Ressources naturelles Canada prévoit qu’en juillet, «le risque élevé d’incendie devrait s’étendre à l’ensemble de l’Ouest canadien, le risque le plus important étant attendu dans le sud de la Colombie-Britannique», indique le gouvernement fédéral dans un communiqué.
La région de Yellowknife, au centre des Territoires du Nord-Ouest, sera également à surveiller. L’est du pays devrait voir des conditions météorologiques plus près des normales.
Même s’il est encore tôt pour l’affirmer avec certitude, les risques d’incendie devraient demeurer très élevés en aout. L’Ouest et le sud de la Colombie-Britannique, incluant l’ile de Vancouver, resteront les régions les plus à risque.

Le centre des Territoires du Nord-Ouest et le sud de la Colombie-Britannique seront à surveiller en juillet en raison des risques d’incendie.
Effet d’un printemps chaud et sec
Selon les données de diverses agences de surveillance du gouvernement compilées par Ressources naturelles Canada, La Colombie-Britannique, le Yukon et l’est du pays, pour leur part, ont affiché des températures plus près de la normale au mois de mai.
Par contre, l’Alberta, la Saskatchewan, le Manitoba et l’ouest de l’Ontario ont connu des températures plus élevées que la moyenne au mois de mai.
Entre les mois de mars et mai, ces mêmes régions ont aussi reçu beaucoup moins de précipitations que la moyenne. Par exemple, le centre-est de la Saskatchewan a reçu jusqu’à 70 % de pluie en moins.
Pendant la même période, la moitié est de l’Ontario, le Québec et les provinces atlantiques ont enregistré un peu plus de précipitations que la moyenne, réduisant les risques d’incendie pour le début de l’été.
Finalement, la probabilité que tout le pays voit des températures supérieures à la moyenne en juin, juillet et aout demeure extrêmement élevée.
Quant aux probabilités de pluie, elles restent très largement inférieures à la moyenne dans l’Ouest et en Nouvelle-Écosse.

Le risque d’incendie restera important jusqu’en aout pour tout le sud de l’Ouest canadien.
Une saison déjà chaude
En conférence de presse, la ministre de la Gestion des urgences et de la Résilience des communautés, Eleanor Olszewski, a rappelé qu’en date du 16 juin, 224 incendies de forêt étaient actifs au Canada. Parmi ceux-ci, 94 étaient hors de contrôle.
Le Canada est au niveau national de préparation 5, ce qui veut dire que toutes les ressources humaines et matérielles du pays sont engagées dans la lutte contre les incendies. Il y a également 221 combattants provenant d’autres pays qui appuient les pompiers forestiers canadiens.
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Les incendies devant le G7
Eleanor Olszewski confirme que la Charte de Kananaskis sur les incendies de forêt sera présentée par le Canada à la réunion des sept grandes économies mondiales (G7), qui a lieu en Alberta du 15 au 17 juin.
«Le Canada mènera la marche pour la gestion des incendies de forêt au niveau international. Ça inclut la réduction des risques, le niveau de préparation, la réponse et la restauration. Les membres du G7 ont accepté le principe de cette charte», a déclaré la ministre.
Puisque la fumée traverse les frontières et que les ressources de chaque pays sont limitées, la collaboration dans la lutte contre les incendies de forêt, dans un monde de plus en plus chaud, devient cruciale. «Les incendies de forêt sont une responsabilité internationale», affirme la ministre.