En entrevue le mois dernier, Casey Edmunds, directeur général de Jeux FC Victoria, admet ne pas voir de scénario où la sécurité des quelque 1200 jeunes et 600 bénévoles aurait pu être assurée à 100 %. Cette décision a été prise dans la foulée du report des Jeux du Canada et des Jeux autochtones d’Amérique du Nord.
De plus, le report des Jeux cette année a fait subir une perte de 600 000 $ à l’organisation. «Il y a donc déjà un manque à gagner pour la prochaine édition, explique le directeur général. D’un point de vue financier, il aurait été impossible de repousser les Jeux une deuxième fois.»
Le report des Jeux aura surtout un impact sur les participants qui vont atteindre leur 18e anniversaire d’ici l’été 2022 et qui seront donc inéligibles pour représenter la Francophonie. Certains chanceux pourront cependant toujours y participer et auront peut-être même la chance de prendre part à l’édition subséquente, qui est à l’horaire pour 2023.
La fin de l’incertitude
Au Yukon, même si le report des Jeux apporte sa dose de déception, la décision prise est quand même vue d’un bon œil par Hugo Bergeron, qui devait assurer le rôle de chef de mission pour l’édition 2020.
C’est sûr que je suis extrêmement déçu. En revanche, dans le contexte d’incertitude actuelle, à moins d’avoir un vaccin, je ne pense pas qu’il aurait été possible d’assurer la sécurité de toutes les personnes impliquées dans l’évènement.
«Ça va être beaucoup plus facile d’aller chercher du financement dans deux ans, continue le chef de mission. Je pense que beaucoup de partenaires privés auraient été réticents à approuver un évènement l’an prochain. Le fait de faire cela dans deux ans laisse à tout le monde le temps de se replacer.»
De son côté, M. Bergeron aimerait reprendre son rôle aux prochains Jeux, mais reste réaliste. «C’est difficile de prévoir si je vais être disponible dans deux ans. L’équipe entourant l’édition, des membres de l’Association franco-yukonaise (AFY) jusqu’aux jeunes, rendait l’expérience absolument exceptionnelle. Ce sera à voir à ce moment-là», précise-t-il.
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