

J’ai discuté récemment avec une enseignante à la retraite au sujet du documentaire de Denise Bombardier sur la francophonie canadienne. Je vais taire son nom pour la bonne raison que son cœur s’est toujours ouvert aux bouts de chou qui ont peuplé ses classes plutôt qu’aux controverses médiatisées.
Quand une personnalité francophone rend l’âme au Nouveau-Brunswick, il est de mise de déclarer qu’il s’agit d’une lourde perte pour l’Acadie. Peu de gens méritent autant que l’on dise cela à propos d’eux que Robert Pichette.
157 libéraux, 121 conservateurs, 32 bloquistes, 24 néodémocrates, 3 verts, 1 indépendante. La carte politique canadienne redessinée par les élections fédérales du 21 octobre peut laisser croire que le Canada est plus divisé que jamais :
Le premier ministre Dennis King a rendu publiques les lettres de mandat destinées aux ministres des dix ministères qu’il a créés lors de son assermentation en mai dernier.
Ces lettres de mandat énoncent de façon très explicite les priorités de chaque ministère et vont jusqu’à détailler avec lesquels de ses collègues chaque ministre devra collaborer, pour la mise en œuvre desdites priorités.
Étant donné la précision de toutes ces instructions à chaque ministre, il faut considérer la possibilité que ce qui ne s’y trouve pas ait été omis intentionnellement, parce que ça ne fait pas partie des priorités.
Les communautés francophones peuvent espérer que les initiatives amorcées à leur intention depuis 2015 vont continuer. Le souvenir des années Harper avait momentanément assombri leur ciel pendant la campagne électorale. La montée au pouvoir des descendants de ce gouvernement guère ouvert aux langues officielles était envisageable. Cette crainte est désormais effacée pour au moins quelques années.
Ce qui s’annonçait être une autre course à deux, entre conservateurs et libéraux, pour les élections fédérales est en train de se transformer.
La rumeur de fermeture du bureau du Consulat de France en Atlantique se confirme. Les présidences des organismes de représentation de l’Acadie s’indignent de la décision prise par le gouvernement français.