le Samedi 13 Décembre 2025
le Jeudi 11 Décembre 2025 6:30 Sciences et environnement

Réchauffement climatique : la baie d’Hudson libre de glaces plus tard

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  Photo : A. Fre – Pixabay
Photo : A. Fre – Pixabay

ASP – En octobre, les glaces dans l’Arctique étaient à un niveau inférieur à la moyenne, mais c’est dans la partie canadienne qu’elles étaient à leur niveau le plus bas depuis que de telles mesures sont prises.

Réchauffement climatique : la baie d’Hudson libre de glaces plus tard
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Si on considère l’ensemble de l’océan Arctique, la superficie recouverte de glace en octobre était, selon une analyse du programme européen Copernicus, de 6,8 millions de km: c’était 12 % de moins que la moyenne 1991-2020, mais c’était malgré tout, loin d’un record. 

En revanche, si on ne considère que la «bordure atlantique» de l’Arctique, des iles du Nord canadien jusqu’à la Norvège en passant par le Groenland, c’est là que les pertes ont été les plus prononcées pendant la majeure partie de 2025, selon l’analyse du Centre américain de données sur la glace et les neiges (NSIDC).

En date du 28 novembre, la baie d’Hudson, la mer de Baffin (entre le Canada et le Groenland) de même que la mer de Barents (entre le Groenland et la Norvège) affichaient toutes leur plus faible couverture glaciaire depuis 1978, soit la date des premières mesures prises en continu par le NSIDC.  

Couverture glaciaire en date du 28 novembre. La ligne jaune désigne la médiane 1981-2010.

Source : NSIDC

Et si on ne considère que la baie d’Hudson, la surface recouverte par les glaces pendant la semaine prenant fin le 26 novembre représentait seulement 2 % du total de la baie, contre une médiane de 27 % dans la période 1991-2020, selon le Service canadien des glaces.

Des records battus l’an dernier y ont été à nouveau battus cette année. Les glaces avaient tendance à disparaitre plus tôt dans l’année sur le flanc québécois de la baie, mais la partie ouest aura été presque entièrement libre de glaces cet automne. 

Déjà en juillet dernier, l’organisme Polar Bears International notait qu’avec la disparition totale des glaces dans la baie d’Hudson – ce qui n’est pas un évènement historique, mais une rareté aussi tôt en été – les ours polaires s’aventuraient sur la terre ferme, à l’ouest et au sud de la baie, plus loin et plus tôt que d’habitude. «Nous calculons généralement le temps que les ours passent sur la terre ferme à partir de la date où il ne reste que 30 % de la glace dans la baie.»

Type: Actualités

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