et durables à la pérennité du secteur.
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*Le sondage a été affiché dans Francopresse.ca entre le 2 et le 14 mars 2022.
Francopresse est le partenaire médiatique officiel des États généraux sur le postsecondaire en contexte francophone minoritaire.