Le syndicalisme n’est pas mort. Au contraire, le taux de syndicalisation parmi les employés du Nouveau-Brunswick était de 28 % en 2018. Cette proportion était à peu près la même en 1997, dans les années 1980 et 1970, selon le professeur émérite d’histoire à l’Université du Nouveau-Brunswick, David Frank. «Cela contredit le mythe selon lequel les syndicats déclinent ou disparaissent», commente-t-il.
En outre, le ratio de salariés syndiqués dans la province est similaire à celui du Canada. «Nous devons nous rappeler que l’image [du Nouveau-Brunswick] dans la politique canadienne est injustement victime d’un stéréotype de résistance au changement et à l’innovation, a écrit M. Frank dans un article publié par Acadiensis à propos des années 1960. Cette province a une authentique tradition de ce qui pourrait être appelé, temporairement, un progressisme libéral conservateur».
L’historien note toutefois que le présent gouvernement entrave les négociations collectives dans le cadre des revendications des 4000 employés des foyers de soins. Ces salariés voudraient faire grève. La Loi sur les services essentiels le leur interdit cependant. Les conservateurs ont fait appel de la déclaration d’inconstitutionnalité de cette règle. Ils ont en outre refusé de recourir à un arbitre pour résoudre le conflit social.
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