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le Lundi 10 août 2020 13:06 Société

Un documentaire fransaskois sur la dure réalité de Zinder au Niger

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La région métropolitaine de Zinder compte aujourd’hui près de 500 000 habitants, mais devrait atteindre d’ici 10 ans un million d’habitants, selon les prévisions.
La région métropolitaine de Zinder compte aujourd’hui près de 500 000 habitants, mais devrait atteindre d’ici 10 ans un million d’habitants, selon les prévisions.
L’EAU VIVE (Saskatchewan) – Le Fransaskois d’adoption et réalisateur Ousmane Ilbo a dévoilé le 6 aout un documentaire poignant intitulé Zinder, à l’aune des oubliés qui dépeint une dure réalité peu connue sur sa ville natale au Niger qu’il a quittée il y a dix ans.
Un documentaire fransaskois sur la dure réalité de Zinder au Niger
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De Zinder à Gravelbourg s’étend plus qu’un océan. Les voyages forment la jeunesse, dit-on, mais ils forment avant tout l’esprit comme en témoigne avec ce documentaire Ousmane Ilbo, réalisateur et directeur de CFRG, la radio communautaire de Gravelbourg.

Après avoir quitté ses terres natales au Niger il y a une dizaine d’années, Ousmane Ilbo se dirige vers Toulouse en France où il entreprend des études supérieures en communication et en cinématographie, puis vers Montréal pour poursuivre son parcours universitaire. Il pousse un peu plus loin le voyage et réside, depuis cinq ans, au cœur des paysages vallonnés de Gravelbourg.

Entre radio et cinéma

Même à des centaines de milliers de kilomètres du Niger, Ousmane Ilbo n’a jamais réellement quitté son pays, encore moins sa passion pour la communication et le cinéma.

Tour à tour journaliste indépendant, auteur, chercheur, réalisateur et animateur à la radio, il s’intéresse de près aux questions d’ordre culturel et sociétal. Le cinéma, et plus particulièrement le documentaire, est le véhicule par lequel il a choisi d’exprimer et de dénoncer les injustices flagrantes auxquelles fait face ce pays de l’Afrique de l’Ouest.

Le choc du retour

«Lorsque je suis revenu au Niger après dix années d’absence, j’ai vraiment été frappé par la dégradation qu’avait subie mon pays, que ce soit au niveau des institutions, de l’éducation, du système politique, de la santé. Toutes les sphères de la société sont touchées», témoigne-t-il.

Rongé par la pauvreté et les inégalités, le Niger, qui possède le taux de fécondité le plus élevé au monde (7 naissances par femme en 2017), est pris dans un marasme qui semble laisser dans l’indifférence le régime politique en place, la population ainsi que les organisations non gouvernementales.

«Le peuple nigérien est lui-même très fataliste. Il compte sur l’appui de Dieu pour lui venir en aide, analyse le documentariste. Je tenais donc à dénoncer cette situation, mais aussi à m’adresser à ce peuple pour l’inciter à se prendre en main et changer les choses. Je veux aussi donner de l’espoir aux cinéastes nigériens et leur faire voir que tout est possible.»

Lire l’article et visionner le documentaire dans son intégralité sur le site du journal L’Eau vive