Plus sur la francophonie
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Plus de 2 millions pour l’U de M
Plus de 2,7 millions de dollars seront octroyés sur deux ans à l’Université de Moncton, au Nouveau-Brunswick, pour moderniser les équipements spécialisés de ses trois campus, afin qu’ils «répondent aux normes actuelles du marché du travail», peut-on lire dans le communiqué de presse paru jeudi.
Une moitié sera versée par le gouvernement fédéral, l’autre par la province. Des travaux de rénovation sont notamment prévus sur les campus d’Edmundston et de Shippagan.
Le financement devrait également permettre de remplacer l’équipement informatique de l’établissement.

Plus de 2,7 millions de dollars seront octroyés sur deux ans à l’Université de Moncton, au Nouveau-Brunswick, pour moderniser ses équipements.
Si l’éducation reste une compétence provinciale, certains acteurs du milieu souhaitent la mise en place d’une stratégie nationale sur le postsecondaire, incluant une réflexion sur le financement des établissements francophones en s’appuyant sur la Loi sur les langues officielles.
Selon la sénatrice indépendante Lucie Moncion, une telle stratégie permettrait notamment d’investir dans les infrastructures des universités, sans empiéter sur les champs de compétences des provinces.
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Coup de pouce pour l’entrepreneuriat franco-ontarien
Le gouvernement fédéral a annoncé jeudi un investissement de près de 590 000 dollars pour accompagner de nouveaux entrepreneurs francophones dans l’Est de l’Ontario, dans le cadre du programme CACIA-IDE (Communauté d’affaires du CÉSOC pour l’incubation et l’accélération d’entreprise – Initiative de développement économique), qui sera lancé en septembre 2024.
Piloté par le Conseil Économique et Social d’Ottawa-Carleton (CÉSOC), ce nouveau programme de mentorat devrait soutenir jusqu’à 100 entrepreneurs francophones, dont 50 entreprises, dans leur démarche. Ils pourront notamment bénéficier de formations et de séances interactives.
Cet investissement s’inscrit dans le Plan d’action pour les langues officielles 2023-2028 du gouvernement fédéral.
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Transport à l’arrêt, gel des embauches et financement pour les pensionnats autochtones
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Une grève ferroviaire majeure a touché le pays

Le ministre du Travail fédéral Steven MacKinnon a imposé jeudi un arbitrage exécutoire pour mettre fin au conflit de travail dans le réseau ferroviaire.
Les deux principales compagnies ferroviaires du pays, le Canadien Pacifique Kansas City (CPKC) et la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada (CN) ont mis leurs 9 300 employés en lockout, un peu après minuit, jeudi.
«Les compagnies de chemins de fer ne se soucient pas des agriculteurs, des petites entreprises, des chaines d’approvisionnement ou de leurs propres employés. Leur seul objectif est d’augmenter leur bénéfice net, même si cela signifie mettre en péril l’ensemble de l’économie», a affirmé par communiqué Paul Boucher, le président de la Conférence ferroviaire de Teamsters Canada, le syndicat qui représente les travailleurs des deux compagnies. Ce dernier avait déposé un préavis de grève de 72 heures le 18 aout.
Les compagnies ferroviaires et le premier ministre québécois François Legault ont pressé le gouvernement fédéral d’agir cette semaine pour éviter la grève, sans succès.
Une grève dans le secteur pourrait priver l’économie canadienne de plus de 106 millions de dollars par jour, ont estimé dans un communiqué les Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEC).
Le ministre du Travail, Steven MacKinnon, a annoncé jeudi en fin d’après-midi en conférence de presse qu’il imposait un arbitrage exécutoire final. Il a demandé au Conseil canadien des relations industrielles de prolonger la durée des conventions collectives actuelles jusqu’à ce que de nouvelles soient signées.
À peine deux heures plus tard, le Canadien National a annoncé la fin du lock-out dès 18 h jeudi et a immédiatement mis en œuvre un plan de reprise de son réseau canadien.
Jeudi toujours, les pilotes d’Air Canada ont voté en faveur d’un mandat de grève, qu’ils pourraient déclencher dès le 17 septembre.
Les négociations entre les employés et la compagnie aérienne sont en cours depuis juin 2023 et sont supervisées par un conciliateur. Les pourparlers devraient prendre fin lundi prochain et être suivis d’une période de réflexion de trois semaines.
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Gel d’embauche pour les travailleurs étrangers à Montréal
Québec a demandé et obtenu d’Ottawa la suspension temporaire du Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) dans la région de Montréal, pour les emplois dont le salaire est inférieur à 27,47 $/heure, dès le 3 septembre prochain.
Dans le viseur du gouvernement provincial : le volet des postes à bas salaires du PTET, le fédéral comme Québec craignant un abus de la part des employeurs canadiens.
Ottawa avait déjà annoncé début aout que «certaines régions» seraient ciblées par des mesures pour lutter contre la fraude dans le cadre du PTET.
Toutefois, «les employeurs qui présentent une demande d’EIMT pour des postes dans certains groupes de l’industrie du Système de classification des industries de l’Amérique du Nord ne seront pas touchés, dont ceux des secteurs de l’agriculture, de la construction, la transformation des aliments, l’éducation, de la santé et des services sociaux», indique par communiqué le gouvernement fédéral.
Mardi, le premier ministre François Legault a également annoncé le dépôt d’un projet de loi à l’automne pour encadrer la venue d’étudiants étrangers sur le territoire québécois, pour notamment mettre fin à des «abus».
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Pensionnats autochtones : revirement du fédéral

«Notre intention était de financer le plus grand nombre d’initiatives possible, mais nous reconnaissons que le manque de flexibilité de ces changements était une erreur», a déclaré Gary Anandasangaree.
Il n’y aura plus de plafond de 500 000 dollars pour les projets visant la recherche des enfants qui ne sont pas rentrés chez eux après avoir fréquenté des pensionnats, a annoncé le gouvernement fédéral vendredi dernier.
«Notre intention était de financer autant d’initiatives que possible, mais nous reconnaissons que le manque de flexibilité de ces changements a été une erreur», a admis le ministre des Relations Couronne-Autochtones, Gary Anandasangaree, par voie de communiqué.
Les communautés pouvaient auparavant recevoir jusqu’à 3 millions de dollars par an par l’intermédiaire du Fonds de soutien communautaire pour les enfants disparus des pensionnats.
La décision de plafonner ce financement avait soulevé une vague de critique en juillet dernier.
Les récents changements apportés au Fonds «n’ont pas respecté notre engagement solennel de retrouver les enfants», a déclaré Gary Anandasangaree.
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Favoriser le «changement de culture» dans la fonction publique
Le 31e rapport sur la fonction publique du Canada déposé par Justin Trudeau cette semaine à la Chambre des communes a pour but de rappeler les politiques exercées cette année par le gouvernement, telles que la construction de nouveaux logements ou encore l’accès aux soins dentaires pour les Canadiens.
Le rapport évoque aussi les efforts pour faire progresser «la réconciliation, la lutte contre le racisme, l’équité, la diversité et l’inclusion», et ainsi favoriser un «changement de culture» au sein de la fonction publique.
Une volonté présente, mais entachée de plusieurs ratés, puisqu’un recours à l’initiative de fonctionnaires fédéraux racisés est en cours pour faire reconnaitre qu’une inégalité de traitement et d’accès à des opportunités professionnelles existe entre eux et leurs collègues blancs.
La vérificatrice générale avait d’ailleurs souligné les manquements de la fonction publique à cet égard dans un rapport.
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