Issus de trois métiers différents, un boulanger, un camionneur et une éducatrice en petite enfance partagent du point de vue de leur profession cette nouvelle normalité.
Mesures d’hygiène renforcées
Quel que soit le milieu de travail, tout le monde s’entend pour dire qu’ils vivent un point commun : un resserrement des protocoles sanitaires. Marianna Picard souligne l’importance de ces mesures dans le cadre de son emploi d’éducatrice à la petite enfance à la Garderie du petit cheval blanc. «Les parents sont très inquiets en ce moment, et avec raison», expose-t-elle. Elle explique aux familles les moyens entrepris à la garderie pour éviter toute contamination de ce milieu vulnérable. «Toutes les pièces sont limitées à cinq personnes incluant la personne en charge», cite-t-elle en exemple. En outre, elle assure que «tous les objets manipulés au cours de la journée» sont désinfectés.
Cet effort pour empêcher toute contamination est également une des nouvelles réalités pour Clément Chrétien, un boulanger à l’Alpine Bakery. «On n’a plus aucun contact avec la clientèle», illustre-t-il. Un mal nécessaire, compte tenu de la précarité du milieu de la restauration, pense M. Chrétien. «On est ouvert pour l’instant, mais on ne sait jamais quand cela peut changer.» Un suivi strict des mesures de sécurité est actuellement en place pour toutes les entreprises de restauration dans le territoire.
À l’inverse, camionneur depuis «35 ou 40 ans», Yves Lafond ne craint pas un potentiel arrêt de travail. «On était considéré comme des services essentiels bien avant la pandémie, surtout dans le Nord», indique-t-il. En effet, celui-ci livre du pétrole dans les communautés reculées du Canada, tel qu’Inuvik. «Sans nous, ils n’ont pas d’électricité, car ils l’utilisent pour les génératrices», démontre M. Lafond.
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