Nunavut : l’exemple de l’inclusion linguistique
Au Nunavut, en vertu de la Loi sur les langues officielles de 2008, une municipalité se doit d’offrir ses communications et ses services municipaux dans une langue officielle lorsqu’il y a une demande importante pour cette dernière, ce qui est le cas pour le français, l’anglais et l’inuktitut à Iqaluit.
«Dans la capitale, les panneaux de signalisation routière sont donc généralement trilingues (inuktitut, anglais et français), indique le directeur des langues officielles au gouvernement du Nunavut, Stéphane Cloutier. Les enseignes sur les édifices municipaux sont aussi généralement trilingues, comme au centre aquatique ou à l’aréna.»
Pour le plus jeune des trois territoires, la Loi sur la protection de la langue inuite, qui vise à inclure la langue inuite de façon uniforme à travers le territoire, s’applique pour les municipalités.
Cette loi stipule que «sans égard au volume ni au niveau de la demande, les municipalités mettent à la disposition du public, en langue inuite, les plaques de rue, les cartes et les panneaux de signalisation routière qui peuvent être fabriqués ou acquis par la municipalité».
Lors du recensement de Statistique Canada en 2016, il a été établi que la majorité des 39 770 locuteurs de l’inuktitut provenaient du Nunavut et du Québec. L’inuktitut est la deuxième langue autochtone la plus parlée au Canada, après le cri, et fait figure d’exemple à suivre au chapitre de la présence dans l’espace public.

Territoires du Nord-Ouest : collaboration entre la municipalité et les Dénés Yellowknives
Le 24 juin dernier, Rebecca Alty, mairesse de Yellowknife, annonçait l’installation de panneaux de signalisation bilingues, en anglais et en wiìliìdeh yatiì devant la mairie.
«La mise en place de ce panneau fait partie de notre plan de réconciliation. Les panneaux d’arrêt de la ville seront changés au fur et à mesure et nous avons fait une commande de 40 signes», précise Mme Alty.
Cette initiative a généré beaucoup d’enthousiasme parmi les résidents de la capitale, qui avaient émis le souhait d’avoir une présence des langues dénées plus grande au cœur de la ville.
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