L’aventure, c’est ce qui a poussé Marjorie à venir au Canada, en 2016. Elle vit des expériences Wwoof et HelpX, un site web similaire au Wwoof, pendant 11 mois.
C’est en discutant de leurs aventures avec Delphine Pugniet, rencontrée lors de son voyage au Québec, que Marjorie et son compagnon de l’époque rencontrent les propriétaires de l’Auberge Café chez Sam, à Baie-Sainte-Catherine au Québec.
«Les propriétaires étaient autochtones, on a appris énormément sur Samuel de Champlain qui avait débarqué à Baie Saint-Catherine. Ils jouaient de l’harmonica autour du feu. Ils nous ont appris le Pow-Wow et l’histoire du Québec, des choses que je n’avais jamais apprises en France. Des choses que je n’aurai jamais apprises en restant à Montréal dans une entreprise».
Elle se rappelle avec bonheur ces expériences, qui ont alimenté son désir de vivre ici.

Retrouver son chemin
Pour Kim D’Alessio, ancienne directrice marketing, participer à une expérience Wwoofing, c’est un moyen de faire une «belle grosse pause», ce qui lui permet de se reconnecter avec ses valeurs environnementales et se questionner sur son avenir professionnel. Pour elle, le Wwoofing «c’est un début, c’est travailler dans la nature».
Ce qui rallie Kim et tous les Wwoofeurs, c’est leur sensibilité face aux enjeux environnementaux. La Federation of WWOOF Organisations tente de conscientiser la population à la préservation environnementale en créant une communauté d’agriculteurs soucieux des pratiques «biologiques et durables, tout en respectant la nature en préservant les ressources naturelles», lit-on sur le site Web de l’organisme.

En juin dernier l’Edmontonienne d’adoption quitte les bureaux pour rejoindre, sur une ile britannocolombienne, le jardin «d’un vieux couple d’Iraniens». S’occuper des légumes environ 4,5 heures par jour, six jours par semaine, c’est son emploi du temps pour huit semaines.
«Ce n’est pas fait pour le tout le monde!», prévient-elle dans un éclat de rire. Il y a la douleur physique, mais aussi un mode de vie minimaliste à intégrer.
Beaucoup de gens sont habitués à avoir leur chez-soi, leur appartement, avec tout qui est accessible. Là, j’ai une chambre toute simple, j’ai un lit et j’ai mon sac à dos. Je n’ai pas énormément d’affaires. Il faut enlever le superflu.
«Le Wwoofing, c’est une expérience. Il ne faut pas le voir comme un travail gratuit, c’est vraiment un échange entre l’hôte et le Wwoofeurs». Un échange de travail, mais aussi un échange culturel.
Lire l’article dans son intégralité sur le site du journal Le Franco