Décidément, 2019 marque deux moments importants dans l’histoire de la Société Saint-Thomas-d’Aquin : pour la première fois de son existence, le Congrès mondial acadien se déroulera en partie à l’Île-du-Prince-Édouard, et ce, à compter du 10 août. Et 18 jours plus tard, le 28, ce sera le début des célébrations du centième anniversaire de la SSTA.
Si elle consent à dévoiler qu’il y aura des concours pour inclure jeunes et moins jeunes, que la Société Saint-Thomas-d’Aquin (SSTA) soulignera également les personnalités qui ont marqué les 100 ans de l’organisme communautaire, Isabelle Dasylva-Gill, la directrice, ne peut cependant en dire plus sur la programmation.
C’est que la mise en place de celle-ci a été parsemée d’embûches. «On avait fait une demande auprès d’un bailleur de fonds gouvernemental», mais celle-ci est restée lettre morte. La directrice et le comité mis en place au sein de la SSTA pour l’organisation du 100e ont dû se rendre à l’évidence : le financement pour un tel anniversaire ne coule pas nécessairement de source. «Il a fallu faire un rajustement de la programmation.»
Mais que les quelque 5000 francophones de l’Île ne se découragent pas, il y aura un plan B. Comme la SSTA reçoit un bon appui de l’ensemble des 25 organismes qui sont membres chez elle, «on va se tourner vers le privé» pour financer certaines activités.

Changement de nom
Dans la foulée de ce centenaire, il y aura aussi un changement de nom. S’il n’était pas question pour les membres de la SSTA de changer de nom au moment des festivités, Mme Dasylva-Gill estime qu’après le 100e, ce sera le temps «de trouver un nom qui soit plus représentatif» de ce que représente un organisme comme la SSTA. «Pour quelqu’un qui arrive à l’Île, il n’est pas certain que, lorsqu’il voit Société Saint-Thomas-d’Aquin, ce soit évident pour cette personne qu’il s’agisse d’un organisme de défense des francophones.» En 1919, le nom de la SSTA représentait évidemment le courant religieux de l’époque.
Une chose demeure cependant : la mission de la SSTA. Après le 26 octobre, date de la fin des célébrations, l’organisme acadien continuera, entre autres, de regrouper les Acadiens, les Acadiennes et les francophones de l’ÎPE, de représenter ses membres auprès des différentes instances gouvernementales, de gérer des fonds servant d’aide financière aux étudiants francophones de l’Île et de développer des liens avec d’autres francophones du Canada et d’ailleurs.
D’ici là, bien qu’il faille s’ajuster, Isabelle Dasylva-Gill assure que le 100e «sera une belle célébration».