Guillaume Sitter est arrivé au Yukon en novembre dernier. Comme beaucoup d’autres immigrants avant lui, la nature, l’aventure et les grands espaces l’ont attiré ici. Un autre facteur a également pesé dans la balance de ses choix : les occasions d’emploi.
L’emploi et l’aventure
Au Yukon, où le taux de chômage est le plus bas du pays (2,7 % en 2018), Guillaume n’a pas eu de difficulté à se trouver un emploi. « Je voulais sortir des grands centres comme Vancouver. J’étais cuisinier et c’était difficile d’y trouver un emploi décent, il y avait beaucoup de concurrence, raconte-t-il. Je suis venu au Yukon, car je cherchais quelque chose de différent. Et je savais que c’était quand même un pôle touristique. Je me doutais que je pourrais y trouver un emploi. »
Très vite, il est devenu guide pour une compagnie touristique locale.
Désormais Sourdough, c’est-à-dire ayant vécu un hiver complet au Yukon, il a choisi de quitter le monde du travail saisonnier et de se chercher un emploi plus stable. L’emploi qu’il a trouvé n’est pas des plus communs, encore moins pour un ressortissant français : Guillaume Sitter est maintenant Bud tender, ou autrement dit, vendeur spécialisé de cannabis, dans la boutique locale Triple J’s Canna Space.
Pour le moment, Guillaume Sitter a un visa vacances-travail. Mais il a commencé les pourparlers avec ses employeurs, car il envisage la résidence permanente. « Ici, on a besoin de travailleurs, donc on les respecte. Je me sens beaucoup plus respecté dans mon travail », explique-t-il.
De cuisinier à conseiller à la vente de cannabis
Quand il a vu l’annonce d’emploi, il n’a pas hésité. « Je me suis dit si je ne postule pas, je m’en voudrai après », dit-il en riant. Puisqu’il n’existe pas de programme en éducation dans ce domaine, difficile de savoir s’il avait une chance d’obtenir l’emploi ou pas. Avec très peu d’expérience en vente, il n’avait d’ailleurs pas beaucoup d’espoir, mais selon lui, le facteur francophone a joué énormément dans la balance. « Nous avons beaucoup de clients francophones qui aiment se faire servir en français », ajoute-t-il.
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