«Je suis chanceuse que des gens avant moi aient lutté pour que les femmes puissent avoir les mêmes possibilités et chances que les hommes, et je leur en suis reconnaissante», affirme Karen Wenckebach, au sujet de sa nomination.
Depuis quelques années, la Cour suprême du Yukon attire les nominations historiques. D’abord, une femme, la juge Édith Campbell, a été nommée pour la première fois en 2018. Celle-ci est aussi la première juge s’exprimant dans les deux langues officielles du pays à siéger de façon permanente à la Cour Suprême.
Puis, en juillet 2020, l’honorable juge Suzanne Duncan prenait les rênes de la Cour suprême, devenant ainsi la première femme juge-en-cheffe au Yukon. En remplaçant Suzanne Duncan, Karen Wenckebach ferme la marche et contribue à former le premier trio féminin de l’histoire de la plus haute cour yukonaise.
«J’espère que nous prendrons plus de mesures et deviendrons plus inclusifs en ce qui concerne les personnes de couleur et les juges des Premières Nations, ce serait formidable. Mais c’est déjà merveilleux», soulignait la nouvelle nommée en conférence de presse. Pour une meilleure inclusivité, «tout le système légal» doit continuer à faire des changements juridiques, selon l’Albertaine.
Le bilinguisme à l’honneur
Bien que son niveau en français ne lui permette pas d’entendre des causes dans cette langue, celle-ci voit d’un bon œil son bilinguisme : «Être bilingue est surement un atout […], être capable de communiquer dans plusieurs langues est toujours enrichissant.»
À ce sujet, Édith Campbell salue les efforts de sa nouvelle collègue :
Je sais que la juge Wenckebach veut continuer d’améliorer son français, et peut-être, éventuellement, être en mesure d’entendre des causes.
Pour la Québécoise d’origine, le bilinguisme représente un atout indéniable lui permettant de mieux comprendre la communauté francophone.
L’Association franco-yukonaise (AFY) a d’ailleurs accueilli favorablement la nomination de Mme Wenckebach. «C’est quelque chose de très satisfaisant, surtout lorsqu’on sait que la juge sait parler français. C’est rassurant pour notre communauté», se réjouit Julie Croquison, agente de projets en justice et en veille stratégique à l’AFY. L’organisation développe des initiatives qui visent à augmenter l’accès à la justice en français au Yukon.
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